Mais qu’est-ce que ces jeunes vont bien découvrir sur cette île à la fois si près et si mystérieuse ?
Deux heures d’aventures surprenantes !
LES ROCHERS DE L’ÎLE
La mère voyant la détresse et le désespoir de son fils décide de lui faire plaisir.
– J’ai une idée, demain, s’il fait beau demain, nous irons faire un pique-nique dans les rochers avec Éva et Alexis.
– Super, maman ! Wow ! Je voulais tant aller dans ces rochers !
Le lendemain, la chaloupe attend la petite famille. Terry prend la place où se trouve les rames. Maman lui fait signe de s’asseoir plus loin.
– Tu ne vas tout de même pas ramer avec un bras dans le plâtre !
– Excuse-moi, j’avais oublié.
Et Terry va s’asseoir près de sa sœur qui le regarde en pouffant de rire.
Les merveilleux rochers apparaissent devant les yeux émerveillés des enfants. Tous les trois ont rêvé d’aller jouer dans ces rochers de si nombreuses fois. Une fois rendus, la mère attache la chaloupe et descend d’abord Alexis puis le repas. Terry veut aider mais sa mère l’en empêche.
– Terry, ton bras !
– Mais maman, j’en ai un autre !
La mère sourit devant la détermination de son fils à ne pas se comporter comme un handicapé.
– Il nous faut trouver un bon endroit pour installer le repas.
– Laisse-moi faire, maman, je vais te trouver ça.
Et Terry part comme une flèche, suivi de sa sœur Éva.
– Wow ! Éva, nous y sommes enfin dans ces rochers, c’est encore plus grand que je ne l’imaginais. Regarde, là-bas, il y a une caverne !
– Fais attention, Terry, il y a peut-être des ours !
– Voyons, il n’y a pas d’ours ici, viens, entrons !
Il s’agissait d’une toute petite caverne peu profonde juste assez grande pour les contenir tous les deux.
– Ce serait chouette de venir se cacher ici, ce serait notre cachette secrète !
– N’y pense même pas, maman ne nous laissera jamais venir seuls ici !
– J’ai une idée, nous allons trouver une bonne place pour le pique-nique et nous emmènerons maman se promener à travers ces rochers. Elle verra qu’il n’y a aucun danger et elle nous laissera venir. Elle est malheureuse de voir que je ne peux rien faire de mon été et je suis sûr qu’elle se laissera convaincre de nous laisser venir seuls.
– Bonne chance ! lance Éva beaucoup moins certaine que son frère.
C’est ce qu’ils firent. Ils trouvèrent une bonne place dans l’herbe entre deux gros rochers. Un arbre, qui avait réussi à pousser malgré tout ce roc, apportait une ombre bienfaisante.
Ils s’installèrent sur une grande couverture et dévorèrent leur succulent repas. Pendant ce temps, les yeux de Terry ne cessait de scruter (examiner) l’environnement.
Après le repas, Terry propose à sa mère de venir explorer les rochers. Elle accepte avec plaisir et prend Alexis par la main.
– Non, maman, je peux marcher tout seul !
– Bon, mais prends garde le terrain n’est pas plat.
– Je sais, maman.
Pendant la promenade d’exploration, Éva repère une minuscule entrée qui mène à l’intérieur d’une grotte. C’est en se penchant pour faire pipi qu’elle voit l’ouverture. Toute joyeuse, elle se rapproche de son frère pour lui parler de sa découverte.
– Ne dis rien à maman !
– Non, bien sûr, je ne dirai rien, Terry.
Au bout d’un moment, les rochers disparaissent et une forêt peu profonde prend place.
– Je crois, mes enfants que nous en avons fait le tour, c’est très amusant de monter et de descendre ces rochers, qu’en pensez-vous ?
– Tu vois qu’il n’y a aucun danger, ce serait super de venir jouer ici ! Dis, maman, tu accepterais de nous laisser venir ?
– Peut-être, j’en parlerai à votre père.
– Mais tu vois quand même que ce n’est pas du tout dangereux,
Alexis n’est pas tombé une seule fois en montant et en descendant des rochers.
– Maman, dit oui ! insiste Éva. D’ici, nous pouvons voir la maison de l’autre côté de la rivière, c’est tellement près, je suis sûre que si je criais et si tu étais de l’autre côté tu m’entendrais.
– Cessez d’insister, les enfants, j’ai dit que j’en parlerais à votre père, pour l’instant, le sujet est clos.
En revenant, c’est Éva qui prend les rames. Même si son corps est frêle, (mince) ses bras sont pleins d’énergie. C’est son frère qui lui a proposé de démontrer à sa mère qu’elle pouvait ramer même avec une chaloupe pleine. Une fois à la maison, le père les attend.
– Bonjour, mes enfants, je suis arrivé plus tôt aujourd’hui dans l’espoir que l’on passe l’après-midi ensemble, mais tous mes oisillons s’étaient envolés. Où étiez-vous donc ?
– Bonjour, Marc ! Nous sommes allés pique-niquer aux rochers, c’était un vieux désir que j’ai décidé d’assouvir (apaiser). Depuis longtemps Terry et Éva me demandent d’aller là-bas. C’est un endroit merveilleux pour des enfants pleins d’imagination comme les nôtres. Il y a de petites grottes et beaucoup d’endroits pour se cacher.
– J’ai toujours cru que la place pouvait être dangereuse !
– Nous en avons fait le tour et nous n’avons vu aucune bête féroce ni fosse ni piège. Ce ne sont que d’innocents rochers.
– Et je suppose que les enfants voudront y retourner, n’est-ce pas, Catherine ?
– Toi, mon chéri, tu comprends vite !
– Bon, nous verrons !
Terry et Éva échangent un regard suivi d’un sourire qui en disait long. Ils comprirent que leur désir deviendrait réalité.
Une fois retiré dans la chambre d’Éva, Terry lui dit :
– Parle-moi de ce que tu as vu.
– Il y a une entrée et la grotte est profonde, je me suis avancée un peu mais il faisait noir, mais j’ai tout de même pu voir que l’ouverture à l’intérieur était plus grande que la petite grotte que nous avons vu en premier. Si papa nous laisse aller, nous aurons besoin de lampes de poche et des batteries de rechange. Ce serait merveilleux si nous pouvions y aller. Ce serait une vraie exploration comme dans Indiana Jones. Nous trouverons peut-être un trésor !
– Ce serait chouette de trouver un trésor ! dit Terry tout emballé.
Soudain Éva devient nerveuse.
– Terry, et si on se perdait à l’intérieur, souvent il y a plusieurs passages.
– Ouais, nous devrons apporter quelque chose pour marquer le chemin que nous prendrons.
– Du pain, comme le petit poucet ! ajoute Éva en riant.
– Non, les oiseaux vont le manger ! Ce qu’il nous faut, c’est de la peinture en aérosol.
– Ça, c’est une bonne idée ! Ça ne risque pas de s’effacer et puis il y en a dans l’atelier de papa.
– Qu’est-ce qu’il y a dans l’atelier de papa ? demande leur père en entrant.
– Heu… de la place pour ranger nos bicyclettes au lieu de les laisser dehors, répond le futé petit Terry.
– Ranger vos bicyclettes ! Tiens, c’est nouveau ça !
– Y a toujours moyen de s’améliorer, papa !
– Brave fille ! Vous êtes tous les deux des gamins adorables. Ce soir, je vous amène tous au restaurant de la plage.
Dans le iBookstore seulement