Du très volumineux livre : 366 anniversaires Canadiens, des évènements, entre autres, concernant les Patriotes.

Voici donc tous les évènements qui sont arrivés en FÉVRIER au Canada de 1598 à 1908.

2 FÉVRIER 1699

D'Iberville sur les côtes de la Floride, puis à Biloxi

D'Iberville avait fait connaître à M. de Pontchartrain, ministre des colonies, la situation de la Nouvelle-France.

Gagné par les raisons exposées par notre héros, le ministre décréta que la Louisiane serait colonisée. On mit à la voile le 14 octobre 1698. La flotte se composait de quatre bâtiments, dont deux frégates : la « Badine », de 40 canons, commandée par d'Iberville, et le « Marin », de 30 canons, sous les ordres du Sieur de Surgère.

Au commencement de février on atteignit la côte de la Floride. D'Iberville explora toute cette côte et fit des sondages à l’embouchure des principaux fleuves qui se jettent dans le golfe.

À Biloxi, il construisit un fort. Là, les chefs des cinq nations : Biloxi, Bayagoulas, Chichipiacs, Oumas et Tonicas vinrent visiter les visages pâles. Tous chantèrent en dansant autour d'un poteau orné de verdure et de couleurs éclatantes, pendant qu'on allait chercher Monsieur d'Iberville.

On fit monter le commandant sur le dos d'un sauvage, qui imitait l'allure et le hennissement d'un cheval, tandis que les chefs dansaient et chantaient au tintamarre de leurs instruments de musique et de leurs tambours. Puis Monsieur d'Iberville et ses gens furent invités à s'asseoir au pied du poteau, sur des peaux de chevreuil.

Alors commença une danse de guerre effrénée pendant laquelle chaque sauvage allait frapper le poteau de son casse-tête, et racontait ses exploits. Il va sans dire que l'indispensable calumet circula.

Danse indienne

À ces démonstrations, M. d'Iberville répondit par des présents : couteaux, colliers de verroteries, bagues, vermillons, fusils, miroirs, capots, chemises, rien ne fut épargné. La fête se termina par un repas composé de sagamité aux pruneaux, de confitures, de Tin et d'eau-de-rie.

Ces formalités terminées, M. d'Iberville partit de Biloxi, avec deux biscayennes et deux canots, cinquante hommes armés de fusils, de haches et de pierriers. On avait pris des vivres pour vingt jours. Il s'agissait de découvrir les bouches du Mississipi.