Le fratricide

 

Juste par le titre, on sait ce qui va arriver.


Mais suivre cette intrigue va vous captiver, à coup sûr !


Écrit par le fondateur et auteur de la Minerve, Le Monde et plusieurs autres journaux.


Voyez un épisode de la vie de canadiens à cette époque, près de Beauharnois au Québec.

Sommaire



Prologue

Introduction

Quel est le meilleur prétendant ?

Qu’est-ce que Julien en pense ?

Pierre ne peut entendre le verdict

Chez Alexina

Pierre apprend la rumeur

Un accident ?

Au feu ! Au feu !

Toujours dans le même état

Le choc

Pierre veut recommencer

Chassé ! Maudit !

Un coup facile à exécuter

La police prévenue

Voler des bijoux

La nuit en prison

Au pénitencier

Mauvaise conduite

Le supplice

Arthur et Alexina

L’accident sur la route

Le crime

Épilogue



Introduction



En 18_, Beauharnois n’était pas ville, c’était même une bien petite paroisse. Quelques maisons seulement bordaient le chemin qu’on nomme aujourd’hui rue Saint-Laurent. Et ces maisons étaient loin d’être aussi belles, aussi confortables, que celles qui existent actuellement.


On n’y voyait pas de grands hôtels, ni de grands magasins. En 18_, un grand hôtel serait resté sans pensionnaires et les gros marchands d’aujourd’hui auraient vu leurs marchandises moisir sur les tablettes.


C’est que la population d’alors était moins considérable qu’elle ne l’est à présent et que les moyens de communication avec Montréal et ailleurs, qui amènent en cette ville un grand nombre de touristes et de voyageurs, n’existaient pas dans le temps.


Beauharnois ne recevait alors que la visite des gens qui travaillaient dans les chantiers d’Ottawa et qui s’arrêtaient souvent, en cet endroit, pour se procurer des provisions et de la boisson.


Au nombre des quelques habitants qui vivaient à Beauharnois en 18_, se trouvaient deux bons et braves cultivateurs : l’un se nommait Jean Julien, l’autre, Alexis Gendron.


Jean Julien pouvait avoir une cinquantaine d’années. Il était marié depuis vingt-cinq ans, environ. Son épouse Fanchine Marchand avait bien 45 ans. C’était un modèle de femme par sa propreté et son activité.


Alexis Gendron, lui, avait 54 ans. Il avait épousé, à l’âge de vingt-sept ans, Arthémise Lefebvre, jeune fille qui comptait trois ou quatre ans de moins que lui. Nos deux braves amis avaient chacun plusieurs enfants.


Julien avait deux garçons et six filles. L’aîné des garçons se nommait Pierre et le second Arthur. Pierre Julien, fils de Jean, était âgé de 22 à 23 ans, au moment où commence notre récit. C’était un assez joli garçon. Grand, gros, bien fait, c’était le type du beau cultivateur.


Naturellement, comme il n’y avait pas d’école, Pierre n’apprit jamais à lire ni à écrire. Quand vint le temps de faire sa première communion, son père l’envoya au catéchisme qui se faisait à l’église et ce fut le curé qui le prépara à cet acte, le plus grand, le plus solennel de la vie.


L’enfance de Pierre Julien fut à peu près comme celle de tous les autres garçons. Son père s’apercevait cependant qu’il avait un mauvais caractère. Il était violent, entêté, et surtout vindicatif. Si quelqu’un avait le malheur de lui déplaire, il ne lui pardonnait jamais et cherchait l’occasion de se venger. La vengeance, il n’avait que cela dans la tête.


Le curé disait au père Julien, que s’il n’y prenait garde, son fils Pierre pourrait bien mal tourner. Et le pauvre Jean Julien, qui était un brave homme fini, cherchait par tous les moyens possibles à bien élever son fils, afin de lui faire perdre tous ses mauvais penchants, mais toujours sans résultat.


Arthur avait deux ou trois ans de moins que son frère Pierre. Autant Pierre était violent, entêté, autant Arthur était doux et affable.


Pierre ne pardonnait jamais. Arthur trouvait toujours des raisons pour excuser ceux qui lui faisaient du mal. Aussi, dans Beauharnois, préférait-on, dix fois, Arthur à Pierre. Tous deux travaillaient sur la terre de leur père.


Gendron n’avait qu’une fille et deux garçons. La fille de Gendron, Alexina, était à peu près de l’âge d’Arthur Julien. Peut-être avait-elle quelques mois de moins. C’était une jolie fillette. Elle était grande, et avait une taille comme on n’en voit pas beaucoup, chez les filles des grandes villes. Elle avait des beaux cheveux blonds et de jolis yeux bleus.

Mots clés : prétendant et la rumeur, accident délibéré, grange au feu, police prévenue, nuit en prison, pénitencier, crime et sang, Le fratricide, Joseph-Ferdinand Morissette, JF Morissette, Beauharnois, QC

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