Chasse au cheval blanc

 

Un cheval sauvage parmi d’autres.


Mais le plus beau et le plus rapide, le chef de la troupe.


Une chasse dans les plaines arides.


La rencontre d’animaux pas toujours désirée.


Les péripéties d’un chasseur voulant se l’approprier et à qui il arrive plein d’aventures.


À vous de les découvrir !

Sommaire



Introduction

Mon parti fut vite pris

La pampa

D’où vient ce cri ?

La chasse

Une course acharnée

Une fondrière

Tiraillé par la faim

Le jeûne

Je suis égaré

Mais qu’est-ce que c’est ?

Mon repas dans la prairie

L’ours gris

Que faire ?

Il ne se mouille pas

Va-t-il se contenter de l’antilope ?

Jument en danger

La lutte

Quelqu’un s’occupe de moi

De vieux amis

Comment m’avez-vous trouvé ?

Me remettre en selle

Combattre les Mexicains

En sûreté pour le moment

Escalader

Courroie rompue

Du renfort

Des Comanches

Conclusion



Introduction



— Dans notre dernière campagne au Mexique, dit le capitaine Worfield en achevant de rouler sa cigarette, j’avais été dirigé avec ma compagnie sur un village éloigné où nous devions attendre les ordres du quartier général. C’était un endroit si triste, si monotone, que de ma vie je ne me suis autant ennuyé. Las de cette existence uniforme, où le désœuvrement tenait toute la place, je finis par demander mon changement de garnison.


Mais les semaines s’écoulaient, et je ne recevais pas de réponse. Évidemment, mon colonel m’avait oublié, ou bien il avait ses motifs pour ne pas déférer à mon désir. J’aurais eu tort après tout de me plaindre de son silence, car ce fut juste à ce moment qu’il m’arriva une aventure que je vais vous raconter.


Un matin, comme je prenais le frais sur ma terrasse, on m’apporta une lettre du propriétaire d’une plantation voisine. Elle était ainsi conçue :


« Mon cher Worfield.


Nous parlions hier du Cheval blanc de la prairie. Un de mes gardeurs de troupeaux vient de m’annoncer qu’il l’a aperçu dans les grandes pampas qui touchent à ma propriété.


Le malheur veut que je sois cloué au lit et incapable de partir en chasse. Mais vous, qui êtes valide et ne savez comment tuer le temps, pourquoi n’essaieriez-vous pas de faire main basse sur le plus beau coursier qu’il y ait au monde ? L’homme qui vous remettra ce billet vous dira où il l’a vu.


Tout à vous.


Manuel de Favia. »


Mon parti fut vite pris. Ce n’était pas la première fois que j’avais entendu conter merveille du Cheval blanc de la prairie. Quel est donc le chasseur, le trappeur, le marchand porte-balle, le voyageur qui a parcouru ces vastes Plaines de l’Amérique du Sud sans avoir recueilli quelque légende fantastique sur ces mustangs dont rien n’égale la vitesse ? Plus rapides que le vent, ils vont par troupes nombreuses, défiant toute poursuite.




Mon parti fut vite pris



Moi-même, j’en avais vu souvent, et j’avais tenté, mais vainement, de les prendre au lasso. Seulement, celui qu’on désignait sous le nom de « Cheval blanc de la prairie » avait une particularité qui le distinguait de tous les autres : il avait les oreilles noires. Tout le reste de sa robe était blanc, d’une blancheur de neige fraîchement tombée.


C’était de cet animal étrange et mystérieux que parlait la lettre de Manuel. Comment n’aurais-je pas profité de la bonne fortune qui m’était offerte ? Comment ne pas saisir cette occasion peut-être unique de savoir enfin ce qu’il en était ? Le porteur du billet était d’ailleurs tout prêt à me servir de guide.


...

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