Soléa La planète des protecteurs
 

Vous êtes-vous déjà posé la question si des gens habitaient d'autres planètes ? Avez-vous une idée de la façon dont ces gens perçoivent les Terriens ?


Suivez l'histoire de cette jeune Maya qui décide de devenir un Protecteur, comme celui qui l'avait sauvé du désastre.


Trois heures d'aventures incroyables !

SOMMAIRE



Introduction

La planète Soléa

La famille

Une dangereuse mission

Le repos forcé

L'agonie de Zake

Les ados

Le jeune sur Soléa

Leur première nuit

Au pays des fées ?

La planète argentée

S’unir

Le chien électronique

À la fabrique de jouets

Des contradictions

La planète Sirius

Les petits hommes

L'esprit dominant

Suite et fin

Un peu de répit

Le bébé de Maya

Un drame sur Mars

Les Terriens

Sirfla qui disparait

Sur Terre

Du même auteur

Mot de la fin



INTRODUCTION



Revenus de la planète Gaéla, qui se trouvait dans un petit trou noir, les Gaéliens habitaient maintenant sur Orky, leur planète d’origine. Ils en avaient été chassés par le dictateur de l’époque. Un jeune Protecteur, du nom de Zake, aidé de son ami Mirco, avaient réussi à les sauver tous et à les ramener sur Orky.


Un an plus tard, les anciens Gaéliens perdirent peu à peu leur fourrure sous le ciel clément d’Orky. Maya et Krio entreprirent d’enseigner dans une école moderne dotée de tout ce qui pouvait venir en aide aux étudiants.


Koüa, le père de Maya, apprit le métier d’artisan tandis que sa femme, après avoir obtenu son certificat, décida d’entrer dans La Grande École. Krio s’était fait une petite amie chez les Orkins et devenait de plus en plus amoureux d’elle.


Maya, elle, rêvait de son beau Zake. Elle se rappelait le moment où il l’avait tenue dans ses bras puissants et l’avait serrée avec tendresse contre lui. Parfois, elle lui envoyait des messages auxquels il s’empressait de répondre.


Un jour elle confia à sa grand-mère à quel point elle désirait aller retrouver Zake et devenir elle-même un Protecteur.


– Ils font de si grandes choses et aident tant de gens en détresse que j’aimerais y participer moi aussi.


– Ma petite Maya, il y a bien longtemps que je sais que tu partiras vers lui, j’ai senti votre attirance mutuelle sur Gaéla et je me demandais à quel moment tu le réaliserais. Aucun homme ici ne t’intéresse, malgré tous les éloges que tu reçois. Va, ma fille, va rejoindre celui que tu aimes et deviens le Protecteur aimé de tous.


Surprise par ces paroles, Maya lui dit :


– Grand-mère, quelle finesse dans tes perceptions, tu savais, même si je n’en laissais rien paraître !


– Je te connais bien, va ! Et je t’aime plus que tout.


Les deux femmes s’embrassèrent.


– Envoie un message à celui que tu aimes et demande-lui de venir te chercher.


Rouge de plaisir, la belle Maya envoya ce message. Mais Zake se trouvait en mission sur une lointaine planète et il ne le reçut point.


Maya passa par toutes les émotions voyant qu’il ne lui répondait pas. Le soir, dans son lit douillet, elle versait des larmes de désespoir pensant qu’elle l’avait offensé en lui proposant son amour. Résolue à accepter le refus de Zake, elle se plongea dans son travail tâchant d’oublier l’image toujours présente de celui qu’elle aimait.


Deux mois passèrent. La grand-mère, inquiète de voir son petit visage sans sourire, décida d’envoyer un message à Mirco, le confrère et ami de Zake. Une réponse parvint aussitôt.


Il lui disait que Zake était en mission avec Roki. Que lui, était demeuré pour la naissance de son troisième enfant et qu’il venait d’avoir un beau garçon à sa grande joie. Il ajouta que Zake devait entrer dans les quinze jours suivants.


Toute contente, la grand-mère ne dit rien à sa petite-fille, lui laissant la surprise.



LA PLANÈTE SOLÉA



Un autre mois passa. Alors que Maya venait de se retirer au bord du lac, des pas se firent entendre dans le sable doux. Elle ne se retourna pas puisqu’elle se trouvait profondément absorbée dans ses rêves. Deux bras se posèrent sur ses épaules aussi doucement qu’une aile d’oiseau.


Maya tressaillit et sans se retourner, posa ses mains sur les siennes. Il s’approcha davantage et sans un mot, elle posa sa tête sur sa large poitrine.


– Tu es venu ?


– Oui, douce Maya, dès que j’ai su.


Elle se tourna vers lui et leurs bouches se fondirent dans un baiser sans fin. Leurs corps jeunes et puissants frémirent de bonheur à l’unisson.


– Je t’attendais, douce Maya. Je t’aime depuis si longtemps !


– Je ne recevais aucune réponse, j’ai cru que tu m’avais oubliée.


– Non, j’étais en mission. Ce que tu peux être belle sans ta fourrure, quelle femme splendide tu es devenue !


Rougissante devant un aussi énorme compliment, Maya ajouta :


– T’ai-je dit que tu as fait battre mon cœur la première fois que tu m’as tenue dans tes bras ?


– Le mien battait aussi vite, j’ai eu si peur de perdre la fille la plus avisée de Gaéla !


– Qu’est devenue notre ancienne planète, est-elle complètement détruite ?


– Je suis passé voir après le feu, il en reste une partie, elle a rapetissé et elle est désormais invivable.


– Dommage, j’y ai vécu si longtemps.


– Comment cela se passe-t-il sur votre nouvelle terre ?


– Au mieux, Zake, les Orkins sont très attentifs à notre peuple et nous aident à nous adapter. Bientôt nous changerons de noms et deviendrons des Orkins, une grande cérémonie se prépare, le roi semble si heureux de nous considérer comme étant des leurs. La vie est facile et agréable ici, de plus, c’est si beau, la nature luxuriante nous comble.


– Que devient Krio ?


– Oh, Krio est éperdument amoureux d’une jeune Orkine. Je crois qu’il va l’épouser lorsque la grande cérémonie aura lieu.


– Je vous croyais amoureux l’un de l’autre ?


– Non, nous étions les meilleurs amis du monde, mais nous n’étions pas amoureux, la preuve, c’est toi que j’aime depuis le premier jour où j’ai vu ta photo et ton merveilleux sourire.


Elle réfléchit un moment avant de demander :


– Dis, moi, Zake, où habites-tu ?


– Tu n’en sais rien ? Par les dieux, je ne t’en ai jamais parlé ! J’habite une planète beige.


– Beige ?


– Oui, il y a de grands déserts chez moi. Nous avons créé des oasis merveilleux dans différents endroits afin de mieux vivre, mais ma planète est essentiellement un désert.


– Pourquoi l’avoir choisie ?


– Parce qu’elle est neutre. Toutes les planètes de notre confédération ont accepté que notre planète soit neutre en cas de conflits. Il y a de cela plusieurs millions d’années, une grande catastrophe s’est produite et la confédération a été pratiquement anéantie.

Nous ne savons pas exactement ce qui s’est produit mais il semble que ce mal cruel a été créé par des psychiatres qui ont dépeuplé nos planètes. Toutes les archives du temps ont été détruites par eux. Les gens ont réussi à faire revivre leur planète en procréant, les couples faisaient de douze à seize enfants par famille afin de repeupler. Ce qui fait que maintenant la confédération revit.

Notre planète se nomme Soléa, ce qui, dans le langage galactique signifie « Protecteur ». Nous appartenons à la confédération qui nous fournit tout ce dont nous avons besoin en cas de conflit.

Dans le passé, nous avons chassé les psys et les avons envoyés sur une planète maudite qui se nomme la Terre. Personne n’a le droit de se rendre sur cette Terre sous peine d’y rester et personne n’en sort non plus.


– C’est une planète noire ?


– Non, c’est une planète bleue. À cet endroit les psys y règnent en maître et soumettent les populations à leurs chocs électriques, à leurs drogues, leur cruauté et y mettent tous les enfants qu’ils peuvent sous les effets de médicaments psychiatriques afin de les rendre dociles.

Bientôt chaque personne sur cette planète devra porter une puce électronique afin d’être mieux contrôlées.


– C’est terrible pour les gens qui y vivent ?


– Les gens qui y vivent sont en partie des désadaptés, ce sont les indésirables, des gens hors norme qui ont été rejetés de leur planète respective, comme des criminels, des artistes, des créateurs qui, aux yeux des gouvernements ne produisaient pas et n’acceptaient pas de faire le travail.

C’est un peu triste parce que les artistes apportent beaucoup à mon avis. Tous ne sont pas mauvais, au contraire, mais ce sont des rebelles. Ils s’entretuent dans des guerres épouvantables.


– Pourquoi ne faites-vous rien pour eux ? Leur sort est horrible !


– Ils doivent trouver par eux-mêmes comment s’en sortir. D’ailleurs, il y a des gens très honnêtes qui travaillent à contrer l’envahissement des psys. Nous les observons de loin mais nous n’intervenons pas. Cela te semble cruel mais c’est pour le plus grand bien de la confédération. Nous nous sommes à peu près débarrassés d’eux et si, par hasard, il en arrive un, il est détecté et envoyé sur Terre sans ménagement.


– Ah, oui ! s’exclame Maya. Pourquoi sont-ils comme ça ?


– Nous l’ignorons, tout ce que nous savons c’est qu’ils ont toujours été psys depuis les temps les plus reculés et ont causé beaucoup de mal à de nombreuses populations. Nous ne pouvons pas les détruire puisque les gens renaissent sans cesse.

Ce sont des êtres malfaisants qui se croient tout permis, ils n’ont rien compris à l’esprit humain. Ils se croient au-dessus des lois et ne connaissent rien puisqu’ils font croire aux hommes qu’ils sont des animaux dotés d’un meilleur cerveau. Les animaux, ce sont eux, la majorité sont pervers et ne savent faire la différence entre le bien et le mal.


Maya demeura pensive un moment.


– Allons, douce Maya, ne sois pas triste, laissons les Terriens s’occuper de leurs propres problèmes, il y en a bien d’autres à aider, des gens qui font des erreurs mais qui ne sont pas si mauvais et que nous pouvons réhabiliter sans trop de difficultés.


– Est-ce que vous vous occupez des individus ou d’un ensemble ?


– Il nous est arrivé de nous occuper d’une personne seulement, cela dépend du genre d’appel que nous recevons.


– Quelle est votre formation ?


– Elle est totale, nous connaissons toutes les formes de gouvernement, les langues, les armes que ceux-ci utilisent, les corps et leurs maladies ; nous pouvons même opérer en cas d’urgence et nous connaissons l’humain.

Nous avons à notre disposition tout ce qui pourrait être utile afin de résoudre une situation. Votre planète a coûté une véritable fortune à la confédération, chacune d’elle a payé afin que l’on puisse vous garder en vie pendant toutes ces années.


– Mais, c’est extraordinaire ! s’écria Maya.


– La solidarité est constante et le restera parce que nous avons besoin des autres pour survivre.


– C’est beau, Zake, ce que tu dis. J’aimerais faire partie de ton équipe mais je ne sais pas grand-chose.


– Ne t’en fais pas, nous sommes bien équipés pour l’apprentissage rapide sur Soléa.


– C’est vrai ? Alors, entendu, je serai un Protecteur !


– Je n’en ai jamais douté en te voyant agir sur Gaéla.


– Rentrons maintenant, mes parents seront heureux de te voir.


Les deux jeunes gens quittèrent la plage, main dans la main pour se rendre chez les parents de Maya.


Chemin faisant, Zake dit à Maya :


– Ta grand-mère sait que je suis ici, c’est elle qui m’a fait demander de venir. Elle a communiqué avec Mirco qui lui a dit que j’étais en mission. Elle savait que je viendrais te voir.


– Elle ne m’en a rien dit.


– Ta grand-mère voulait que tu en aies la surprise, c’est pourquoi elle ne t’a rien dit.


– Donc, vous complotiez dans mon dos, elle et toi ?


– Si on peut dire !


– Grand-mère m’aime plus que tout et me fait confiance.


– Tiens, la voilà cette femme exceptionnelle !


– Bonjours à tous les deux, je vois que tu as retrouvé mon petit cœur chagrin !


– Grand-mère ! Merci pour ce que tu as fait. Je suis si heureuse de revoir Zake.


– Je n’en doute pas, c’est un bon garçon qui mérite d’être avec toi, charmante enfant ! Tes parents sont de retour, ils seront heureux de te voir sourire de nouveau. Entrez tous les deux, venez vous restaurer.


Les deux jeunes sourirent devant l’enthousiasme débordant de la si agréable grand-mère.


Le lendemain, la décision était prise. Maya partait avec celui qu’elle aimait et deviendrait un Protecteur.


Les parents, un peu tristes de perdre leur unique enfant firent contre mauvaise fortune bon cœur. Il n’était pas question de la retenir, ils savaient que leur enfant aurait un grand avenir devant elle et son besoin d’aider pourrait se concrétiser dans ce périlleux métier.


Les adieux furent brefs et les promesses de revenir périodiquement furent acceptées. Maya, en guise de consolation, leur laissa Ronron et les deux chiens.



LA FAMILLE



C’est Mirco qui les accueillit à leur arrivée. Heureux père, il les emmena dans sa maison. C’était une belle maison, très grande, elle abritait sa femme et ses trois enfants.


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