Cortez au Mexique No 4

 

Cortez, que j'appellerais ce gentleman de la guerre, continue ses conquêtes à travers le Mexique. Il traverse plusieurs bourgades et villages et il s'en fait des amis. Et cela, même s'ils étaient ennemis entre eux.

Auriez-vous réussi, vous aussi, un tel exploit ? Même avec l'empereur du Mexique, le grand Montézuma ?

J. F. de la Harpe est un historien célèbre avec la multitude de ses écrits au sujet des voyages dans tous les pays. Cette série de six volumes est dédiée à l'Amérique.

Sommaire


Prologue

Départ de Cortez pour la capitale du Mexique

La belle ville de Cholula

Marina perce le secret

Les ennemis se préparent

Une horrible conjuration

Le signal du combat est donné

Un chemin fort rude

Incidents dans la province de Chalco

Le neveu de Montézuma rencontre Cortez

Vénézuela et un cacique très amical

Cortez arrive à Mexico

L'empereur accueille

Les échanges de présents

Le logement de Cortez à Mexico

Première discussion avec Montézuma

Audience accordée

Deuxième discussion

La visite du temple

La vénération des Mexicains

Des nouvelles de Vera-Cruz

La réaction

La tête d'un Espagnol

Cortez propose

Le plan mis en action

La discussion dure longtemps

Marina s'en mêle adroitement

Montézuma se rend

L'emprisonnement

Les coupables sont amenés

La sentence

L'exécution

Cortez remet l'empereur en liberté

Montézuma veut rester

Construire des navires à Mexico ?

Où est l'or ?

Exploit et conséquences

L'empereur presse Cortez de partir

Hommage au roi d'Espagne

Revirement

Cortez veut gagner du temps

Le voyage de Montéjo vers l'Espagne

Arrivés à Séville

La requête est reportée

Vélasquez veut ruiner Cortez

La flotte arrive à Vera-Cruz

Sandoval réagit aux menaces

Que va faire Cortez ?

Préparation à l'affrontement de Narvaëz

Solis libère les prisonniers

Narvaëz n'est pas l'ami prétendu

Guevara tente la paix

Confrontations

Montézuma sait

Cortez quitte Mexico pour combattre Narvaëz

Espérance de paix ?

Les ennemis se retirent parce qu'ils sont trempés

Cortez attaque Narvaëz

Victoire de Cortez sur les Espagnols

Une visite à son prisonnier

Retour vers Mexico

En reconnaissance, il serait attaquer

Assaut général

On reprend le combat au lever du soleil

Des châteaux mobiles

Cortez blessé à la main

L'empereur tente d'intervenir

Montézuma meurt

Nomination d'un remplaçant

Les ennemis attaquent encore

La bataille continue

Sauver son ami à tout prix

L'offre

Intention contraire

Quitter Mexico la nuit

Pris au piège par les Mexicains

Un temps de pause

En marche vers Tlascala

Faim et soif

Embuscade

Tenter de traverser

L'étendard impérial

Une célèbre victoire

Son entrée dans Tlascala

Une autre région ennemie

Des ambassadeurs contre Cortez

Les insinuations

Contre les Tépéaques

Un nouvel empereur

Des vaisseaux espagnols

Joie malgré le deuil

Des bateaux, pour l'Espagne et pour Espagnola

Une fête militaire

Mot de la fin

Des livres captivants




Note à propos de la couverture : La représentation de Montézuma, provenant de hellomagazine.


Départ de Cortez pour la capitale du Mexique



La marche fut paisible pendant quatre lieues jusqu’à la vue de Cholula. Cortez fit faire halte à son armée sur le bord d'une agréable rivière pour ne pas entrer la nuit dans une ville si peuplée.


À peine eut-il donné cet ordre qu’on vit arriver des ambassadeurs cholulans. Ils lui apportaient diverses sortes de provisions. Leur compliment se réduisit à excuser leurs caciques de ne pas lui avoir rendu plus tôt ce devoir, parce qu'ils ne pouvaient entrer dans Tlascala, dont les habitants étaient leurs anciens ennemis.


Ils lui offrirent un logement qu'on lui avait préparé dans leur ville avec des témoignages exagérés de la joie que leurs citoyens allaient ressentir en recevant des hôtes si célèbres. Cortez les reçut sans affectation.


Le jour suivant il continua sa marche. On ne vit sortir personne de la ville pour le recevoir. Cette marque commençant à réveiller ses soupçons, il donna ordre à ses gens de se tenir prêts à combattre. Mais à peu de distance des murs, on vit paraître enfin les caciques et les sacrificateurs, accompagnés d'un grand nombre d'habitants désarmés.


Cortez s'arrêta pour les laisser venir jusqu'à lui. Ils donnèrent d'abord des marques assez naturelles de joie. Cependant, comme on observait leurs moindres actions, on fut surpris de voir tout d'un coup un grand changement sur leurs visages et d'entendre un bruit désagréable qui semblait marquer entre eux quelque altercation.


Les Espagnols redoublèrent leurs précautions, et Marina eut ordre de leur demander la cause de ce mouvement. Ils répondirent qu'ayant aperçu des troupes tlascalanes, ils étaient obligés de déclarer au général étranger qu'ils ne pouvaient recevoir leurs ennemis au milieu de leurs murs. Et qu'ils le priaient ou de les renvoyer dans leur ville ou de les faire demeurer à quelque distance, comme un obstacle à la paix qu'ils désiraient.


Cette demande causa quelque embarras à Cortez. Il y trouvait une apparence de justice, mais peu de sûreté pour lui-même. Cependant, il fît espérer aux caciques qu'on trouverait le moyen de les satisfaire.


Ses capitaines, qu'il assembla aussitôt, furent d'avis de faire camper les Tlascalans hors de la ville, pour se donner le temps de pénétrer les desseins des caciques. On leur fit cette proposition, à laquelle ils consentirent plus facilement qu'on ne l'avait espéré.


Les chefs firent assurer Cortez qu'ils n'étaient venus que pour recevoir ses ordres et qu'ils allaient sur-le-champ établir leur quartier hors de Cholula. Mais qu'ils voulaient demeurer à la vue des murs, pour voler au secours de leurs amis, puisque les Espagnols voulaient risquer leur vie en la commettant à des traîtres. Ce parti fut approuvé des caciques.

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