La fille du pirate à Montréal
 

Des scènes plutôt atroces sur mer et des scènes chez un charretier à Montréal et dans ses rues.


Voyez ce qu'il en est de cette jeune orpheline.


Comment elle vient en aide à un prisonnier politique et ce qui l'inspire.


Découvrez les moeurs des canadiens-français à cette époque. Vous apprécierez !

Sommaire


Prologue

Introduction

L’Alcyon

Une voile à l'horizon

Rencontre avec le pirate

Charles résiste

Pillage et exécution

Immensité

Un survivant ?

Angèle, sa fille

Le charretier

Une maison suspecte

Où est l’enfant ?

L’évasion

Les deux prisonniers

Découverts

Les moeurs canadiennes

La veillée chez Pierre Morlaix

Angèle

La veillée terminée

Cet homme a été assassiné

Protéger le prisonnier

Qu’est-ce que l’amour ?

Il a la fièvre

Pierre vient en aide

Jacques Bourgeot

Et puis...

Alphonse

Le progrès

La politique

Une âme trop noble

Chez Pierre

Le réveil

Un magnétisme

La sorcière

Chez la mère Halley

M’sieur Jacques se ballade

Chez la sorcière iroquoise

Une recommandation

Jalousie contre amour

C’est Jacques Bourgeot

On s’organise

Qui sont ces hommes ?

Vers Côte-des-Neiges

Une histoire sanglante

Stephen arrive

Le récit de l’Irlandais

L’ivresse de Mike

La Camarde

Lettre à Angèle

Un tyran ?

Angèle veut connaître la vérité

La lettre à Alphonse

La réponse à Angèle

La pêche aux bancs de Terre-Neuve

Couler les plombs et pêcher

Où allons-nous ?

Conclusion

Épilogue

Des livres captivants

Mot de la fin



À propos de la couverture : Bébé avec un oeil de pirate

de Katrina Tminich / Dreamstime.com




Une voile à l’horizon



Pendant la tempête, Charles, sur l'ordre du capitaine, était resté dans la grande cabine. Mais quand le danger eut cessé, il monta sur le pont où il demeura le reste de la nuit en conférence avec les officiers.


Le lendemain matin, une voile parut à l'horizon. Cette vue ranima le courage défaillant des malheureux naufragés.


Aussitôt on cessa de travailler à un radeau, – dont on avait entrepris la construction avec des espars et des vergues de rechanges, – pour établir des signaux.


Ils ne furent que trop bien distingués.


Une heure s'était à peine écoulée quand un navire silla dans les eaux de l'Alcyon. C'était une longue corvette, noire comme de l'encre, couronnée d'une bande rouge sanglant. Nul pavillon ne flottait à sa drisse. Mais des flammes noires ornaient ses cacatois.


Le capitaine de l'Alcyon, qui cherchait à reconnaître la corvette, à l'aide de sa longue-vue, fronça soudain les sourcils et frappa du pied.


– Qu'y a-t-il donc, monsieur ? demanda Charles attribuant ces mouvements à la mauvaise humeur.


– Rien de bon ! Rien de bon ! Lieutenant !


Un officier s'approcha.


– Voyez ! dit le capitaine en passant la lunette à son second.


Dès que celui-ci eut regardé il pâlit.


– Le Corbeau ! murmura-t-il.


– Le Corbeau ! répétèrent, en se signant, des matelots qui se trouvaient près du lieutenant.


– Mais qu'est-ce que cela signifie ! dit Charles, frappé de la stupeur qui se peignait sur le visage des assistants.


– C'est le Corbeau !


– Mais encore, capitaine…


– Allons, il faut nous préparer à mourir. Avoir traversé le grain pour tomber sous la griffe du Corbeau, mille sabords !


– Mais, persista le fils de l'armateur, expliquez-moi au moins de quoi il s'agit.


– Il s'agit, monsieur, répliqua le vieux marin, de faire vos dispositions testamentaires. Tenez, voici le Corbeau qui croasse. Comprenez-vous !


Comme le capitaine prononçait ces mots, un éclair illumina les ondes de l'Atlantique, puis une détonation se fit entendre et deux boulets ramés balayèrent le pont de l'Alcyon.


– C'est un corsaire ! s'écria Charles avec impétuosité, il faut nous battre. Nous avons des armes et des munitions…


Le capitaine haussa les épaules.


– Une embarcation à la mer ! ordonna-t-il.


Quand le canot eut été mis à flots, le commandant y descendit, accompagné de quatre vigoureux rameurs.


– Mais qu'est-ce que cela signifie ? répétait Charles étonné d'un incident aussi extraordinaire.


– Cela signifie, monsieur, que dans une heure nous servirons probablement de pâture aux requins, lui répliqua le troisième.


– Pourquoi ne pas nous défendre ?


– Se défendre contre le Corbeau ! Examinez un peu cette mâchoire !

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