MIRANDA
MIRANDA
ROUSKI
Ils ne sont pas nombreux pour aider les gens en difficulté dans toutes les galaxies.
Les protecteurs vivent sur la planète Miranda.
Suivez leurs captivantes histoires à travers les galaxies et découvrez des personnages tout aussi surprenants les uns que les autres.
Trois heures d’aventures inusitées.
LA FAMILLE
C’est Bin qui les accueillit à leur arrivée. Heureux père, il les emmena dans sa maison. C’était une belle maison, très grande, elle abritait sa femme et ses trois enfants. À l’étage se trouvait quatre chambres à coucher et deux salles de confort complètes. Les murs et les planchers étaient faits de pierre ; une pierre blanche poreuse, légère et lumineuse. Les pierres du sol était polies, douces et chaudes. Toute la maison en était recouverte. Des œuvres d’art pendaient aux murs. Bin les avait achetées sur différentes planètes où il avait travaillé ou simplement visité. L’harmonie du décor donnait l’impression d’une maison vivante et saine. Les couleurs parsemées ici et là étaient posées avec goût sans alourdir le champ visuel. De très jolis meubles regroupés dans les différentes pièces, posés sur des tapis qui étaient de véritables chefs-d’œuvre.
Bin était très fier de son intérieur et ne manquait pas de souligner la rareté de certains artéfacts. Il était heureux et vivait dans une maison heureuse. Il présenta sa femme à Naïa. Elle n’était pas native de Miranda mais venait d’une planète éloignée qui se nommait Urzol. Hérancia était grande et élancée malgré sa grossesse récente, son corps souple, ses gestes généreux, son sourire facile la rendait belle malgré la différence de ses traits. De son front très large se glissait un visage terminé en pointe. Un tout petit nez surmonté de deux très grands yeux azur lui donnait ce charme qui la caractérisait, en plus une bouche vermeille qui souriait beaucoup. Naïa se sentit impressionnée par cette grande dame. Les deux petites filles ressemblaient à leur mère, c’est plutôt le nouveau-né qui avait pris les traits de Bin. Les deux fillettes, l’une âgée de cinq ans et l’autre de trois ne cessaient de tourner autour de Naïa qui les étonnait. Elles s’étaient habituées à voir leur oncle Mock sans femme et elles tentaient de capter son attention de toutes les manières possibles. Il leur dit :
– Naïa sera ma femme, je suis allé la chercher sur Orky, elle fera le même travail que votre père et moi. Je vous demande de l’aimer autant que vous m’aimez. Est-ce possible, les filles ?
Les deux petites se regardèrent un moment, la plus jeune, très hardie lui répondit :
– Laisse-nous le temps de voir, ensuite on te le dira si on l’aime autant que toi.
– Bravo, c’est une excellente décision, lui dit Mock sans rire.
Après s’être repu d’un délicieux repas, Mock invita Naïa à se rendre chez lui. Tout en marchant, il lui dit :
– Ma maison n’est pas aussi belle que celle de Bin, je n’en voyais pas l’utilité, mais avec ton aide nous la rendrons plus acceptable. Je n’habite pas très loin, c’est dans le même oasis. Vois-tu, il y a des oasis à différents endroits, le reste n’est que sable mais à l’intérieur de ces endroits, la fraîcheur y est agréable. Comme tu peux voir, il y a des arbres, des fleurs, de l’eau, des oiseaux, bref tout ce qu’il nous faut pour se sentir bien. Tu vois là-bas, la petite maison bleue ? Eh bien, c’est ma demeure. Elle est en pierre comme toutes les autres, c’est le matériau le plus répandu sur Miranda et le moins coûteux. Nous sommes tous des Protecteurs mais il n’y a pas que des Protecteurs et leur famille qui vivent ici, il y a également des chercheurs, des enseignants, des techniciens, des laborantins, des mécaniciens, bref, des spécialistes de toutes sortes. Même si notre planète est toute petite, elle recèle d’innombrables avancées techniques. Nous avons dans le désert, des kilomètres de centres de recherche, d’ateliers de fabrication de vaisseaux, de centres météorologiques et j’en passe. C’est une ruche qui bourdonne jour et nuit. La plupart des gens viennent travailler ici mais habitent ailleurs sur des planètes différentes. Les hommes sont donc très différents par leurs traits et leurs caractères. Nous nous entendons bien, l’harmonie règne, c’est obligatoire étant donné que nous sommes tous là pour protéger les gens, c’est pourquoi je te dis que nous sommes tous des Protecteurs. Nous voilà arrivés. Naïa, je te présente ta nouvelle demeure !
– Mais, c’est très joli ! À t’entendre c’est comme si tu habitais un taudis.
– Je suis content que cela te plaise, viens voir, tu auras une belle surprise, j’ai fait aménager une très jolie chambre à coucher, je ne l’ai pas encore vue.
Ils montèrent à l’étage et Mock ouvrit une des portes. À sa grande surprise, il vit une chambre décorée comme pour une princesse. Des voiles autour du lit, une couette toute en dentelle, des tables recouvertes de tulle, bref, une chambre de poupée. En voyant cela, Naïa pouffa et Mock s’exclama :
– Quelle horreur ! Par les dieux, ce n’était pas ce que je désirais !
Prise d’un fou rire, Naïa fut incapable de parler. Finalement elle se calma et dit :
– Je te promets de la convertir moi-même en chambre d’adulte.
– Je suis désolé, je ne m’attendais pas à cette surprise.
– Ne t’en fais pas, je suis sûre que la personne qui a fait ça a voulu bien faire, c’est probablement ta faute, tu as dû exagérer la fille que je suis.
– C’est probablement vrai, je lui ai dit que tu étais très jeune et très féminine.
Ils rirent tous les deux. Puis une lumière s’alluma dans la poche de Mock.
– Oh, j’ai un appel, je dois le prendre.
Il écouta un moment puis s’impatienta et finit par accepter.
– Naïa, je dois retrouver trois jeunes écervelés qui sont partis san permission avec le vaisseau du père qui vient de me communiquer la nouvelle. Ils sont partis depuis un bon moment et personne ne les as revus. Je dois envoyer des satellites pour les retrouver.
Mock fit le nécessaire afin que l’on puisse situer la position des enfants.
– Je vais avec toi, je pourrai sûrement t’aider.
– Non, Naïa, cela peut être dangereux, si les jeunes sont en panique.
– Ils ne le seront plus dès qu’ils nous verront, une femme sait mettre le calme.
– Je n’aime pas ça, tu viens tout juste d’arriver et tu n’as aucune expérience.
– Je sais, Mock, mais c’est de cette façon que j’apprendrai.
– Bon, si tu y tiens, j’appelle Bin et je fais préparer un vaisseau.
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