lady sylvana
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Louise Morin
Une jeune fille est assassinée au port de Montréal ; une enquête s’organise à la suite de l’arrestation de son ami de coeur.
Qui est donc Lady Sylvana ? De découverte en découverte, et de meurtre en meurtre, la vérité finira-t-elle par éclater ?
Louise a écrit ce roman à l’âge de quinze ans et a été publiée en 1973 aux Éditions de L’Actuelle.
1 h 15 de suspense.
Chapitre deux
– C’est ici.
Marc-André Belzile s’était arrêté devant une maison plutôt vieillotte, mais entretenue avec soin, sur l’Avenue des Pins. Sur la façade s’élevait une tourelle efflanquée, dans la fenêtre de laquelle on avait installé un certain écriteau « chambre à louer ». L’entrée était étroite et très bien déneigée. L’officier sonna et une jeune femme vint répondre en lui indiquant le numéro de la chambre de Philippe.
Le sergent cogna quelques coups et attendit patiemment que l’on vint répondre. Après quelques minutes, Philippe daigna accueillir ses visiteurs. Marc-André s’avança :
– Sergent Belzile de l’escouade des homicides. Je vous arrête au nom de la loi, pour refus de coopération. Vous savez quels sont vos droits constitutionnels : « Garder le silence jusqu’à ce qu’un avocat vous soit désigné d’office ou jusqu’à l’arrivée du vôtre. Tout ce que vous direz pourra être retenu et retourné contre vous. Compris ? Suivez-moi. »
L’inspecteur Dupont était présent, il venait juste d’arriver. D’ailleurs, il était fort rare qu’il assiste à un travail de ce genre. Ce qui l’intéressait surtout, c’était les visites domiciliaires ; elle donnent de si bons résultats ; et c’était justement pour cette raison qu’il venait de franchir le seuil de cette pension proprette. Il désirait apprendre quelque chose d’intéressant. Son enquête débuterait sans doute par un interrogatoire mené chez les autres locataires et chez la concierge qui en aurait sûrement long à conter.
Il parcourut les trois étages sans obtenir de résultats probants ; les locataires n’étaient pas loquaces. Il n’apprit d’eux que très peu de choses, mais des choses qui avaient leur importance. La voisine de Philippe affirmait avoir vu une jeune femme entrer très souvent chez Philippe. Et quand on lui avait montré la photo de la victime, elle l’avait reconnue sans erreur. Mais là aboutissait le résultat de son enquête.
Sébastien était donc descendu au rez-de-chaussée afin d’interroger la concierge.
– Inspecteur Dupont de l’escouade des homicides. Je viens vous interroger au sujet de votre pensionnaire Philippe Prévost.
– J’ai bien vu, vous venez de l’arrêter.
– Savez-vous quelque chose susceptible de nous éclairer au sujet d’un meurtre qui a été commis le premier décembre dernier ? Connaissez-vous cette jeune fille ?
Il lui tendit la photo de la victime.
– Oh oui. Elle venait souvent chez Philippe, et même...
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Pendant ce temps, la perquisition suivait son cours. On avait emmené Philippe au quartier général pour un interrogatoire. Marc-André fouillait minutieusement sa garçonnière. Il y releva les empreintes de la victime, il y découvrit des photos compromettantes. Un désordre indescriptible régnait dans la pièce. Le sergent en prenait stoïquement son parti, enjambant les divers objets qui jonchaient le sol.
Une bouteille de champagne encore presque pleine attira son attention. Ce qui l’intriguait, c’était sa marque ; c’était un cru de grande qualité. Il devait y avoir une raison spéciale qui avait poussé Philippe à l’acheter. Mieux valait en avoir le coeur net ; le sergent Belzile la ferait analyser.
Dupont revint dans la chambre, et comme pour attirer l’attention de Belzile, claqua la langue d’une manière satisfaite.
– À en croire tout ce que dit la concierge, il se pourrait que notre gentil moineau soit passible d’un emprisonnement à perpétuité. Elle détient d’après elle, une preuve d’importance capitale pouvant le conduire à sa perte. Elle dit que la nuit du crime, la victime est venue ici, pour repartir peu après, immédiatement suivie par Prévost qui semblait vouloir passer inaperçu. Elle est allée jusqu’à insinuer qu’il pourrait bien être le meurtrier. À mon avis, le lien qui les unissait semble pas mal étrange. Mais je crois qu’il doit y avoir une explication. Et toi, qu’as-tu trouvé ?
– Pas mal de choses compromettantes, des photos du couple entre autres. Il y en avait même une qui était paraphée : « À Philippe, de Geneviève ».
– Elle s’appelait donc Geneviève. Il ne nous reste plus qu’à découvrir son nom de famille. Il faudra bien se débrouiller seuls si Philippe refuse de coopérer. Y avait-il autre chose ?
– Bien sûr. J’ai trouvé cette bouteille de champagne presque pleine. Elle me semble louche ; je vais la faire analyser pour en avoir le coeur net.
– Salut. Je vais aller voir ce que donne l’interrogatoire. Espérons que notre poulet n’est pas trop coriace.
...
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Lady Sylvana par Louise Morin
ISBN ISBN 978-2-924137-05-5 (105 pages)
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