SYLFE
Sylfe est la fille de Naïa et de Mock (Un homme venu de loin).
La vie qu'elle se trace est très différente de celle de ses parents. À vous de la découvrir dans cette histoire captivante.
Trois heures de plaisir.
...
Les cours venaient de se terminer pour l’année et les étudiants heureux de leur liberté se réunirent tous au parc. C’était l’anniversaire de Sophrina et ses amis décidèrent de lui faire une surprise. Ils apportèrent leurs instruments et se mirent à lui jouer un air de fête. Pendant que ses amis jouaient, d’autres chantaient et ce fut le plus joli concert en plein air jamais donné. Sylfe joua un morceau d’une composition venant d’un célèbre Martien et connut un grand succès. Les passants s’arrêtèrent pour mieux entendre. La foule se fit de plus en plus nombreuse et à la fin, ils applaudirent tous en en réclamant d’avantage.
Sophrina, les joues roses de plaisir demeura assise auprès de ses parents, heureux de son bonheur.
Hugrof lui tendit un joli poème qu’il avait écrit juste pour elle. Elle lui demanda de le lire à haute voix ce qu’il fit avec une petite gêne. Les mots coulaient doucement et les vers rimaient joliment. À la fin, Sophrina se leva et l’embrassa en lui disant :
– Tu as écrit quelque chose de merveilleux, Hugrof, je le garderai toujours. J’admire ton talent !
– Merci, dit-il, en rougissant, je suis heureux qu’il t’ait plu.
La fête se termina après que les jeunes eurent mangé et dansé au son des musiciens qui se sont fait un plaisir de continuer à égayer la soirée.
Le lendemain, Hugrof vint retrouver ses deux amies, Sophrina étant absente, il demanda à Sylfe de venir voir dans l’atelier de son père un objet rare qu’il avait remis en forme. Intriguée et confiante, elle le suivit. Une fois dans l’atelier, il dégagea quelques objets et lui fit voir un étrange véhicule.
– Qu’est-ce que c’est que cette machine ?
– Cette machine a été inventée sur Scubb, la planète anéantie. Comment cet objet a-t-il atterri ici, je n’en sais rien. C’est un SABOT. Cette petite merveille a le pouvoir de voyager n’importe où. Ce minuscule vaisseau peut traverser entre les planètes sans se laisser percevoir par les satellites. Il vole et il flotte sur l’eau. Il est si petit qu’il passe inaperçu. Je l’ai bricolé afin de le remettre en état et il fonctionne très bien. Je l’ai essayé, je suis allé sur Mars et sur Miranda et personne ne s’est aperçu de ma présence.
Sylfe était émerveillée et pensa à la Terre immédiatement mais n’en dit rien à Hugrof.
– Dis, je peux l’essayer ?
– Mais oui, il se manœuvre très facilement. De plus, il va très vite. Tu peux aller sur Miranda en très peu de temps.
– Non, je veux simplement l’essayer autour.
Hugrof lui montra comment se positionner à l’intérieur, lui montra où se trouvait le dôme et comment on le rabaissait et la laissa s’envoler. Sylfe, heureuse de pouvoir voler se laissa porter par le silencieux SABOT. Elle sortit de l’atmosphère de Sirius et plongea dans l’univers noir et sans fond. Folle de joie, elle ne pensait qu’à la Terre : « Comme j’aimerais y aller, personne ne saurait que je suis là, je pourrais faire une brève visite et remonter. Oh, papa, je t’en prie, laisse-moi y aller ! »
Puis elle revint à l’endroit qu’elle avait quitté. Hugrof l’attendait.
– Puis, qu’en dis-tu ?
– C’est merveilleux, Hugrof, de voguer ainsi sans bruit.
– Ce petit appareil est une merveille.
– Dis, as-tu déjà pensé à aller sur la planète interdite ? lui demanda-t-elle, mine de rien.
– Sur Terre ? Non, pas vraiment. Pourquoi, cela t’intéresse-t-il ?
– J’aimerais me rendre compte par moi-même si cette magnifique planète bleue est si dangereuse.
– Oh ! Non, je n’y ai jamais vraiment pensé. Mais, Sylfe, elle est interdite ! Nous avons tous été mis en garde contre cette planète. Il ne faut pas y aller sous menace de devenir comme eux.
– Comment peut-on devenir comme eux en étant nous-mêmes ?
– Je n’en sais rien du tout. Je n’ai fait qu’écouter les avertissements.
– Je crois que je vais apprendre la langue des Terriens afin de mieux les connaître.
– Bonne chance, ils ont autant de langage qu’il y a des gens !
– Quoi ?
– Ici, sur les planètes connues, les gens ne parlent qu’une langue sur chacune d’elle mais sur Terre, dans une même ville, il peut y avoir une dizaine de dialectes différents.
– Qui t’a raconté cela, c’est impossible !
– C’est toi qui étudie l’Histoire, va t’informer, on me l’a dit, mais je n’ai jamais vérifié.
– Il doit bien y avoir des langues dominantes ?
– Allons voir au laboratoire des langues, nous le saurons rapidement.
C’est ce qu’ils firent. Une fois au laboratoire, ils ajustèrent l’appareil pour le mettre sur la bonne fréquence. La réponse fut : Sur Terre, il y a 205 pays, 105 langues officielles et entre 3000 et 7000 langues vivantes.
– Wow ! Je comprends pourquoi ces gens sont si embrouillés, ils ne se comprennent pas.
– Attends, Hugrof, je veux connaître le nombre de langues les plus parlées.
La réponse fut :
L’Anglais, le Français et l’Espagnol en Amérique.
– Il n’y en a que trois en Amérique. J’ai vu que l’Amérique est plus riche et plus cultivée que les pays de l’Est. C’est un continent, il y en a cinq de ces continents sur Terre. Malgré tout, ils sont bien organisés. D’un côté il y a les noirs, dans le continent Africain, les jaunes en Asie, les blancs en Océanie, les blancs en Europe et les blancs en Amérique. Même si les couleurs varient d’un continent à l’autre, il y a plus de blancs. Les gens d’Europe et d’Amérique du Nord se ressemblent. J’ai vu de nombreuses photos de leurs visages.
– C’est intéressant de savoir cela, ça ne ressemble en rien à nos planètes. Ils sont complètement à part. Tu connais autre chose d’eux ?
– Oui, c’est la planète qui m’intéresse le plus, justement parce qu’ils sont à part. Mais mes parents ne veulent pas que j’y aille, ils ont terriblement peur de cette planète.
– Ce n’est pas de la planète qu’ils ont peur mais des gens qui y vivent !
Sylfe soupira, salua Hugrof et partit.
Le jeune homme se mit à réfléchir en regardant le SABOT. Il se dit : « Si j’en fabriquais un autre, je pourrais décider la belle Sylfe à aller sur Terre en ma compagnie. Je peux en créer un semblable ; à deux, elle se sentirait en sécurité. J’attendrai qu’elle ait seize ans, l’âge adulte et je l’emmènerai vers le lieu de son désir.
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