6 mois dans les Rocheuses
Avez-vous déjà pensé à visiter l'Ouest américain ? Les Rocheuses ? Quel magnifique pays !
Voyez celui qu'Honoré Beaugrand a fait pour des raisons de santé d'abord. Et cela, à l'époque toute récente de la colonisation.
Sommaire
Préface de Louis Fréchette
Introduction
De Montréal à Chicago
Chicago – Les Sioux – Les bisons
Le Colorado – L’Utah – Le Nouveau-Mexique
Denver
Manitou – Colorado Springs - Le jardin des Dieux - Glen-Eyre
Les chiens de prairie – Pueblo Trinidad – La Veta – Ouray
Hauteur des montagnes du Colorado – Le Nouveau-Mexique
Pueblos et Puebloanos
Santa-Clara – San-Juan – Taos
Les « Pénitentes »
Les « Cliff-Dwellers »
Encore les Cliff-Dwellers
De Pueblo à Salt Lake City
Au pays des Mormons
Le grand Lac Salé
Les voyages de Bonneville – Aspen – Le Mont de la Sainte-Croix
Glenwood Springs
Leadville – Les mines du Colorado
L’agriculture et l’élevage au Colorado
Le cowboy au Colorado – Le dressage des chevaux sauvages
La dette du sang
Des livres captivants
Mot de la fin
Note à propos de la couverture : Le train dans les Rocheuses de Designwest / Dreamstime.com
De Montréal à Chicago
28 octobre 1889
Deux jours et trois nuits de chemin de fer, avec 24 heures de repos à Chicago, suffisent aujourd'hui pour faire le voyage de Montréal à Denver. Soit sept cents lieues en soixante heures, avec tout le confort moderne que comportent les installations superbes des wagons-salons, des wagons-lits et des wagons-restaurants. Et tout cela, avec un seul arrêt, à Chicago.
C'est un changement à vue qui nous fait rêver, tout éveillés, à ces trucs de théâtre où les décors s'élèvent ou s'enfoncent, paraissent et disparaissent aux yeux du public, sans qu'il soit même nécessaire de baisser le rideau.
Et partout, maintenant, la lumière électrique remplace, la nuit, la lumière blafarde des anciens systèmes d'éclairage. Il n'y a certainement pas de pays au monde où le progrès se soit affirmé d'une manière plus éclatante qu'aux États-Unis et au Canada, dans l'amélioration des systèmes de transport du public voyageur.
En partant de Montréal, j'avais mis dans mon sac de voyage, pour utiliser les loisirs de la route, les deux volumes des Lettres du Baron de Lahontan qui date de 1705. J'avais, sans y réfléchir d'ailleurs, choisi un ouvrage qui me fournissait les points de comparaison les plus pittoresques et les plus authentiques, entre la manière de voyager de nos pères, de Montréal à Chicago, il y a 200 ans, et les facilités que nous procurent aujourd'hui les découvertes de la vapeur et de l'électricité.
Et ces comparaisons m'amenaient à déplorer l'ignorance, les préjugés et le fanatisme de ces sectaires qui osent aujourd'hui élever la voix contre les descendants de ces vaillants voyageurs de race française qui ont découvert, pacifié, civilisé et partiellement colonisé tous ces vastes pays qui s'étendent entre l'embouchure du Saint-Laurent, à l'est, et les bords du fleuve Mississipi, à l'ouest.
Pas un lac, pas une rivière, pas une montagne que nos pères n'aient explorée. Pas un fortin historique qui n'ait été témoin de leurs luttes avec les guerriers des Cinq-Nations. Et si le sort des armes a pu changer le drapeau qui flottait alors des rivages de l'Acadie au pied des Montagnes-Rocheuses, l'histoire est toujours là pour rappeler que ce sont les Français qui ont été les pionniers de la civilisation dans cette partie du continent de l'Amérique du Nord.
Lachine, Kingston (Frontenac), Toronto, Sarnia, que nous passons à toute vapeur, sont autant d'anciens postes français fondés aux premiers temps de la colonie. Et la grande ville de Chicago est située, aujourd'hui, à l'embouchure de la rivière du même nom que je trouve indiquée, dans les cartes de Lahontan sous le nom de Chegakou – Portage de Chegakou des Illinois. Et cette carte date de 1689, il y a juste 200 ans.
Le portage – Comme on voyageait autrefois
de primaire.recitus.qc.ca
Lahontan qui, comme on le sait, était officier dans les troupes royales, donne d'abord la description des canots dans lesquels on voyageait alors, et qu'il appelle les « voitures du Canada ».
Leur grandeur varie de 10 pieds de longueur jusqu'à 28. Les plus petits ne contiennent que deux personnes. Ce sont des coffres à mort. On y est assis sur les talons. Pour peu de mouvement que l'on se donne ou que l'on penche plus d'un côté que de l'autre, ils renversent.
Les plus grands peuvent contenir aisément 14 hommes, mais pour l'ordinaire, quand on veut s'en servir pour transporter des vivres ou des marchandises, trois hommes suffisent pour les gouverner. Avec ce petit nombre de canoteurs on peut transporter jusqu'à vingt quintaux. Ceux-ci sont sûrs et ne tournent jamais quand ils sont d'écorce de bouleau, laquelle se lève ordinairement en hiver avec de l'eau chaude...
Mots clés : Les Campagnes Canadiennes, Honoré Beaugrand, Les patriotes, Saint-Charles sur le Richelieu, fleuve Saint-Laurent, fleuve St-Laurent, Repentigny, Lavaltrie, Contrecoeur, Fall River Massachusetts, Louis Papineau, rébellion, la fête nationale des canadiens français, 24 juin 1874,
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