Le Gibet
 

Voici des évènements qui se sont produits aux États-Unis et qui sont précuseurs à la guerre civile du Nord contre le Sud.


Auriez-vous été un esclavagiste ou un abolitionniste ?


Voyez comment John Brown a voulu faire sa part pour l’humanité. Un acte héroïque !

Sommaire


Prologue

1. Les fiancés

2. La vengeance des esclavagistes

3. Edwin vers la cause du Nord

4. Formation d’un état américain

5. Les tâches d’un nouveau-venu

6. Le Kansas et les Brownistes

7. John Brown

8. L’expédition

9. Poursuivre les esclavagistes

10. Un envieux, le gouverneur Robinson

11. À Lawrence

12. L’évasion

13. Le camp de Brown

14. Les maîtres de l’esclave

15. Elisabeth Coppeland, la belle esclave

16. Pauvres nègres

17. Punir pour se venger

18. Les libérateurs se pointent

19. Fuite et poursuite

20. Les victimes

21. Jules Moreau et Bess Coppeland

22. La ferme de Kennedy

23. Le règlement des Brownistes

24. L’affaire d’Harper’s Ferry

25. Trêve refusée

26. Le procès

27. Le jugement

28. Les condamnés et les deux amantes

29. Le testament du condamné à mort

30. À la potence

31. Visite de Bess à la prison

32. Fuir ?

33. Je meurs avec joie pour la Liberté

34. Lettre de Rebecca à son père

Notes sur John Brown, son procès et ses derniers moments

La correspondance du condamné

Épilogue

Des livres captivants




Note à propos de la couverture : Les derniers moments de John Brown, huile sur toile par Thomas Hovenden, Wikipedia.



9. Poursuivre les esclavagistes



Au bout d'une demi-heure, César revint avec dix chevaux sellés. Brown et chacun de ses enfants les montèrent aussitôt.


Les quatre hommes, demeurés à pied, sautèrent en croupe derrière ceux des fils du capitaine avec qui ils étaient le plus liés.


— César, dit le chef au nègre, prends aussi place sur ma jument.


— Non, massa, pas m'asseoir à côté de vous, courir devant, avec lanterne, répondit-il.


Et, saisissant le falot, il partit à toutes jambes en avant de la caravane.


— Mon coeur bat comme si j'allais à un rendez-vous d'amour, dit Coppie à Frederick, dont il avait enfourché le cheval.


— Si miss Rebecca vous entendait ! fit celui-ci en riant.


— Ah ! je ne pense plus à elle.


— Ni à votre mariage ?


— Non. Depuis que je me suis joint à vous pour combattre les partisans de l'esclavage, je n'ai plus qu'un désir, plus qu'une passion.


— Votre vengeance !


— Peut-être, repartit-il d'un ton rêveur.


— Taisez-vous dans les rangs ! ordonna Brown.


On lui obéit.


Durant plus de trois heures, les cavaliers continuèrent d'avancer au petit trot sans échanger une parole et sans que cette course prolongée parût fatiguer César.


Ce fut lui qui le premier rompit le silence.


— Massa, nous arriver près rivière Kansas, dit-il, en éteignant sa lanterne.


Une zone blanchâtre apparaissait à l’orient. Les caps diminuaient en élévation, les herbes de la prairie devenaient plus courtes, plus drues et la route ondulait sur un coteau doucement incliné.


Brown appela Coppie près de lui.


— Vous connaissez, lui dit-il, le lieu où nous sommes.


— Oui, Lexington doit se trouver à cinq ou six milles à notre gauche, sur l'autre rive du Kansas.


— C'est cela. Alors, Stevens et Joe sont près de nous.


— Je le crois.


— Êtes-vous convenu avec eux d'un signal particulier de ralliement ?


— Il a été convenu entre nous que je les avertirais de votre venue en imitant le cri du coq de prairie.


— Faisons une halte et voyons s'ils sont toujours à leur poste.


On arrêta les chevaux. Edwin se mit à glousser avec tant de perfection qu'on eût juré qu'un tétras saluait le réveil de l'aurore.


Des gloussements semblables lui répondirent tout de suite, et, peu après, deux hommes s'approchèrent des cavaliers.


C'étaient ceux que l'on attendait.


Toute la journée, ils avaient surveillé le parti esclavagiste. Il était campé sur la rive opposée du Kansas et plongé, sans doute, dans l'ivresse, car il avait passé la plus grande partie de la nuit à boire et à chanter.


Brown décida qu'il fallait profiter de cette circonstance pour l'assaillir à l'improviste.


S'étant fait préciser le lieu exact où ses ennemis avaient bivouaqué, il remonta le cours du Kansas à un quart de mille plus haut.


Stevens et Joe enfourchèrent deux des chevaux qui ne portaient qu'un seul cavalier, et la troupe se précipita dans les eaux de la rivière.


Les montures étaient vigoureuses. Il ne leur fallut pas plus d'un quart-d'heure pour les franchir, malgré la rapidité du courant.


Le jour se levait lorsque les brownistes atteignirent le bord méridional.


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