Planète sans oxygène  No 1

 
 

Aimeriez-vous vous retrouver sur une planète presque invivable à cause de la rareté de l'oxygène ? C'est ce que vivent les gens de ce peuple sur la planète Moess.


En plus, ils doivent gravir les échelons de la connaissance qui les amènera à un statut d'adulte libre et autonome.


Mais qu'est-ce que cela cache ?


Suivez les découvertes et les dangers des aventures captivantes de ce jeune homme bien attachant.

Sommaire


La vie sur la planète Moess

Les degrés de connaissance

La vie n'est-elle que des obstacles à surmonter ?

On joue à la cachette

Mais où est Ned ?

Tyad a-t-il mal agi ?

Moeurs sexuelles

Tyad le Zeol

Idemku veut savoir

L'Ozessa

Un premier stage comme commerçant

Le passage du col

Va-t-on s'en sortir ?

Le temps des fleurs

On se rapproche

Tyad rêve d’aller récolter les immenses bambous

Permission nécessaire

Il se soumet aux conditions requises

L'appel des grands espaces

Qui est le Civilisateur ?

Récolteur de bambou ?

Que veut Karsa ?

Pierres et bois

Une exploration quasi tragique

On s'inquiète

Le jeune retrouvé

Le Kunkun

Contagieux ?

Quel métier choisir ?

Tyad et Nedye

Amitié et unicité

Chez les chercheurs d'étoiles

On retourne et on s'oriente

Attendre l'Initiation

Grave décision

Toujours des obstacles

Les parents ne sont que des jardiniers ?

Fuite

Stupeur et colère

Courir le risque

Épilogue

Du même auteur

Mot de la fin

Personnages

Lexique



La vie n’est-elle que des obstacles à surmonter ?



Sur le chemin du retour, passant par la pénombre d'étroits corridors, Tyad réfléchissait à ce qui allait lui arriver :


La vie n'est-elle qu'une suite d'obstacles à surmonter ? Arrive-t-on un jour au sommet ?


En arrivant dans la grotte servant de logis à sa famille, il questionna sa mère :


— Maman, il y a combien de vedas ?


— Plus qu’il n'en faut pour occuper toute ta vie ! répondit-elle en le regardant avec tendresse.


Emmya, la mère de Tyad, se rendait compte que son fils grandissait. Sa poitrine s’élargissait et son teint était de plus en plus foncé. Cette lente métamorphose était causée par ses séjours de plus en plus prolongés à l’extérieur de la bulle.


Dans le Razad, cette immense forêt couvrant la planète, l’atmosphère était riche en gaz carbonique et en vapeur d'eau mais pauvre en oxygène.


On encourageait les enfants à y jouer fréquemment, sous surveillance. De cette façon, leurs poumons se développaient et leur sang prenait une couleur rouge violacée, signe de sa richesse en globules rouges.


Son fils adoré serait prêt à quitter le giron familial dans quelques années. Serait-elle autorisée à élever un autre enfant ?


— Il n’y a donc pas de limite ? demanda Tyad, insatisfait de la réponse évasive de sa mère. Toi maman, à quel veda es-tu ?


— Je suis au veda soixante-quinze, petit curieux.


— Seulement soixante-quinze !


— Ne sois pas impoli ! rétorqua-t-elle. C’est amplement suffisant pour quelqu’un se destinant à élever des enfants. Et puis je continue à progresser, plus lentement.


— Excuse-moi maman, dit Tyad en prenant un air contrit.


Il ne voulait pas blesser sa mère, il cherchait simplement à évaluer la longueur du chemin qu’il lui restait à parcourir. Pour dissiper le malaise, il changea de sujet.


— Est-ce que je peux aller jouer dehors ?


— Je n’ai pas le temps d’aller te surveiller maintenant, répondit-elle. Tu devras attendre un peu.


Tyad avait envie de lui dire qu’il n’était plus un bébé et qu’il pouvait très bien aller dehors sans surveillance. Mais il craignait d’indisposer sa mère et de se faire interdire toute sortie pour aujourd’hui. Il trouva une parade.


— Et si je demande à Ned de venir avec moi ? Nous resterons près de la bulle, dans la partie défrichée. Nous serons prudents, je te le promets.


Emmya hésitait. Le Razad était dangereux : on pouvait y perdre conscience sans avertissement par manque d’oxygène. On s’y rendait toujours en groupe et avec une réserve d’air respirable sous la main. Mais son Tyad n’était plus un enfant, il fallait commencer à lui faire confiance.


— D’accord, si tu y vas avec des amis. Mais promets-moi d'être prudent ! ajouta-t-elle avec des yeux sévères.


— Promis sur mon cœur ! dit-il en riant.


Tyad partit en courant chercher ses amis.

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