Famille Sexe et Voyages

 

Le deuxième de la série Julius Caesar

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Julius Caesar vit à fond de train. Il n'a pu épouser celle qu'il aimait à cause de la politique. Pour cette même raison il épouse une femme qui l'associera à une famille bien en vue à Rome. Voyez les péripéties de cet homme peu ordinaire.

Voyez aussi ses nouvelles tendances sexuelles surprenantes au cours de ses voyages.



Cet eBook est le deuxième de la série Julius Caesar. Il est tiré de " Servilia ou les Mémoires de Jules César ", de Clara Franceschetti Cancline, obtenant le prix international Jean Monnet en 1999 ainsi que la médaille de la présidence italienne.



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Sommaire


Introduction

Épouser une plébéienne est la solution

Une première aspirante

Marié à Cornelia

Répudier ma femme ?

Des gestes qu'on voulait nous interdire ?

Ma mère me donne son avis

Pourquoi n'as-tu pas accepté ?

Ma fuite de Rome

Je rencontre le dictateur Sylla

Je pars pour l'Orient

Mission en Bithynie

Que me veut donc Nicomède ?

Je lui annonce mon départ

Les navires arrivent à bon port

Laisser l'art de la guerre aux militaires

Aller-retour en Bithynie

Mon premier vrai combat

Mort de Sylla

Je retourne à Rome

Revoir Servilia

En famille

La situation a-t-elle vraiment changé ?

En quête de ce que je pourrais faire

Les risques du métier

Cornelia enceinte

Lepidus a-t-il des chances de succès ?

Perdrais-je mes cheveux à 23 ans ?

Pompée fait égorger Brutus

La naissance de ma fille

Échec de la rébellion

Mes causes perdues

    Conclusion

Du même auteur

Mot de la fin


lien

Introduction



Tout jeune, Jules César avait été voué à la prêtrise et se préparait à devenir Flamine, c’est-à-dire prêtre, de Jupiter. Ses parents en avaient décidé ainsi pour le tenir loin de la mêlée politique et des violences de l’époque.


À quatorze ans il rencontre la jeune Servilia. Pour les deux, c’est le coup de foudre. Et voilà que, amoureux fou, il la déflore. Puis il se prend à rêver d’une vie tranquille à côté d’elle pour le restant de ses jours. Mais pour des raisons politiques, la famille de Servilia se hâte de la marier à Brutus.


Pour le jeune César, c’est un choc. Toute sa vie en sera bouleversée.



Épouser une plébéienne est la solution



Dans le bureau, debout devant ma mère, je la regardais bien en face. J'avais longuement réfléchi et j'avais pris une décision.


– Mère, lui dis-je, c'est bien simple. Sans Servilia, je ne saurais devenir flamine de Jupiter. Ce serait une vie trop vide, trop ennuyeuse. Que ferais-je, une fois les rites terminés ? Vraiment, me vois-tu en prêtre, sans plus ?


Ma mère dut se dire que, compte tenu de mes tendances actuelles, je ne semblais pas des plus adaptés à occuper une telle charge. Mes intérêts et mes habitudes étaient en frappant contraste avec le recueil d'interdictions désuètes, imposées à celui qui remplissait un tel office.


Ma mère était trop fine pour ne pas s’en être rendu compte. D'ailleurs, elle m’eût fait donner l'éducation que j'avais reçue, si elle n'avait pas envisagé d'autres possibilités ?


Néanmoins, elle me regarda froidement, comme chaque fois que I’on mentionnait Servilia. En effet, elle ne m'avait pas encore pardonné l'incartade qui avait coûté à la famille une si grave humiliation. Puis elle dit :


– Quels sont donc tes intérêts ?


– Mère, me le demandes-tu ? Que pourrais-je faire ? Fuir avec un philosophe grec ?


Les yeux de ma mère lancèrent des éclairs. Je savais que j'avais été insolent de façon stupide et méchante, en allant exhumer les erreurs de jeunesse de mon père. Mais le fait de mentionner, en famille, le nom de Servilia avait le pouvoir de m'irriter, moi aussi.


– Gaius, je ne te permets pas d’insulter tes pénates ! Souviens-toi que tu es dans la maison de ton père !


– C’est aussi la mienne, repris-je encore plus méchamment, et il est évident que les Juliens ne sont pas tous des hommes d’une suprême prudence. Moi, au moins, c’est une femme que j’eus le tort de vouloir !


– Caesar ! cria ma mère indignée.


Non, décidément, ce n’était pas la bonne façon d’aborder la question si je voulais m'assurer l'aide de ma mère. Repenti, je me jetai à ses pieds et mis ma tête sur ses genoux.


– Pardonne-moi, mère, pardonne-moi. Je ne voulais insulter ni toi, ni la mémoire de mon père. C'est le souvenir de l'humiliation subie par la famille et l'incertitude de ma situation actuelle qui me font dire des choses que je ne pense pas. Pardonne-moi.


Et, comme toujours lorsque je pensais à Servilia, il me fut facile de pleurer. La tête sur les genoux de ma mère, je laissai les larmes dissiper ma tension, tandis que, radoucie à la vue de mon changement d'attitude, elle me caressait les cheveux de ses doigts effilés. Toutefois, il n'était point facile de l’émouvoir vraiment.


– Alors, dit-elle, que proposes-tu ?


Oubliant mes larmes, je levai vivement la tête.


– II n'y a qu'une seule chose à faire, à mon avis, pour ne pas devoir annoncer que la charge de flamine ne m'intéresse tout simplement plus : c'est d'épouser une plébéienne. Je serai éliminé d'office.


– En effet, convint ma mère avec une pointe d'humour, c’est une très bonne idée. Et à qui aurais-tu pensé ?


– Oh, mère, m'écrai-je sincèrement, cela c'est ton affaire. Il m'a suffi d'avoir voulu faire mon propre choix une fois : l'on a vu avec quel succès !


Ma mère en parut amusée et satisfaite.


– S'il en est ainsi, mon fils, tu peux être sûr que j’y penserai. As-tu quelque exigence spéciale ?


Je haussai les épaules, luttant contre l'émotion qui commençait à m'assaillir.


– Aucune, mère.


Toutefois, me ravisant, j'ajoutai avec hâte :


– Enfin, qu’elle ne soit pas répugnante.


Ma mère rit franchement.


– Dans ce cas, laisse-moi faire, lança-t-elle avec gaieté. Je passerai en revue les candidates. Unique exigence : plébéienne, annonça-t-elle à une assistance imaginaire. J'oubliais : qu'elle ne soit pas répugnante ! ...

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