La Vie Électrique

 

Pouvez-vous vous imaginer que quelqu'un qui a vécu à une époque où le téléphone, l'électricité ou la télévision n'existaient pas, ait pu concevoir une telle technologie ? Sûrement un comparse de Jules Verne où toutes les idées étaient permises...

En 1883, l'auteur écrit et dessine sa vision du 20è siècle.

Robida est un dessinateur hors pair, vous retrouverez la presque totalité des images accompagnant son livre.

Des personnages parfois étranges nous en font voir de toutes les couleurs. À vous de les découvrir !

Sommaire


Introduction

Appareils de captation électrique des courants atmosphériques

L’accident du grand réservoir d’électricité

À Paris

Georges Lorris

L’ancêtre

Le courant fou

À l'hôtel Philox Lorris

Dans la plaque du Télé

Estelle Lacombe

Les tourments d'une aspirante ingénieure

Une fidèle cliente

Estelle raconte à sa mère

La servante Grettly

Comment le grand Philox Lorris reçoit ses visiteurs

Rater son examen une fois de plus

La réaction du grand Philox Lorris

Un Voyage de fiançailles

Séduisant programme !

Les accompagnateurs

L'itinéraire

Le Parc interdit aux innovations de la science

La petite ville de Kernoël

À l'auberge du Grand Saint-Yves

On découvre un nouveau Sulfatin

Le dernier facteur

Une autre Bretagne

Sylvia, la tragédienne-médium

Mobilisation des forces militaires du XIIe corps

Les guerroyeurs

Le 8e chimistes dans la défense de Châteaulin

Explosifs et asphyxiants

Le bouclier de fumée

Préparatifs d'installation

Quelques figures de l'aristocratie nouvelle

Les progrès du grand art

La nouvelle architecture

Les photo-picto-mécaniciens

Messieurs les ingénieurs culinaires

Les grandes affaires en train

Conflit Costa-Rica-Danubien

L'ère des explosifs va être close

La guerre humanitaire

Triste état de la santé publique

Le grand médicament national

Estelle Lacombe assiste à une dispute conjugale

Bienfaits de la science appliquée aux scènes de ménage

La petite surprise de Sulfatin

Grande soirée artistique et scientifique à l'hôtel Philox Lorris

La joie d'entendre les phonogrammes des grands artistes de jadis

Quelques invités

Les phonographes malades

M. le député Arsène des Marettes, chef du parti masculin

Encore Sulfatin !

Son grand ouvrage

Oh non... !

M. Philox Lorris développe ses plans

La santé obligatoire par le grand Médicament national

Deuxième distraction de Sulfatin

Le réservoir à miasmes

La catastrophe de l'hôtel Philox Lorris

Trente-trois martyrs de la science

Naissance d'une maladie nouvelle absolument inédite

Le grand ouvrage de Mme Lorris

L’illustre savant se trouve cruellement embarrassé

Le mariage Lorris

Difficiles négociations

Retour à Kernoël

Le temps des vacances

Des livres captivants


Note à propos de la couverture : Une des illustrations faites par M. Robida.


Introduction


ANS l'après-midi du 12 décembre 1955, à la suite d'un petit accident dont la cause est restée inconnue, une violente tempête électrique, une tournade, suivant le terme consacré, se déchaîna sur tout l'Ouest de l'Europe et amena, au milieu du trouble et des profondes perturbations à la vie générale, bien de l'inattendu pour certaines personnes que nous présenterons plus loin.


Des neiges étaient tombées en grande quantité depuis deux semaines, recouvrant toute la France, sauf une petite zone dans le Midi, d'un épais tapis blanc magnifique, mais fort gênant.


Suivant l'usage, le Ministère des Voies et Communications aériennes et terriennes ordonna un dégel factice et le poste du grand réservoir d'électricité No 17, chargé de l'opération, parvint, en moins de cinq heures, à débarrasser tout le Nord-Ouest du continent de cette neige, le deuil blanc de la nature que portaient tristement jadis, pendant des semaines et des mois, les horizons déjà tant attristés par les brumes livides de l'hiver.


La science moderne a mis tout récemment aux mains de l'homme de puissants moyens d'action pour l'aider dans sa lutte contre les éléments, contre la dure saison, contre cet hiver dont il fallait naguère subir avec résignation toutes les rigueurs, en se serrant et se calfeutrant chez soi, au coin de son feu.


Aujourd'hui, les Observatoires ne se contentent plus d'enregistrer passivement les variations atmosphériques. Outillés pour la lutte contre les variations intempestives, ils agissent et ils corrigent autant que faire se peut les désordres de la nature.


Quand les aquilons farouches nous soufflent le froid des banquises polaires, nos électriciens dirigent contre les courants aériens du Nord des contre-courants plus forts qui les englobent en un noyau de cyclone factice et les emmènent se réchauffer au-dessus du Sahara d'Afrique ou d'Asie, qu'ils fécondent en passant par des pluies torrentielles.



Les Saharas rendus à l’agriculture par la refonte des climats


Ainsi ont été reconquis à l'agriculture les Saharas divers d'Afrique, d'Asie et d'Océanie. Ainsi ont été fécondés les sables de Nubie et les brûlantes Arabies. De même, lorsque le soleil d'été surchauffe nos plaines et fait bouillir douloureusement le sang et la cervelle des pauvres humains, paysans ou citadins, des courants factices viennent établir entre nous et les mers glaciales une circulation atmosphérique rafraîchissante.


Les fantaisies de l'atmosphère, si nuisibles ou si désastreuses parfois, l'homme ne les subit plus comme une fatalité contre laquelle aucune lutte n'est possible. L'homme n'est plus l'humble insecte, timide, effaré, sans défense devant le déchaînement des forces brutales de la Nature, courbant la tête sous le joug et supportant tristement aussi bien l'horreur régulière des interminables hivers que les bouleversements tempêtueux et les cyclones.


Les rôles sont renversés. C'est à la Nature domptée aujourd'hui de se plier sous la volonté réfléchie de l'homme, qui sait modifier à sa guise, suivant les nécessités, l'éternel roulement des saisons. Et selon les besoins divers des contrées, donner à chaque région ce qu'elle demande, la portion de chaleur qu'il lui faut, la part de fraîcheur après laquelle elle soupire ou les ondées rafraîchissantes réclamées par un sol trop desséché !


L'homme ne veut plus grelotter sans nécessité ou cuire dans son jus inutilement.


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