Soeur Jeanne Série Enquête no 1
 

Soeur Jeanne, no 1 de la série Enquête

Un polar comme vous les aimez.


Une soeur oeuvrant auprès des jeunes de la rue. Elle veut les sortir de la rue et réussit avec certains. Mais elle se fait assassinée.


Mais pourquoi s'attaquer à un ange ?


Êtes-vous curieux aussi de savoir qui et surtout, ce qui peut pousser quelqu'un à commettre un tel sacrilège ?


Suivez ces deux sergents détectives de Montréal dans leur enquête.


Trois heures de lecture captivante.

SOMMAIRE


UNE FILLE SI BELLE !

VISITE AU COUVENT

QUI ÉTAIT À L'ENTERREMENT ?

QUE FAISAIT JEANNE À QUÉBEC ?

RENCONTRE D’UNE ANCIENNE VOISINE

OÙ EST ALLÉE JEANNE EN DERNIER ?

IMPASSE SUR TOUT

QUI ÉTAIT DONC JEANNE ?

ON ENQUÊTE

LE PRÊTRE

QUI A BIEN PU FAIRE CELA ?

RETOUR AU PRESBYTÈRE

CENTRE DES JEUNES

MARTINE

UN PEU D'AIR

L'HOMME BOITEUX

LES AVEUX

EST-IL LE VRAI COUPABLE ?

MÈRE ET FILS

AU CENTRE DES ARTS MARTIAUX

LE MANDAT

EN ATTENTE DES ANALYSES

HARIETTE RACONTE

COMMENT OBTENIR L’ARGENT ?

PERPÉTUER LE RÊVE DE JEANNE ?

L’ARRESTATION

ET LA MÈRE ?

EN CONCLUSION, UNE SURPRISE DE TAILLE

DU MÊME AUTEUR

MOT DE LA FIN


UNE FILLE SI BELLE !



Elle est morte ? Vous en êtes sûr ? C’est impossible, c’est une religieuse ! Qui a bien pu vouloir tuer cette petite religieuse ?


– C’est Satan en personne, qui d’autre ?


– Elle a tant fait pour les enfants abandonnés. Elle s’est dévouée pour eux corps et âme. Jamais sœur Jeanne n’aurait laissé un gamin sans aide.


– Je comprends, mais elle a été terriblement mutilée. On s’est acharné sur elle au point de la rendre méconnaissable.


Une si belle fille, avec un sourire irrésistible et de beaux grands yeux bleus si vivants, si pétillants d’intelligence ! Nous avons sa photo ici en compagnie de jeunes, regarde comme elle était belle !


– Quelquefois j’ai envie de changer de métier, c’est trop horrible d’avoir à vivre ça.


Max, son coéquipier, lui répond :


– Moi aussi, il m’arrive de penser ainsi lorsque je vois des horreurs pareilles, mais Kean, quelqu’un doit le faire, et ce quelqu’un, c’est nous deux.


– Ouais, ouais ! Je la connaissais, cette petite religieuse, elle venait régulièrement s’enquérir des gamins qui vivaient dans la rue en refusant de les laisser là.


Je l’ai vu en sauver plusieurs en allant voir leurs parents et en ne les lâchant pas, tant qu’ils n’avaient pas repris leur progéniture en main, et du même coup, changés leurs mauvaises habitudes.


Elle a suivi des familles entières jusqu’à ce qu’elle voit que les choses s’amélioraient et que les gamins se comportaient correctement. Malgré son corps délicat et souple, une volonté à toute épreuve l’habitait. Je ne connaissais rien de sa propre vie, jamais elle ne m’a parlé d’elle.


Je pense, Max que j’en étais un peu amoureux. Lorsque ce petit rayon de soleil entrait au poste, tous les gars ici, cherchaient à l’accommoder.


– Oui, dit Maxime, en soupirant, je sais de quoi tu parles. Il nous faut trouver cet enfant de salaud qui l’a mise dans cet état.


Nous aurons bientôt des nouvelles du médecin légiste et nous pourrons partir de là. Nous sommes les meilleurs détectives dans toute la ville, alors, faisons notre travail.


En fin d’après-midi, Kean reçoit l’appel du légiste qui lui demande de venir. Ils se rendent tous les deux à la morgue.


Une morgue comme toutes les autres avec ses tiroirs réfrigérés et ses cinq tables de métal portant des drains de chaque côté pour laisser glisser les humeurs des corps en plus d’un tas d’instruments à vous donner la chair de poule.


Le légiste les salue tout en continuant son autopsie. Il s’agit d’un médecin près de sa retraite, une petite soixantaine, le dos très droit, le sourire avenant, la tignasse grise qui refuse de se placer et le regard perçant.


Cet homme possède de belles longues mains de musiciens. Elles sont étonnantes. Il parle d’une voix grave et chaude.


Kean et Max le connaissent depuis des lustres, puisque ces deux policiers ne sont plus tout jeunes, eux non plus.


Maxime Bernard, cinquante ans, d’une taille moyenne au ventre plat et aux muscles bien découpés est le grand-père adoré d’une jeune adolescente de quatorze ans, Carine, qui meurt d’envie de devenir policière comme lui.


Ayant perdu sa femme trois ans auparavant, il vit maintenant chez sa fille et son gendre qui ont insisté pour l’avoir auprès d’eux. Il a fini par céder à Carine, qui n’a cessé de le supplier de venir habiter à la maison.


Kean Butler, originaire de l’Ontario est venu s’installer à Montréal à la suite d’un mariage avec une petite Québécoise.


À quarante ans, il tombait en amour avec elle. N’ayant jamais été marié avant, il a demandé d’être transféré à Montréal afin de suivre sa nouvelle épouse, avocate à la cours.


Il a maintenant cinquante-deux ans et travaille avec Max depuis une bonne dizaine d’années.  Plus grand que Max et plus élégant, il ne fait pas son âge. La peau de son visage, plus foncée, lui donne l’impression d’être bronzé à l’année. Ce qui fait ressortir ses yeux bleu-topaze.


En faisant la connaissance l’un de l’autre, ils se sont plu et Max a demandé à l’avoir comme coéquipier. Ce qui lui fût accordé.


Le légiste leur dit en retirant ses gants :


– La petite sœur a reçu dix coups de couteaux, comme vous avez pu le constater. Les multiples contusions sont dues au fait qu’il l’a jetée de la voiture sur la rue, une fois morte.


La personne qui a fait ça l’a fait souffrir avant de lui asséner le coup fatal. Un seul l’a tuée, celui au cœur, tous les autres ont été faits pour la faire souffrir.


On lui avait fourré un vieux chiffon dans la bouche, j’ai trouvé quelques fibres. Ses mains ont été liées également mais il n’y a pas d’empreintes. Il avait donc des gants.


Le couteau utilisé est un Bowie, sa lame se reconnait aisément et est très résistante. Cherchez le Bowie, vous aurez l’arme du crime et peut-être bien l’assassin qui tenait le manche ?


D’ailleurs, le manche a été changé puisqu’il était entouré de corde. J’ai trouvé des fibres dans une plaie. Souvent quand un couteau a le manche brisé, les gens placent deux morceaux de bois et les entourent avec de la corde.


– Vous êtes sûr que c’est un Bowie ? Ce n’est pas donné ce genre de couteau.


– Oui, car la forme de la lame ne trompe pas. J’ai fait des tests, la lame du Bowie s’insère parfaitement dans les plaies.


En sortant de la morgue, Kean dit à Max :


– Il l’a fait souffrir avant de la tuer. C’était donc une vengeance. Qu’a-t-elle fait pour mériter une mort aussi atroce ? Qui lui en voulait à ce point ? Où a-t-elle été tuée ? Là où nous l’avons trouvée, il y avait très peu de sang. Il l’a simplement jetée sur la chaussée après l’avoir tuée.


Personne n’a rien vu, nous n’avons aucune description du véhicule. À trois heures du matin dans une petite rue endormie dans l’est de la ville, près d’une usine, il est difficile de trouver des témoins.


Pour l’instant, les policiers font du porte à porte. On ne sait jamais, peut-être trouveront-ils quelqu’un qui souffrait d’insomnie ?