Prisonnier des Pirates

 

Clara Franceschetti Cancline

Et oui, les pirates existaient déjà avant Jésus-Christ. Gaius Julius Caesar s'y est fait prendre. Mais verra bien qui rira le dernier. Raconté à la première personne, voyez également ses manoeuvres pour être enfin reconnu par son propre peuple.


Cet eBook est le troisième de la série Julius Caesar. Il est tiré de " Servilia ou les Mémoires de Jules César ", obtenant le prix international Jean Monnet en 1999.

Sommaire


Introduction

Les pirates

Plus que doubler ma rançon ?

Prisonnier des pirates

Une satire sur mes ravisseurs

J'apprends la piraterie

La rançon est versée

Je m'organise

Dans le repère des ravisseurs

Ramener les deux bateaux pirates

Mon second séjour en Orient

Léonia

À la mort de Nicomède

J'aide Lucullus

Au palais de Nicomède

Mais qui est Lucullus ?

Léonia malade

Conclusion

Du même auteur

Mot de la fin



Introduction



Servilia, l’amour de sa jeunesse, est restée veuve. Julius, lui, est resté marié à Cornelia, qui vient de lui donner une fille. Pas question de divorcer en ces circonstances.


Chez lui, tous se pressent autour de l’enfant, il se sent délaissé.


Les nombreuses maîtresses parmi lesquelles il se débattait, commencent à l'écœurer. L’ambiance de la Ville ne lui plaît pas particulièrement. Il décide donc d’aller parfaire son art oratoire à Rhodes.



Les pirates



Au cours du voyage qui devait me conduire à Rhodes, je rêvais de ses roses et de ses colonnes. J'en goûtais d'avance le calme et les graves discussions que j'aurais avec Apollonius et ses disciples.


Je me voyais, dans les heures d'oisiveté, étendu sur les plages aux galets lisses, polis par la mer et chauds de soleil. À plat ventre, je les sentirais contre ma peau et mon visage.


Et la cuisine des îles était savoureuse et simple, bien plus simple que chez nous à Rome. Ces plaisirs des sens me ramenèrent à l'esprit Léonia, l'hétaïre que j'avais connue lors de mon précédent séjour en Asie Mineure. Léonia, qui trempait le bout de ses seins dans le miel pour m'en faire goûter la saveur.


Je savais qu'après mon départ elle s'était établie à Lesbos. Elle était si riche de talents et d'attraits, que je ne m'étais pas trop soucié de la caser. Et à présent que je voyageais vers Rhodes, je décidai de faire une escale dans l'île de Lesbos.


Dans la résidence où je pensais la trouver, on me dit qu'elle était partie pour quelque temps, sans préciser sa destination. Léonia était une petite personne très indépendante, à l'âme un peu vagabonde. De cela, je m'étais déjà rendu compte quand je l'avais eue sous mon toit.


Je laissai un message, lui indiquant où et comment elle pourrait me rejoindre. Je repris la mer, mettant le cap vers le sud. J'étais un peu contrarié de ne pas l'avoir trouvée d'emblée, mais je savais qu'elle me rejoindrait.


Appuyé contre le bastingage du navire, je regardais les vagues s'obscurcir à la tombée du jour.


De derrière le promontoire que nous longions, surgirent deux voiliers. Légers et rapides, ils étaient munis de rostres1 et d'espontons2. C'était, à l'évidence, des bateaux pirates.


Je maudis la fantaisie qui m'avait amené dans leurs eaux, tandis que j'évaluais rapidement nos chances – bien minces hélas – de fuir ou de repousser une attaque. Bien quelle ne fût pas grande, notre galère était lourde. De plus les pirates devaient avoir l'avantage du nombre.


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