Lire, c’est amusant ! No 1
 

Lire, c’est amusant !


No 1


Qu’est-ce qui fait qu’on ne lit plus ?

Qu’est-ce qui fait qu’on laisse traîner un livre sans le lire ?

Qu’est qui fait qu’on délaisse la lecture ?


1- Des mots que l’on ne comprend pas ;

2- Des histoires qui ne sont pas suffisamment captivantes.


Dans ce livre, vous allez trouver une façon d’y remédier.


Bonne lecture !


Lire, c’est amusant !


No 1





Publié par :


Lucie Brodeur






Les productions luca

ISBN 978-2-924021-77-4


                                                                                                             






Table des matières


Introduction

Louise Alarie, auteure

Louise Alarie   Roman

« Le libérateur 1 »     

« Le libérateur 2 »     

« Le libérateur 3 »     

« Je t'ai tant aimé »     

« Le retour des Atlantes » 

« La Mal Aimée »

« Ils sont trois »

Louise Alarie   Science-Fiction 

« Le secret de l’Uquiris »

« Brise »  

« Les cent mille magiciens »

« Le rêve de Salomée »

« La planète verte »

« HASSIAN LE GUERRIER »




Copyright©Lucie Brodeur 2012, Les productions luca - Tous droits réservés.

Cet ibook peut être transmis, copié et imprimé, mais ne peut être modifié, sans la permission de l’auteur.


Pour vous procurer ces magnifiques livres en fichier pdf, rendez-vous sur www.livresenligne.ca



Introduction



Lire, c’est amusant, mais bien sûr, lorsque le livre nous plaît.


Quels sont les signes qui font que le livre nous plaît ?


1 - On ne veut plus s’en séparer ;

2 - On est curieux de lire la suite ;

3 - On n’a pas l’impression de perdre son temps mais au contraire, on passe un

temps rempli de plaisir, d’émotions et souvent d’imprévus ;

4 - On sent que notre moral s’améliore ;

5 - On sent qu’on peut faire l’expérience d’un nouveau genre de lecture

(aventure, biographie, science-fiction ou autres) ;

6 - On sent que la valeur payée est vraiment moindre que le plaisir qu’on en a retiré ;

7 - On sent qu’on a cheminé ;

8 - On sent que l’on fait un voyage incomparable et divertissant.


C’est donc ce que je vous propose sur mon site www.livresenligne.ca !


Vous y découvrirez la façon de vous procurer chacun de ces magnifiques livres, que ce soit pour votre ordinateur (en fichier .pdf) ou en format epub pour tous vos appareils de poche, sur le iBookStore.


Un ami à moi (Normand Jubinville) a calculé que les gens lisaient en moyenne 215 mots par minute. Pour fin de comparaison, le nombre de mots est plus précis que le nombre de pages, qui lui peut varier dû aux différentes marges ou caractères. Ainsi, j’ai ajouté cette information à chacun des livres.


Pour accélérer votre vitesse de lecture, il est important de bien clarifier le mot dont vous doutez, ainsi vous ne manquerez rien et vous l’apprécierez davantage.


Qu’est-ce qui fait qu’on ne lit plus ? Qu’est-ce qui fait qu’on laisse traîner un livre sans le lire ? Qu’est-ce qui fait qu’on délaisse la lecture ?


La réponse se trouve d’abord dans les mots que l’on ne comprend pas, puis, par des histoires qui ne sont pas suffisamment captivantes. Je le mentionne ici, car je l’ai observé et j’en ai fait l’expérience moi-même.


Je vous présente donc un premier catalogue de produits, incluant le résumé, accompagné d’un extrait du livre en question. Des histoires qui sont aussi captivantes les unes que les autres.


J’ai choisi de vous présenter les livres par auteur. Cela vous donne une idée du travail effectué par chacun d’eux, qui est énorme, soit dit en passant, quelle imagination et quel talent ! Ils ont écrit leurs livres pour vous, sachez en profiter !


« Lire, c’est amusant ! No 1 » vous présente Louise Alarie et quelques-unes de ses oeuvres...


Visitez-nous sur www.livresenligne.ca et marquez-le dans vos signets, car de nouveaux livres s’y ajoutent fréquemment. Le site est conçu pour les auteurs, encouragez-les ! Les livres ont été écrits pour vous, c’est très peu coûteux pour se faire plaisir.








Louise Alarie, auteure


    Je suis née en juin 1943 à Montréal, j'ai 68 ans. J'ai vécu quelques années à Princeville où je passais mes nuits à lire en cachette sous ma couverture de lit. Je lisais également sous mon pupitre pendant les cours de mathématique et également lorsque je revenais à la maison en marchant. Pas besoin de vous dire que j'avais d'excellentes notes en français et pas très bonnes en mathématique. Plus tard, j'ai vécu à St-Calixte avant de revenir à Montréal.


    Lorsque j'étais à l'école, je faisais de superbes compositions et j'adorais ça. J'aimais le français plus que tout, je trouvais cette langue très belle et très douce. Au cours de ma vie, toute jeune je disais des poèmes devant des salles pleines, j'aimais les mots des poètes et surtout j'aimais les exprimer devant les gens. J'avais un réel talent pour cela. Plus tard, j'ai suivi des cours de diction et de théâtre. J'ai également donné des cours de diction dans les écoles. J'ai fait un peu de ballet mais je n'ai jamais chanté, simplement parce que je n'ai pas de voix ni d'oreille, mais j'ai développé très jeune le sens de l'observation grâce à mon père qui me demandait de le faire constamment.


                                                           


    J'ai commencé à écrire en 1985 à la suite d'une réalisation que j'ai eue. J'ai réalisé que j'avais été écrivain autrefois, et cette habilité est revenue soudainement, puis je me suis mise à produire des livres à une grande vitesse et en grande quantité. C'était si facile, je prenais une plume et un cahier vierge et je commençais par ces mots : Il était une fois... et trois semaines plus tard j'avais écrit 350 à 400 pages à la main. J'étais remplie d'imagination et je n'écrivais que du fantastique. Les histoires de cette vie-ci ne m'intéressaient pas du tout et pourtant, présentement, je ne lis que des romans policiers, c'est plutôt surprenant. Ce que j'aimais le plus, c'était de m'inventer une histoire, et je ne voulais jamais connaître la fin avant d'y arriver. Et je fais encore cela, c'est ma façon d'opérer.


    Dernièrement, j'ai vu un film qui parlait de la faille de San Andreas, en Californie. J’ai été agréablement surprise de voir que, contrairement aux avis des experts, ils en arrivaient au même dénouement que ce que j'avais écrit en septembre 1985 dans « Le rêve de Salomée ». Il faut ajouter que cet évènement ne s'est toujours pas produit à l'heure actuelle.


    De plus, les éditeurs à ce moment n’ont pu s’empêcher de dévorer mes écrits, mais on me disait que c’était trop d’avant-garde pour l’époque ou pour leur genre d’édition. Un autre est parti avec mon manuscrit, me promettant de le faire éditer en France, et devinez quoi ? Je n’en ai plus jamais entendu parler.


    J'aime écrire pour les adultes, pour les jeunes et pour les tout petits, et je suis très contente de pouvoir partager ces écrits avec vous, chers lecteurs.










Louise Alarie  Romans



      

« Le libérateur 1 »


« Le libérateur 1 » raconte l’histoire d’un génie qu’on a voulu enterré à tout prix et cela, à différentes étapes de sa vie. Qu’en adviendra-t-il ? Une histoire palpitante du début à la fin.


    Prenez place parmi les chanceux, et une fois que vous aurez commencé la lecture de ce livre, vous ne voudrez plus rien manquer.


                                                

240 pages, 4 h 45 de plaisir, www.livresenligne.ca


Rom et sa survie


– Hé, mon frère, sais-tu la nouvelle ?

– Non, parle !

– Romador vient de naître à nouveau !

– C’est vrai ? Quelle partie du monde a l’immense privilège d’accueillir ce grand Génie ?

– C’est ici même qu’il a choisi de venir. Il est né dans la famille Jacob. Ce sont des gens simples, des gens du peuple.

– Très bien, il nous faudra nous conformer à sa volonté. Nous ne sommes pas autorisés à chercher à le joindre ni physiquement ni par la pensée. Nous ne ferons que l’observer durant son développement. Lorsqu’il sera prêt, il saura bien nous contacter.

– Je suis très heureux de cette nouvelle, Mérick !

– Moi aussi, Urul ! Le vent de la libération chante à mes oreilles !

*******

    Dans la maison de Mayda et de Godefroy on fêtait la venue du premier enfant mâle de la famille. Une fille était née deux ans auparavant. Suffisamment consciente de l’évènement, elle se joignit à la joie et la partagea avec ses parents.

– Regarde comme il est beau, dit la mère, en souriant à ce petit être qui prenait brusquement contact avec cette nouvelle vie physique. Nous lui donnerons le nom de Rom. Il me plaît ce nom, je ne sais pas pourquoi mais je trouve cela joli.

    Pour l’instant, il n’avait pas envie de sourire à sa mère. Son premier contact avec ce corps si petit, trop petit même, le désespérait. Tout était si minuscule, si fragile qu’il n’osait à peine le bouger. Il essaya les doigts, mais ne parvenait pas à faire autre chose que de les ouvrir tous ensemble et de les refermer. Il risqua un oeil sur ce qui l’empêchait de les détacher les uns des autres, et les apercevant si minuscules, il comprit pourquoi. Un profond chagrin s’empara de lui et il se mit alors à pleurer. Le son étrange de ces pleurs l’étourdit. Il pleura, s’arrêta pour comprendre puis recommença de plus belle.

    Des mains le prirent pour le soulever malgré son vertige de ne plus sentir le solide sous lui. Ses pleurs de désespoir s’éteignirent lorsqu’il perçut quelque chose de chaud et de vivant le conserver.

    Impuissant et désorienté d’habiter dans une si petite chose, il se laissa gagner par la chaleur, le mouvement respiratoire et les battements du coeur de sa mère.

    Sans trop savoir qui elle était, il se rendit vite compte qu’il la connaissait d’une étrange façon et qu’il pouvait lui faire confiance.

    Bien au chaud, il laissa dormir ce petit corps et en fit une exploration un peu plus détaillée. C’était petit mais bien fait et malgré sa faiblesse apparente il comprit que ce corps se tenait ensemble et qu’il ne le laisserait pas s’échapper. Peu à peu, il a résolu de le considérer comme étant à lui et accepta de se voir comme le principal habitant.

...




« Le libérateur 2 »


« Le libérateur 2 » est en fait le début de cette trilogie. L’action se déroule sur la planète Solaris où tout a été cristallisé par l’effet prolongé des gaz, ce qui la rend très belle. On y retrouve les mêmes acteurs mais sous différents noms. Ce récit d’action nous fera comprendre l’origine de ce qui est arrivé dans le Libérateur 1 et 3.


Beaucoup d’actions et d’émotions sont au rendez-vous.


                                                    

180 pages, 3 h 20 de plaisir, www.livresenligne.ca


Les animaux de De Bruna


    Nous sommes en l’an neuf cents sur la planète Solaris, située à des millions d’années-lumières de la planète Terre qui, en ces temps reculés, commençait à peine son cycle respiratoire. Dix-neuf millions d’années séparent cette histoire de celle que nous venons de vivre.

*******

    Nathan venait d’être choisi, de même que son frère pour se rendre sur la planète Solaris, une des douze planètes satellites de la planète Mère.

– Ça y est, Nathan, nous partons ! Solaris, tu t’imagines ! Nous allons tous les deux sur Solaris !

– Oui, c’est merveilleux mon frère, nous sommes affectés aux laboratoires de Romador en personne !

    Les deux frères dansaient de joie de cette affectation.

– Nous avons une semaine pour passer nos examens médicaux et recevoir nos vaccins contre le mal des espèces, l’appareil décollera dans sept jours.

    Les frères Struck avaient été choisis, d’après l’invitation qu’ils tenaient, à cause de leur formation scientifique et de leurs excellentes notes obtenues. Cette petite planète, lointaine colonie de l’immense empire, recelait non pas de richesses naturelles, mais de richesses humaines. C’était la cité de la science et de la recherche.

*******

    L’examen terminé, le médecin leur dit :

– Très bien, vous êtes en pleine forme, vous pourrez donc partir ! L’ordinateur vous donne un A et un B pour les analyses de votre système physiologique. C’est tout de même incroyable, vous avec les notes A et B aux mêmes endroits. Il révèle une faiblesse dans le genou gauche de chacun de vous deux, et pour votre examen psychique, vous avez les mêmes quotients intellectuels ! Vos réponses sont identiques. À mon avis, vous êtes un sacré phénomène de jumeaux identiques !

Dites-moi, est-ce que cela vous ennuie parfois ? On doit toujours être en train de vous confondre ?

– Oh, ça oui ! Pour la confusion, on est passé maître ! Soyez tranquille, on ne s’ennuie pas ensemble, nous n’avons pas ce problème, nous savons toujours qui est l’autre !

– Par curiosité, j’ai demandé à l’ordinateur de me relever des cas de jumeaux identiques. J’ai eu la surprise de savoir que sur cette planète, depuis cent ans, il n’y en a eu aucun. Vous êtes les seuls à être si parfaits ! Sur Solaris, votre cas sera étudié en profondeur et on m’enverra les résultats. Enfin je vous souhaite un bon voyage, tant mieux si vous êtes heureux !

    Les frères Struck sortirent en riant.

– Ils sont tous les mêmes avec leur étonnement. Combien de conseils avons-nous reçus pendant notre vie ?

– Des centaines, répliqua Karim, « Pourquoi ne les séparez-vous pas ? Ils vont se nuire et mal se développer ! Ne croyez-vous pas qu’ils soient affectés par un complexe de dépendance ? » Toujours les mêmes rengaines, j’espère seulement que sur Solaris ils ne nous serineront pas autant les oreilles !

– Cela ne me dérange pas beaucoup tu sais, ajouta Nathan, je préfère ta compagnie, au moins tu comprends ce que je veux dire !

– Salut, les frères ! leur lançaient quelques connaissances.

– Dis donc, Nathan, si on allait dire au revoir à notre charmante petite maîtresse, avant de la quitter ?

– Bonne idée, allons-y !

– Nathan ! Karim ! J’ai appris la nouvelle, vous allez sur Solaris ?

– Oui, c’est officiel maintenant, Suri !

– Et moi, avez-vous pensé à l’énorme perte que j’aurai ? Je ne pourrai jamais me faire à l’idée de voir partir mes deux amours.

– Il le faudra bien, tu as tout voulu prendre à la fois, gourmande, tu devras te rendre à l’évidence que tu perdras tout ! C’est la vie !

– Ne t’en fais pas, Suri, ajouta Nathan, nous resterons en communication jusqu’à ce que tu te trouves une autre paire de jumeaux !

– Ne dites pas de bêtises ! Allons, ne gâchons pas le peu de temps qu’il nous reste en vaines plaisanteries.

Ce soir, on présente en spectacle, les animaux de De Bruna. Ils sont si extraordinaires, semble-t-il, que j’aimerais les voir !

– Entendu, nous irons ! On passera te prendre vers sept heures, ça va ?

– Elle va nous manquer, c’est une chic fille ! dit Nathan en la saluant de loin.

– Ça me plait d’aller voir les animaux de De Bruna. Ils sont si uniques ! Sais-tu d’où ils viennent ?

– Je sais que c’est un cadeau du Commodore. Il semble qu’il ait fait chercher les bêtes mutantes de tout l’empire et les a réunies pour que De Bruna les montre sur chaque colonie.

– Est-ce vrai que certaines parlent ?

– On m’a dit que oui. On verra bien si c’est vrai ce soir !

*******

    Les trois amis arrivèrent sur les lieux du spectacle un peu avant l’heure. Une enceinte de forme ovoïde avait été construite pour les jeux. Les sièges, disposés en gradins, permettaient à une foule de plusieurs milliers de personnes d’assister à leurs démonstrations préférées.

    Chacun jouissait de la scène, peu importe où il se trouva dans le Spectarum, puisqu’un savant système de video, grandeur nature était installé devant chaque siège qui se trouvait éloigné du centre. Aux limites de la piste, six canons électroniques prenaient place et levaient un écran d’ondes qui servaient à empêcher d’éventuelles blessures soit aux spectateurs soit aux joueurs.

    L’écran serait levé, ce soir-là, puisque les mutants n’étaient pas domptés et risquaient d’être réellement dangereux.

    Le défilé commença. De Bruna expliqua qu’il montrerait d’abord les bêtes telles qu’elles étaient avant la transformation due aux puissants et néfastes rayons de la Reine Bleue – rayons utilisés cent ans plus tôt pour détruire les douze satellites habités de la planète Mère –.

  

...


« Le libérateur 3 »


« Le libérateur 3 » raconte l’avenir rapproché de la libération des humains. Comment nos acteurs s’y prendront-ils pour y arriver ? Comment ont-ils développé leur puissance ? Et comment cela peut-il affecter chacun d’entre nous ?


                                           

223 pages, 4 h 20 de plaisir, www.livresenligne.ca



Prologue


Essoufflés, vidés et inconscients, les habitants de la planète Terre atteignirent l’an deux mille.

    Cette nouvelle ère, tant louangée par les prophètes de l’antiquité, s’était accrochée comme un boulet aux pieds des Terriens. Les prophètes avaient promis : joie, bonheur, prospérité. Ils avaient promis la sagesse, l’harmonie dans une ère de douceur où coulerait le lait et le miel et pourtant sur cette pauvre planète, seules les drogues, la pollution et l’irresponsabilité y régnaient.

    Plus personne ne vivant sans « Aspirine ou Advil » qui était là abondante et présente pour aider à passer le temps de la grippe, déterminée et prévue par les vendeurs médicaux en mal d’argent. Plus personne ne s’opposait aux « spécialistes de la santé » qui s’insinuaient, par des publicités mensongères, dans les recoins du mental humain, obligeant l’homme à croire qu’il n’y pouvait rien : que la maladie devait exister et qu’il devait la subir. Ainsi convaincus, les gens se faisaient prescrire des drogues de plus en plus « merveilleuses » qui leur aidaient à traverser leur misérable petite incarnation.

    Ces « spécialistes de la santé » se firent aider par ceux du « mental humain » qui, eux, reçurent leurs consignes des chefs des grandes entreprises multinationales. « Tout ce beau monde », ainsi concerté se mit d’accord pour soumettre les religions, pour couper les budgets du développement artistique, pour éduquer la jeunesse afin qu’elle ne sache rien d’utile, bref, pour dominer et tout contrôler. Ces mesures causèrent à coup sûr des tensions épouvantables et les gens affolés tombèrent dans les pièges tendus.

    De leur côté, les multinationales s’organisèrent afin de rendre l’entreprise privée inopérante en stimulant les syndicats. Aveuglément, ils exigèrent des hausses de salaires et des conditions de travail tellement irréelles que les petits entrepreneurs durent se laisser acheter par les gros requins de la finance. Lorsque ces derniers eurent tout gobé et que le peuple se fut réfugié sous leurs ailerons protecteurs, il arriva ceci : ils décapitèrent tout simplement les syndicats car ils savaient bien que le commerce ne fonctionnait que sur l’offre et la demande et de plus, les salaires devaient être bas pour réaliser de grands profits.

    C’est ainsi qu’en l’an deux mille et quelques poussières, le remaniement des peuples civilisés de la Terre, commencé vers les années mille neuf cent soixante-dix se trouva en pleine expansion économique pour « tout ce beau monde ». Les nouveaux esclaves, privés de leur sens des responsabilités, se berçaient dans la dépravation et ne vivaient que pour les attraits de l’univers physique.

    On avait pris soin ni d’affamer ni de fouetter le peuple, les « spécialistes » étaient civilisés et connaissaient beaucoup de moyens pour asservir sans recourir aux tortures. En plus des efforts déployés pour rendre les gens inconscients, en plus de la pollution, de la nourriture abondante mais non nutritive, il y avait les médias qui servaient les buts du « pouvoir ». Le « pouvoir » apprenait aux gens leur sens du bien et du mal et leur dictait avec toutes les facilités, ce qu’ils devaient penser, faire et avoir. Les subliminaux n’étant ni connus des gens ni interdits par le « pouvoir », il en résulta une abondante récolte. En effet, il reçut en cette nouvelle ère les bénéfices de son travail amorcé depuis près d’un demi-siècle.

    Mais son jeu était dangereux puisqu’il avait oublié un petit détail. Il avait oublié que fondamentalement, l’homme cherche toujours la lumière à cause de la divinité de son essence. Et ce fut bien malheureux pour lui qu’il ait oublié ce détail.


    Les Thorncliff


    Une longue limousine beige et verte s’engagea dans une allée bordée d’arbres et de massifs de fleurs. Les jardiniers se retournèrent pour saluer respectueusement le jeune homme assis à l’intérieur. C’était le fils, Bob Thorncliff, qui revenait de l’université.

    Le chauffeur habile et attentif roulait doucement pour permettre à son jeune patron d’admirer la beauté due à l’immense richesse de la famille. Ces magnifiques jardins qui s’étendaient à perte de vue était l’oeuvre de Madame Jane Thorncliff, la mère de Bob. Elle dirigeait les jardiniers dans leur oeuvre, c’était la seule prérogative obtenue de son mari.

    Le chauffeur amorça le dernier virage avant d’immobiliser la voiture devant la pompeuse résidence du grand Rock Thorncliff. Attendant que son chauffeur lui ouvre la portière, Bob soupira devant la magnificence dépourvue d’esthétique de son père. Cette richesse étalée lui donnait une impression de vente aux enchères : le portail, haut et majestueux perdait de sa noblesse par l’ajout désordonné de vases, de statues, de colonnes brodées et de fioritures exagérées.

    En posant le pied par terre, Bob secoua la tête comme pour chasser une mauvaise image et sourit à Clark, son chauffeur préféré. Ce dernier lui glissa quelques mots puis, fit signe au serviteur, droit comme une épinette, de venir prendre les bagages de Monsieur. Clark, plein d’admiration pour ce jeune homme de vingt ans, dit au serviteur qui approchait :

– Monsieur Bob est demeuré le même. L’université et son savoir n’ont pas réussi à détruire ce charmant garçon. Je suis bien heureux qu’il revienne à la maison, sa présence m’a manqué !

– Pour sûr, Clark, il est bien gentil, Monsieur Bob ! ajouta le serviteur en retirant les malles.

*******

    À l’intérieur, dans le hall de marbre rose, Roch Thorncliff accueillit son fils plutôt sèchement.

– Ah, te voilà enfin ! lui lança-t-il d’un ton impatient. Tu sais que je n’aime pas que l’on me fasse attendre !

– Oui, père, je sais, répliqua Bob.

    Les yeux gris acier du sexagénaire ne s’illuminèrent même pas à la vue de son fils qu’il attendait depuis le matin. Cet homme vigoureux et puissant se figeait dans une attitude glaciale et ne l’adoucissait en aucune circonstance. Voilà bien des années, il avait posé un masque d’autorité rigide sur ses traits et s’en était si totalement imprégné que, même très heureux de revoir son fils unique, rien de sa véritable émotion ne transparut.

    Depuis longtemps, Bob avait percé le masque de son père et savait parfaitement que ce terrible bonhomme serait prêt à lui donner la planète s’il le jugeait nécessaire. Il se contenta de sourire et le suivit dans son bureau. Roch Thorncliff lui versa à boire. En levant son verre il lui dit :

– Je lève mon verre au plus brillant universitaire de toute l’Amérique !

– Merci, père, répondit Bob, mais ne me fais pas tant d’éloges, tu sais bien que pour moi rien n’est difficile !

– Oui, je sais. Tu as reçu ma vive intelligence en héritage et je me flatte d’avoir un fils comme toi. Tu es maintenant en mesure de succéder au grand Roch Thorncliff.

    Sans se soucier de l’expression amusée de Bob, il enchaîna :

– Ce n’est pas une mince tâche qui t’attend. Être l’un des hommes les plus riches et le plus puissant de ce monde n’est pas facile. Il te faudra être à la hauteur sans relâche et savoir survivre à toutes les traitrises. Maintenant que tu es revenu, je vais te glisser peu à peu les rennes de mon incontestable pouvoir parce que tu en es digne !

    Voyant son fils marcher vers la fenêtre obscurcie par les tentures trop lourdes, le vieil Aigle contempla sa réussite. Le costume, le port de sa tête, le mouvement de son corps, tout en Bob le rendait fier. Physiquement, il lui ressemblait : le même front haut, la même mâchoire carrée, seules la couleur de ses yeux bleus et la droiture de son nez différaient. Mais surtout, ce que le père percevait et qui le rendait si heureux c’était l’espace que son fils semblait occuper. Bob lui donnait toujours l’impression d’occuper à lui seul toute la pièce et sans vraiment comprendre le phénomène il en était toujours fasciné.

    Bob regarda dehors un court moment puis se retourna vers son père. Il y avait trop de meubles, trop de lampes, trop de pièces de collections dans ce bureau. Roch Thorncliff s’imposait à travers de multiples symboles tandis que Bob le faisait par sa seule personnalité. Après un léger retard, Bob répondit :

– Je te remercie de ta confiance et je sais que j’en suis digne, mais tu ne pourras compter sur mon assistance que dans un an. Ma formation n’est pas terminée et je dois me rendre en Angleterre pour étudier davantage.

– Ah, j’ignorais ce fait. Que te reste-t-il donc de si important à étudier ?

– Il existe, en Angleterre, une école hautement spécialisée dans l’étude du comportement humain et j’estime essentiel de comprendre et de connaître à fond cette science afin de mieux agir sur mon futur travail. Tu n’as pas oublié que les domaines de la communication et de la santé m’intéressent plus particulièrement ?

– Non, je ne l’ai pas oublié.

– Très bien, alors tu comprends pourquoi je dois y aller ?

    Pendant un moment, le père considéra l’annonce faite et répondit presque avec douceur :

– Je me vois dans l’obligation de te faire confiance puisque tu ne m’as jamais trahi. J’attendrai bien une autre année. Va, tu as ma bénédiction ! Maintenant monte voir ta mère et tâche de la secouer un peu !

    Puis reprenant son ton de commandant aigri, il ajouta :

– Laisse-moi à présent, j’ai à faire.

    Alors que Bob sortait, Roch Thorncliff leva la tête en sa direction, et bien à l’abri de tous les regards, il sourit à son fils bien-aimé.

...




Sur www.livresenligne.ca, vous pouvez obtenir la série des trois Libérateurs, en fichiers pdf pour $21.99. Trois magnifiques livres électroniques, pour moins que le prix d’un livre sur papier. Savourez-les !





« Je t'ai tant aimé »


« Je t’ai tant aimé » raconte l'histoire d'une jeune veuve dont le fils se fait enlever par les Cavaliers Noirs.


En cette époque difficile, suivez les péripéties de cette famille et de leur chien Poum, à travers toute l'Angleterre et au-delà.


                                               
   

180 pages, 3 h 25 de plaisir, www.livresenligne.ca



ANGLETERRE, 1830


   Dans une petite ferme non loin de Brighton dans le Sussex.

– Ian ! Ian ! Où es-tu mon chéri ? Ian ! S'il te plaît, réponds-moi !

– Je suis là, maman ! Je jouais avec mon chien. Tu sais, je lui ai appris à...

– Ian, c’est l’heure de faire le pain, chéri, tu dois surveiller le four pendant que je vais au champ. Ce n’est pas encore le temps de t’amuser.

– Je sais, maman, excuse-moi.

– Ça va, tu es un bon petit gars, dit sa mère en lui caressant la tête.

    Ian, enfant doré, au nez minuscule, aux joues saupoudrées de taches de rousseurs et aux yeux étonnamment verts tournait et retournait sa mèche blonde en regardant sa mère tout en continuant de caresser le poil soyeux de son chien, Poum.

    Peu avant sa huitième année, Ian perdait son père qui l'adorait et une voisine du nom de Margaret, lui offrit un jeune chiot, noir et blanc, doux et affectueux, afin de l'égayer un peu. Ian l'aimait passionnément.

    Malgré tout, l'enfant se sentait bien petit pour seconder sa mère qui devait se tirer d’affaire seule, dans sa ferme maraîchère. Artiste dans l'âme, l'enfant préférait dessiner et jouer du piano plutôt que de s'amuser avec les enfants des fermiers.

    Hanna, jeune et jolie femme d'à peine trente ans, devait continuer seule la culture. Son mari, mort l'année précédente d'une infection pulmonaire, avait laissé sa famille sans grand secours. Une petite ferme maraîchère, quelques poules, des oies, des canards, une vache et un cheval. Il lui fallait donc travailler d'arrache-pied afin de cultiver suffisamment de légumes pour vendre au marché. Forte et courageuse, cette jeune femme estimée dans son entourage, était toujours prête à donner un coup de main.

    Vers la fin de cet été-là, Hanna et son fils étaient prêts à se rendre à la ville afin de vendre leur récolte. Charles, leur voisin immédiat vint leur prêter main forte. Aller à la grande ville était toujours très excitant. C'était un rendez-vous important socialement puisque les maraîchers se rencontraient et s'amusaient au petit bal après la vente.

    Ian, excité comme une puce, ne cessait de retourner sa mèche tout en expliquant à Poum ce qu'ils feraient une fois arrivés en ville. Sa mère souriait de le voir si heureux.

    Ian était un enfant plutôt taciturne. Rarement, il communiquait ses états d'âme. Craintif et inquiet depuis la disparition de son père, il se souciait énormément de leur futur. Hanna devait continuellement le rassurer en déployant beaucoup d'énergie afin qu'il continue de réussir à l'école. Il n'existait pas une semaine où il ne proposait à sa mère de demeurer avec elle afin de l'aider. Tout au fond de lui, il avait peur de la voir tomber malade comme son père.

    D'affreux cauchemars hantaient ses nuits et Poum, son brave chien, le réveillait dès qu'il gémissait. À cause de la vigilance du chien, Hanna ignorait le drame des nuits de son fils, et comprenait difficilement son attitude angoissée.

        Mais aujourd'hui, c'était jour de fête : le cheval étant attelé, les légumes soigneusement empilés, Hanna, toute jolie dans sa belle robe neuve et Ian, vêtu d'une petite redingote cousue dans les vêtements de son père, était tout fier et il repoussait sa casquette pour mieux torturer sa mèche. C'était le grand départ. Sur la route qui menait en ville, d'autres maraîchers se rencontraient et se saluaient amicalement.

...



« Le retour des Atlantes »   

Roman fantaisiste


Les Atlantes, d'abord originaires d'une planète puis d'un continent qui a été englouti, ont-ils survécu ? Sont-ils vraiment de retour ? Quelle est leur façon de vivre et dans quels pays ?  Comment se manifestent-ils ? 

Suivez les péripéties d'une famille à la recherche de leur fils disparu, vous serez captivés par ce récit tout en couleurs.

                                          

234 pages, 4 h 40 de plaisir, www.livresenligne.ca


    Pascale, alourdie par le poids de son ventre, s'assoit quelques instants pour reposer ses reins.

    Sa grossesse tirait à sa fin et la mère sentait le besoin de s'asseoir de plus en plus souvent. Son mari, la voyant fatiguée, décida de terminer seul les emplettes.

    − Reste ici dans ce parc, je passerai te prendre dans une demi-heure environ.

    Pascale lui sourit, contente de se reposer et contente surtout de la sollicitude de son mari.

    Confortablement assise, elle regardait aller et venir les gens, cherchant à deviner s'ils étaient heureux. Son regard se porta sur un homme d'allure peu commune.

    Une longue cape le recouvrait presque entièrement, seuls son chapeau haut de forme et ses bottes de cuir fin demeuraient visibles. Il marchait d'un pas lent et enjoué tout en balançant une canne à pommeau d'or avec désinvolture. Il semblait sortir d'un siècle passé.

    Sur son passage, les gens se retournaient en riant. Lui, parfaitement à l'aise, marchait sans paraître s'apercevoir de l'effet que causait son étrange costume.

    Il dépassa Pascale sans même la regarder. Quelque dix pas plus loin, il s'arrêta. Pendant ce temps, la jeune femme ne le quitta pas des yeux.

    Puis, revenant sur ses pas, il se dirigea droit sur elle et la salua en déclinant son nom.

    − Bonjour, Pascale ! Je m'appelle Ulysse. Je m'excuse de ne pas vous avoir reconnue plus tôt !

    Mi-amusée, mi-inquiète, Pascale lui répondit :

    − Je n'ai pas l'honneur de vous connaître, excusez-moi !

    − Oh, mais si, vous me connaissez ! Votre mémoire vous ferait-elle défaut ?

    Elle le regardait avec beaucoup d'attention. Ce visage recouvert d'une douce barbe blonde ne lui permettait pas de reconnaître ses traits, mais c'est en voyant ses yeux gris-lumineux qu'elle eut une réaction. Intriguée, elle balbutia :

    − Qui êtes-vous donc, Monsieur ?

    Très poliment, l'homme se redressa et tout en se rapprochant, il posa tout doucement sa canne près d'elle, sur le banc du parc. Son sourire s'élargit et il permit à Pascale d'apprécier ses magnifiques dents blanches si bien alignées.

    L'homme étrange lui dit :

    − Pascale, vous n'oublierez plus jamais mon visage. Cette image, que vous conserverez, fera changer votre route. Vous serez guidée vers moi et vous retrouverez votre mémoire.

    À ce moment précis, l'enfant qu'elle portait se retourna, causant un remous. Instinctivement, elle posa ses mains sur son ventre en mouvement.

    L'homme sourit en voyant le geste de la mère. Comme pour ajouter à ses paroles, il lui dit :

    − Elle s'appelle Pénélope et elle vous guidera jusqu'à moi. L'histoire a réuni ces deux noms autrefois, elle les réunira encore.

    Pascale écoutait cet inconnu lui parler avec calme et assurance dans une attitude polie et charmante. Ses gestes et ses paroles étaient empreints d'une grande douceur et d'une assurance absolue.

    Il ne lui causait aucune crainte mais l'intriguait et surtout l'amusait. Elle savait qu'elle aurait un fils, l'examen l'avait confirmé. Elle savait également qu'il s'appellerait Olivier. Soudain, il lui vint une idée.

    − Dites-moi, Monsieur...

    − Ulysse.

    − ...dites-moi, Monsieur Ulysse, serait-il possible que vous vous soyez trompé de personne pour faire vos prédictions ?

    − Non, Pascale, un jour vous vous souviendrez de moi. Pénélope vous y aidera. Excusez-moi, je dois vous quitter maintenant.

    Il se pencha vers elle en la regardant, lui prit la main et l'effleura d'un baiser. À ce moment, le bébé remua de nouveau.

    Elle regardait s'éloigner cet homme étrange lorsque son mari la rejoignit.

    Un peu essoufflé, il lui demanda :

    − J'espère que je n'ai pas trop tardé ? Je me suis bien dépêché.

...



Louise Alarie   Science-Fiction



« Le secret de l’Uquiris »

Roman fantaisiste / Aventure


Ce roman vous amène au coeur même de notre planète, dans son Centre.

Suivez les aventures de ce jeune homme qui se retrouve confronté à des monstres au coeur tendre, à un Uquiris dément ainsi qu'à un personnage fabuleux, au caractère joueur et effronté qui ne tient compte d'aucune règle établie.

Vous serez captivé du début à la fin !


                                              

228 pages, 3 h 45 de plaisir, www.livresenligne.ca



LA CHUTE


– Petit merdeux ! Fiche le camp d’ici, je ne veux plus jamais te voir ! Espèce de bon à rien...

– Myriam, je t’en prie, ne le chasse pas !

– Toi, tais-toi ! Tu es aussi insignifiant que ton fils ! ... Comment, tu es encore là, toi ?  Va-t-en !


    Daniel, chassé par sa mère, s’enfuit.  Ses yeux sont mouillés mais il ne pleure pas.  Bien en dessous du chagrin, il est une victime, un effet total. Chemin faisant, il se remémore le dernier évènement qui lui a valu ce renvoi.

« Pourquoi tout ce que je touche se transforme-t-il en malheur ? » J’avais une bonne place, le patron m’aimait bien, ma mère me fichait la paix beaucoup plus et voilà que tout s’est arrêté d’un seul coup.  Je savais pourtant que je ne devais pas déverser un autre sac dans la solution... Je l’ai fait sans m’en rendre vraiment compte et toute la production a été gaspillée... Je porte le malheur en moi, ce n’est pas ma faute ! ... Lorsque j’ai entendu : « Non, idiot ! Ne fait pas ça ! », il était trop tard. Le patron était si furieux que je n’ai pu me défendre. Il était comme ma mère, je ne voyais qu’elle. J’avais si peur que je me suis enfui ... Je n’y peux rien, j’ai le mauvais oeil, on me l’a si souvent dit ! ».


    Ses pas le mènent à l’orée de la forêt. Il fait presque nuit. Cette forêt, il la connaît bien pour être venu s’y réfugier à maintes reprises. Ce soir-là, il s’enfonce volontairement, sûr d’y trouver la mort. Il croit qu’elle seule le délivrera de ce poison qui lui colle à la peau.

    Il marche depuis deux bonnes heures et se sent si fatigue que seul l’automatisme actionne ses jambes. Il a faim et surtout grand-soif. Soudain, sa tête se heurte à une branche et le coup le renverse. Il ne fait aucun effort pour se relever et pourtant à trente mètres de lui une source claire respire la vie : luttant avec un caillou, jouant avec une branche, laissant s’épancher la soif de tous, généreuse et vive, elle aime.

    Elle s’aperçoit que Daniel est incapable de se rendre jusqu’à elle et elle décide d’attendre le bain matinal de l’ours pour agir.

    Après les salutations d’usage avec ce dernier, elle lui demande d’aller chercher l’humain à quelques mètres et de le lui amener. L’ours, qui aime la source pour l’avoir vu naître, lui promet de faire son possible.

    Il s’approche donc du corps endormi de Daniel et le saisit dans ses pattes puissantes pour l’emporter, mais le garçon, se croyant attaqué, se défend vigoureusement. L’ours surpris, recule. Devant si peu de gentillesse, son vieux tempérament colérique prend le dessus. Il oublie la demande de la source et se prépare à donner une bonne leçon à cet effronté.

    L’ours se rend vite compte que l’humain n’est pas bien dangereux. « En somme, se dit-il, il n’a rien pour se défendre : ni dent, ni griffe, ni force. »

    Devant le peu d’intérêt, il allait laisser Daniel, lorsque ce dernier, faisant un brusque mouvement, s’engouffre dans un puits profond. « Idiot ! grogne l’ours, ici tout le monde connaît ce trou et personne ne tombe dedans ! Comment va-t-il sortir de là maintenant ? La source ne sera pas contente ! »

    Un peu honteux d’avoir échoué à accomplir sa petite mission, il retourne vers la source.

– Que s’est-il passé, l’ours ? lui demande-t-elle.

– Ben... il a glissé dans le trou !

– Quoi ? Tu sais pourtant que le trou est là ! Pourquoi ne l’as-tu pas empêché de tomber ?

– Je n’ai pas fait exprès ! Il se débattait comme un ourson, moi, j’ai été surpris. Je ne connais pas ce langage sophistiqué des humains !

– L’ours ! Si ce garçon est tombé, c’est que tu l’as voulu ainsi. Ne me conte pas de blagues !

– Ben... il s’est mis à me frapper et à crier. Il ne voulait pas aller vers toi !

– Alors, tu t’es mis en colère ?

– Ouais, répond-il en baissant la tête.

– J’aime mieux cela, ça ressemble plus à la vérité. Ensuite, qu’as-tu fait ?

– Ben... je me suis dit : S’il ne veut pas que je l’aide, qu’il crève !

– C’est ensuite qu’il est tombé ?

– Oui, tout de suite après.

– Vieux grognon ! Comment vas-tu le sortir de là ? Tu connais le danger de ce trou ? Aucun de ceux qui y sont tombés n’en sont ressortis.

– Oui, mais aucun n’est mort, il y a toujours le tremblement de terre qui suit dans la demi-journée.

– Comment vas-tu l’en sortir ? t’ai-je demandé.

– Ben... si le tremblement de terre ne vient pas trop vite, je peux demander aux castors de couper un grand arbre et avec l’aide de mes oursons, nous pourrions le glisser dans le trou, cet idiot pourra alors remonter.

– Entendu, je vais contacter les castors qui travaillent à une de mes digues et toi, gros lourdaud, va chercher tes gars !

– Les castors, pas très heureux de se faire déranger, accèdent tout de même à la demande de la source. Ils se trouvent de l’aide et ensemble ils rongent une longue épinette.  Au moment où l’arbre s’écrase sur le sol, une vibration bien connue des habitants de la région se fait sentir.

– Trop tard ! s’écrie l’ours, il ne remontra plus jamais !

– Dépose l’arbre quand même, on ne sait jamais ! suggère un castor.


*****


    Pendant ce temps au fond du trou Daniel se plaint : « Je suis si malchanceux que je n’ai même pas réussi à me tuer en tombant. Me voilà pris comme un rat. Je vais devoir mourir à petit feu sans une goutte d’eau. Que j’ai soif ! ... Au point où j’en suis, il va sûrement m’arriver autre chose pour que je ne puisse pas en finir. Ce serait trop beau : mourir seul au fond d’un trou, mourir en n’entraînant aucun problème à personne. C’est presque impensable ! Se pourrait-il que la chance me sourit à ce point ? »

    Heureux à travers sa destruction, Daniel s’allonge. « Je suis bien ici, j’ai de l’espace pour m’étendre, je n’ai qu’à fermer les yeux et attendre ma délivrance. »

    Il a presque seize ans. Issu d’une famille moyenne, n’ayant ni frère ni soeur, ce jeune mal-aimé, trop faible de caractère pour lutter, attend la mort. Sous lui, le sol se met à remuer, un grand bruit sourd se fait entendre.

Ça y est, c’est la fin ! s’écrie Daniel. Mon corps tremble, tout s’embrouille, quelle merveille : ça ne fait pas mal de mourir ! C’est facile, je ... Aie !

    Après avoir crié, il tombe dans l’inconscience. Une pierre, en se détachant, lui a entaillé le front juste à la base de la chevelure.

    Après quelques heures, il ouvre les yeux. En tâtant, il rencontre le tronc d’un arbre, mais il fait si noir dans ce trou qu’il n’y voit rien. « Que s’est-il passé ? Je ne suis pas mort ? Ma tête me fait mal... oh, je saigne ! »


...



« Brise »


Qui est Brise ? C'est une enfant extraterrestre qui vient sur Terre dans le seul but de retrouver celui qui a causé un très grand tort à sa petite planète d'origine.


Bien qu'elle soit une charmante fillette, elle possède certains pouvoirs qui la protègent des humains assoiffés de publicités mensongères. Sa présence cause de nombreux émois à ceux qui l'entourent et la chérissent.


Brise n'a pas peur d'amener les gens à regarder bien en face le tort qu'ils ont causé et les conséquences reliées à cela, même s'il s'agit d'erreurs datant de plusieurs siècles passés.Va-t-elle réussir à redonner à la planète des Vents la beauté essentielle qui lui manque ?  C'est ce que nous verrons dans cet époustouflant petit roman.


                                                

229 pages, 4 h 30 de plaisir, www.livresenligne.ca



UN CADEAU TOMBÉ DU CIEL


    Au bord d'une grande rivière, une étrange petite fille contemple le paysage.

    Trois jeunes s'approchent, l'air méfiant. La fillette n'est pas contrefaite, loin de là, mais elle est toute blanche ; ses vêtements et ses cheveux scintillent de blancheur dans la lumière du soleil.

    Le bruit, causé par les enfants, la fait se retourner. La voyant de face, ils s'immobilisent. Caroline échappe un cri.

    − Son visage ! dit-elle en la pointant.

    Son visage est comme la neige. Des yeux verts envahissent la partie supérieure de sa face ; ils sont immenses, de forme allongée et d'une luminosité inconnue.

    Voyant trois humains devant elle, elle les regarde intensément. Les gorges des trois jeunes se serrent et leurs jambes se raidissent si fixement qu'aucun mécanisme de défense ne leur permet de détaler.

    C'est Pim qui se ressaisit le premier en forçant son corps à bouger. Il avance hardiment vers la mystérieuse apparition. Alors qu'il franchit les quelque vingt mètres qui les séparent, il tente de pomper la salive que la peur lui aspire.

    À dix pas d'elle, il s'arrête. La petite fille toute blanche le regarde venir sans esquisser le moindre geste de fuite. Ce n'est pas qu'elle est courageuse, c'est qu'elle est trop effrayée pour s'enfuir.

    Pim, le brave, la contemple encore un moment et, voyant qu'elle n'a pas d'armes, il lui dit :

    − Salut ! Tu es bizarre avec tes cheveux blancs, ne trouves-tu pas ?

    Il attend sa réaction. Immédiatement, elle dirige ses doigts dans sa direction et paraît satisfaite. Alors seulement, elle ouvre la bouche. Un vent doux siffle entre ses lèvres qui se meuvent.

    Pim la regarde plus attentivement. Les autres le supplient de revenir. Il se retourne brusquement pour leur demander de se taire.

    Ce geste inattendu effraie la fillette qui tombe à la renverse. Pim se précipite sur elle pour la relever mais elle est si effrayée qu'elle ne fait que des mouvements désordonnés. Pim comprend que c'est lui qui l'apeure et décide de ne plus faire de gestes brusques.

    Elle se relève prestement en prenant appui sur le sol. Une fois debout, elle regarde ses mains avec horreur. Des grains de sable adhèrent à sa peau. En ouvrant à nouveau la bouche, un vent plaintif emplit l'espace.


...




Vous aimez ? 


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« Les cent mille magiciens »

Science-fiction où l’action principale se déroule au Québec.


Ce livre raconte l'incroyable histoire du peuple de la Terre après la grande catastrophe.


De graves décisions doivent être prises. Certains s'aperçoivent que le monde intergalactique est truffé de pièges. D'autres voient leurs rêves paradisiaques se réaliser, alors pourquoi les rejettent-ils ? D'autres encore, grâce à des enseignements fameux, réussissent à faire l'expérience d'une extraordinaire puissance oubliée. Ce roman est une bombe ; il se déroule à la vitesse d'une étoile filante et explose de toutes parts.


                                               

271 pages, 4 h 50 de plaisir, www.livresenligne.ca



L'APOCALYPSE


    « Mais, qu'est-ce qui m'arrive ? Je ne suis plus dans mon corps ! Est-ce possible ? »

    Je tente d'entrer à l'intérieur de cette masse inerte en déployant toute mon énergie, rien n'y fait. Louise gît par terre sans vie, les yeux grands ouverts, l'air étonné.

    « Pourquoi ai-je dit Louise, c'est moi Louise ! » Pourtant j'ai la sensation que ce nom appartient à cette forme que je contemple. Je ne comprends plus rien ; je vois, j'entends... oui ! J'entends le bruit de la scie mécanique au-dehors. « Sapristi ! Qu'est-ce qui se passe ? »

    Je ne puis être morte puisque je ne suis pas malade, rien ne m'a heurtée, tout est calme autour de moi. « Allons, Louise, remue-toi, bouge ! Oh non ! Voilà que je la nomme encore une fois ! Allons, tâchons de réfléchir, un peu de sang froid... si Louise est par terre et que je la vois, qui suis-je alors ? »

    Je suis si affolée que je frappe ce corps stupide qui refuse de m'écouter mais hélas, je ne rencontre que le vide. La rage s'empare de moi et je m'acharne en vain à cogner ce corps en hurlant les mots les plus impies que je connaisse. Devant l'inutilité du geste, tour à tour, j'expérimente la peur ; une peur panique qui se transforme en sanglots oppressants où je supplie mon corps de se lever. Rien ne se produit, je suis égarée, désorientée, presque hagarde. Il m'est douloureux de supporter cette absence de poids, je flotte comme une imbécile et je panique à l'idée de traverser des solides sans ressentir le moindre heurt.

    De l'aide, il me faut de l'aide. Mon fils est dans sa chambre devant son poste de télévision, je vais l'appeler, il va m'aider.

    « Frédéric, viens à mon secours, je t'en prie ! »

    Pas de réponse. C'est évident, je n'ai plus de bouche pour parler, c'est pourquoi il ne m'entend pas. Que faire ? Il me faut y aller mais je n'ai plus de jambes. « Cette sensation, quelle horreur ! Je suis impuissante, aidez-moi, quelqu'un ! » Je pleure. Je suis morte sans l'être, et peut-être suis-je condamnée à demeurer là pour l'éternité ?

    Le bruit de la scie mécanique m'agace de plus en plus. Personne ne viendra donc à mon secours. Il me faut réfléchir ; je peux raisonner et analyser donc je suis une personne. Si je suis, je peux faire quelque chose. Puisque je ne peux prendre mon corps par le chignon du cou, je vais donc prendre mon courage et me faire aider de Frédéric, il le faut.

    Aussi étrange que cela puisse paraître, à ce moment précis je me retrouve auprès de lui. Je ne sais pas du tout comment cela s'est produit mais je suis bien là à ses côtés, il dort. Comment le réveiller ? Nouveau problème. Alors que je réfléchis à la question, je m'approche de son lit, je me penche vers lui et soudain : « Non ! Ce n'est pas possible ! » Je hurle, je m'égosille, je vomis d'horreur : « Frédéric ! Frédéric ! Réveille-toi mon chéri, je t'en supplie ouvre les yeux., tu ne respires plus ! »

    Je suis effondrée, Frédéric gît là sans vie. Je m'oblige à penser sinon je vais devenir folle. Récapitulons : il y a quelques minutes à peine, je m'aperçois que mon propre corps refuse de m'obéir, et voilà que la même situation se répète pour mon fils. « Attends, non... non, réfléchis bien : Si tu es consciente il doit l'être lui aussi puisqu'il se trouve dans la même situation. Il doit flotter, mais je ne le vois pas. Mais non, idiote...



Vous adorerez ce livre ! C’est un chef-d’oeuvre !





« Le rêve de Salomée »

Roman fantaisiste / pour les

amoureux de la nature et de la vie


Salomée a un rêve. Elle se donne une année pour le réaliser, et quelle réalisation ce sera !

Grâce à son immense pouvoir et avec l'aide des maîtres de l'océan, de l'air et de la terre, elle planifie un projet qui sera soumis aux hommes de plusieurs pays.


                                                

278 pages, 4 h 40 de plaisir, www.livresenligne.ca


INTRODUCTION

    Salomée, assise devant son poste de télévision, écoute les effroyables nouvelles qui deviennent de plus en plus meurtrières à chaque jour :

    On rapporte que, la nuit dernière, les vingt navires de pêche ont coulé corps et biens dans les eaux internationales. La nature déchaînée n'a épargné aucune vie. Les hommes, dans les chaloupes de sauvetage, ont été renversés par les baleines et dévorés par les requins sous le regard horrifié des sauveteurs qui s'étaient approchés.

    Dans la Grande Vallée, les sauterelles ont entièrement ravagé les récoltes déjà affaiblies par la sécheresse.

    En Afrique du Sud, les serpents ont quitté la brousse pour se rendre dans les villes. La population frise la terreur, les serpents se glissent dans les maisons, les rues et les potagers. Les gens meurent piqués par le venin de certaines espèces abondamment répandues.

    En Inde, des torrents de pluie s'abattent : Cette pluie diluvienne déracine les arbres, sort les eaux de leur lit, inonde et détruit tout.

    Les gouvernements de tous les pays sont en alerte. Ils font appel aux savants, à l'armée et aux travailleurs pour fabriquer de tout urgence des bâtiments à l'épreuve des intempéries et des denrées remisées.

    La nature déchaînée défie toutes les prédictions météorologiques.  De grands mouvements religieux s'organisent afin de supplier Dieu d’arrêter ce courroux.

    Plusieurs ont péri par le feu en s'immolant. On voit quelques images de ces sacrifices humains.

    Dans les pays nordiques, on compte par milliers le nombre de pertes de vies. Les gens meurent de froid. Le mercure atteint maintenant « moins 55 degrés Celcius » et rien ne laisse présager un changement dans les températures.

    Des experts prétendent que c'est la nature qui se venge et elle n'aura de cesse tant qu'il y aura des hommes.

    Il serait peut-être temps de prier Dieu afin qu'il contrôle mieux sa nature en folie.

    Plus personne, malgré les équipements sophistiqués, est en mesure de prédire ce qui va se produire dans les prochaines vingt-quatre heures. C'est la panique dans tous les pays : des tornades, des typhons, des inondations, des irruptions volcaniques, des feux, des épidémies, tout arrive en même temps.   


    − J'en ai assez entendu, dit Salomée à sa mère. Il est temps que je m'en mêle ! Non seulement la nature fait du mal aux hommes mais elle se cause le plus grand tort !

    − Que comptes-tu faire, ma fille ?

    − Je vais lui parler.

    − Je te sais très puissante mais t'attaquer à la nature, ne crois-tu pas que c'est un peu trop ?

    − D'abord, je ne m'attaquerai pas à la nature. Le temps des attaques a suffisamment duré. Je pars.

    − Sois prudente, ma fille ! Je n'aime pas beaucoup te savoir seule dehors.

    − Maman, la nature ne peut rien contre moi, ne le sais-tu pas ?


MAÎTRE NOLAN


    Salomée, debout sur un récif surplombant une mer presque calme, envoie des messages répétés à Nolan, le maître des océans. Ils sont transmis sous forme vibratoire qui sont captés sur la fréquence des poissons. Depuis quelques heures, inlassablement, elle module ses vibrations.

    Un léger clapotis la détourne de sa concentration. En bas, à gauche émerge Sylphide, la petite sirène, porte-parole de maître Nolan.

    − Je te salue et te vénère, Salomée dit-elle en se courbant gracieusement. Je suis envoyée par mon maître pour recueillir ton message.

    − Bonjour, Sylphide, tu me vois ravie d'une telle célérité. Il me plairait de rencontrer le maître des océans. Je dois l'entretenir d'un grave sujet. C'est une question de survie pour le monde marin.

    − Très bien, Salomée, je vais lui faire ton message et je t'enverrai un transport. Ce ne sera pas trop long.

    − Ne t'inquiète pas pour moi, je saurai m'occuper, à bientôt !

    Le soleil se couche dans la mer. Ce soir-là, il le fait d'une façon admirable. Pour un sourire de Salomée, il se pare des plus jolis nuages et les forme afin que ses couleurs les tissent.

    Un peu avant de s'endormir, il cause avec le vent, le priant de donner à Salomée un peu de chaleur pour la nuit.

    − Donne-lui aussi à boire, ajoute-t-il en retenant un bâillement.

    Quelques instants plus tard, un petit nuage noir crève en répandant son eau bienfaisante sur elle. Reconnaissante, elle boit en étanchant sa soif.

    − Merci, nuage ! J'en ai assez maintenant, tu peux t'arrêter.


   La nature lui obéit, puisqu'elle en est la maîtresse. En s'allongeant, elle demande au rocher de bien vouloir lui modeler une couche lisse.

    − Laisse-moi demander aux flots d'apporter un peu d'algues pour épaissir ta couche.

    − D'accord, ce sera mieux !

    − Recule-toi pour ne pas être atteinte par le sel de son eau.

    Salomée s'accroche au pic le plus éloigné. Le rocher commande aux flots un lit pour la fille aux yeux de braise ainsi que quelques fruits de mer pour apaiser sa faim. La mer, ayant suffisamment amassé de fruits et d'algues, à l'aide d'une de ses lames, les dépose dans le creux du rocher.

    − Sois remercié pour ce que tu as fait, lui dit le rocher de sa voix caverneuse.

    J'aimerais, vent, que tu sèches cette couche, s'il te plaît.

    − Avec plaisir. Attends un peu, le mien est trop frais, mon frère, beaucoup plus chaud, la séchera très rapidement.   

Tout est maintenant bien sec. Salomée les remercie tous :

    − C'est gentil de vous occuper ainsi de mon confort !

    S'allongeant sur sa couche fraîche et sèche, Salomée commande au ciel de lui produire un spectacle. Pour elle seule, les étoiles, heureuses de lui faire plaisir, organisent une danse classique. Toutes blanches sur un fond bleu nuit, elles glissent et virevoltent en prenant soin de laisser leur queue créer des effets magiques dans le firmament.

    Heureuse, Salomée applaudit. Partout sur la surface aqueuse, des têtes émergent. Les poissons se délectent du spectacle astral. Un grand requin bleu s'avance.

    − J'aime quand tu es là, petite fée, la nature entière est à tes pieds.

    − Merci, requin bleu !

    − Qu'attends-tu ici ?

    − Un rendez-vous avec le maître des océans.

    − Oh ! Il reçoit très peu ces temps-ci, il est fort occupé par les batailles à livrer contre les hommes. Tiens, regarde ! Voici ton cheval de mer royal. Il vient pour te prendre.




Ce livre est absolument magique, digne d’un film. Vous l’apprécierez, j’en suis certaine.




« La planète verte »


Sortir d'un corps ?  Des Créateurs ?  Vivre sous un dôme ?  Une planète verte où il fait bon vivre ?  Science-fiction ou réalité ?  


Une chose est certaine, vous ne voudrez plus vous détacher de votre lecture.

                                               

207 pages, 3 h 50 de plaisir, www.livresenligne.ca



    Il y a de cela quatre milliards cinq cent mille ans, une petite planète verte existait déjà. Elle était la seule dans l’agglomérat de ce système solaire à posséder des arbres en grande quantité. Les vingt-quatre planètes qui gravitaient autour étaient toutes des colonies à peu près privées d’eau dont l’atmosphère ou plutôt l’ionosphère les enveloppait d’une couche gazeuse très peu oxygénée. La plupart des habitants devaient vivre sous le dôme.


    La raison pour laquelle la Planète Verte possédait autant de forêts, c’est qu’elle portait en son sein un pur Créateur. Et ce Créateur se nommait Rachel, jeune femme de trente bornes, qui avait le pouvoir de créer des arbres. Pour se faire, elle prélevait une terre douce dans la montagne près de son village, l’emportait et seule, assise devant une haute table, faite du même métal que celui des vaisseaux spatiaux, tout simplement parce qu’aucun autre ne résistait, elle pétrissait sa terre sacrée en la mélangeant avec de l’eau. Avec grand art, elle créait une forme puis une autre jusqu’à ce qu'elle s’en trouve satisfaite. Souvent, mécontente, elle détruisait ce qui lui avait pris de longues aires à créer. Roulant de nouveau sa glaise, elle remodelait de nouvelles formes d’arbres.


    Une fois ses figurines terminées, dans le plus grand silence, elle sortait de son corps, prenait de l’espace, beaucoup d’espace, captait l’énergie de la Vie à l’aide des rayons qui émanaient d’elle, la condensait et la dirigeait dans chacune de ses petites créatures. Au contact de la Vie, les nouveau-nés frémissaient imperceptiblement mais le Créateur savait reconnaître ce cri primal.


    Puis retrouvant sa dimension corporelle, Rachel les rassemblait pour les déposer dans une petite serre, qu’elle nommait : la maternité, là où la terre maternelle avait été déposée au préalable. Les nouveau-nés, en reconnaissant leur essence, développaient, grâce à l’action de la Vie en eux, de fines racines afin de sceller l’union avec la terre nourricière. En quelques soleils seulement, leur couleur brunâtre et rigide se transmutait en une pousse souple et verte selon le plan matriciel sculpté par Rachel. (On comptait les jours en soleils à cette époque, les mois en lune, les heures en aires et les années en bornes. Les mesures de longueur devenaient des pecs. Une pec correspondait à un demi-mètre de hauteur)


    Après plusieurs soleils de croissance, Rachel transportait les bébés dans une autre serre un peu plus vaste et ajoutait à certaines de ses pousses des terres différentes et dirigeait le spectre de la lumière sur elles. Le seul but de cette opération était de varier la couleur de ses créatures.

Quelques temps après, la serre embaumait, entièrement recouverte d’arbres de toutes couleurs et de toutes formes.


    La planète X320 prit, grâce à Rachel, le nom de Planète Verte. C’était la seule colonie qui avait non seulement un nom mais une atmosphère complète. Un après-midi, un homme du nom de Chun, venant de la planète mère, descendit de son vieux rafiot volant fournit par la Corporation en demandant d’être reçu par le Créateur. Rachel qui était occupée à ce moment là le laissa attendre de longues aires.

    Le gars ne se découragea pas et patienta jusqu’à ce qu'elle daigne apparaître. Lorsqu’elle vint, il la salua avec le respect que l’on portait aux Créateurs en ces temps-là. Il la fit asseoir et sans ambages, lui demanda de créer des arbres pour les autres planètes.

− Écoute, Créateur, si tu nous fabriquais des arbres, nous aurions plus d’oxygène et avec le temps, nous pourrions beaucoup mieux respirer. Peut-être que nos longs nez diminueraient ! Qu’en penses-tu ?

    Rachel rit de sa blague. – Chun, en mission pour la planète mère, venait originellement de la planète X342, et tout le peuple possédait effectivement de très longs appendices nasaux et c’était typique de cette grosse planète rougeâtre. –


...




  « HASSIAN LE GUERRIER »


Suivez la fascinante histoire des jumelles de la planète Skudd. Faites aussi la connaissance de gens provenant d'ailleurs, dont le fameux peuple des Guerriers : un récit tout en couleurs !


                                               

117 pages, 2 h 20 de plaisir, www.livresenligne.ca


SKUDD


Cela se passe il y a si longtemps que la planète Terre n’existait pas encore. Personne ne l’avait encore créée dans sa forme actuelle. Elle existait mais en formation uniquement.

À l’époque, notre planète se nommait Skudd ; je dis, à l’époque, parce qu’elle n’existe plus, ayant été entièrement détruite dans un bombardement foudroyant. De nos jours il ne reste qu’un immense trou noir. Mais… je me souviens d’elle parce que je l’habitais.

Voici mon histoire :

Ma famille et moi habitions un immense domaine, en partie recouvert d’arbres de toutes les couleurs. Il y en avait des verts, des jaunes, des fuchsias mais les plus exotiques étaient de la couleur de l’arc-en-ciel. Un immense lac bordait notre terrain dans lequel des bêtes y vivaient en permanence. Il s’agissait de bêtes aquatiques mais pas des poissons. Il n’y avait aucun poisson sur Skudd.

Nous vivions à la campagne mais la ville se profilait non loin, à peine une demi-heure en vali – les valis étaient de petites voitures individuelles qui se déplaçaient en volant ou en roulant –. Tous les Skuddaïs en possédaient une. Nous étions cinq chez nous et nous en avions cinq : pour mon père, ma mère, mon frère Youki, de quatre ans notre aîné, ma sœur jumelle Baïcha et moi, Hahïcha. Mon père était un homme riche et respecté. Il était le Condou, c’est-à-dire le président de Skudd.

Nous partagions notre planète avec les Kirs. Morphologiquement nos deux nations étaient très différentes : les Kirs possédaient une peau bleue-rosée et leurs corps étaient recouverts de minuscules écailles qui scintillaient au soleil. Ils étaient magnifiques à regarder, leur tête allongée ne portait pas de cheveux, seules les écailles entouraient leur visage aux traits gracieux. Leurs yeux turquoise brillaient comme des pierres précieuses. Ce peuple avait émigré alors qu’on attaquait leur petite planète et comme c’était un peuple pacifique, nous les avons accueillis sur Skudd.  Ces gens ne portaient pas de vêtements, leurs écailles les protégeaient du froid et de la chaleur au contraire de nous qui devions nous vêtir. Vers le bas de leur corps, les écailles plus dures et recourbées protégeaient leur sexe.

Nous les Skuddaïs possédions des corps plus grands et plus graciles, nous avions des cheveux, des sourcils et de longs cils. Nos yeux d’un bleu lumineux étaient immenses. Je rêve encore de posséder ces merveilleux yeux bleus qui, hélas, n’existe pas sur Terre.

Nos deux peuples ne vivaient pas séparés, nous partagions tout, en bons voisins, et l’harmonie régnait. Il était impossible de s’accoupler avec les Kirs donc les deux grandes races demeuraient pures.

Sur notre planète, la pauvreté n’existait pas. Les arbres regorgeaient de fruits et les légumes poussaient en toutes saisons. Nous ne mangions pas la chair des animaux et nous ne les chassions pas non plus. Le commerce allait bon train. La grande force économique était la fabrication d’engins de toutes sortes : des vaisseaux spatiaux grands et petits, des appareils de communication entre les différentes planètes, de l’éclairage ainsi que des appareils de réchauffement pour les planètes trop obscures ou trop froides. Selon mon père, les plus grands génies habitaient Skudd.

Il y avait un va et vient interplanétaire incroyable. Parfois nos parents nous emmenaient rencontrer quelques-uns de ces peuples bizarres. Certains ressemblaient à des serpents, d’autres à des chats, d’autres encore à des arbres mais tous avaient un corps humanoïde avec des jambes, des bras et une tête.

Papa nous défendait de plaisanter devant eux mais quelquefois ils étaient si étranges qu’il était difficile de ne pas exploser surtout que Baïcha et moi avions le rire facile. Les Chats étaient très beaux ; ils ressemblaient à des panthères sauf qu’ils marchaient sur deux jambes. Leurs corps étaient velus d’un noir profond, seuls leurs grands yeux jaunes coloraient leur visage qui était plat et non pas affublé d’un museau, par contre leurs oreilles étaient rondes et leurs dents d’un blanc éclatant.

Les plus drôles étaient les serpents. Ils possédaient un corps allongé, de très courtes jambes et des petites ailes qui frémissaient sans cesse. Leurs yeux étaient ronds, globuleux et d’un bleu délavé.

Ceux qui nous faisaient pouffer, c’était ces personnes qui ressemblaient à des arbres sans leurs feuilles. Ils venaient de la planète Reicha. Ils étaient raides ; lorsqu’ils marchaient, on aurait dit deux bouts de bois dans leur pantalon et de plus, ils ne semblaient pas avoir très bon caractère parce que leur voix était sèche. Leur peau tirait sur le gris et même leurs dents paraissaient ternes. Baïcha et moi en avions un peu peur malgré tout.

Mécontent de nos rires, notre père nous a expliqué que ces gens étaient doux et d’agréable compagnie, et que la planète sur laquelle ils habitaient était si rude qu’ils n’avaient pas le choix de revêtir cette forme. Il nous a fait la leçon que nous n’avions pas à juger sur les apparences.

Youki, mon frère, maintenant âgé de dix ans possédait un atelier à lui seul pour qu’il puisse fabriquer des jouets électroniques. À nos yeux, Youki était très réservé et surtout très ennuyeux, il ne jouait jamais, c’était un scientifique en miniature, tandis que Baïka et moi préférions jouer avec nos amis Kirs qui habitaient près de chez nous.

Notre plus grand plaisir pour Rina, son frère Kaba, Baïka et moi, était d’aller au lac. Les bêtes nous portaient sur leur dos et nous promenaient à toute vitesse. Elles nous protégeaient, il y en avait toujours une prête à nous repêcher si nous avions le malheur de tomber.

Il est difficile de les décrire ; elles ressemblaient à des hippocampes à la peau velue mais beaucoup plus grandes. Elles étaient rapides et agiles et elles aimaient protéger les humanoïdes de la noyade. Jamais personne ne mourait lorsqu’elles étaient autour. On les appelait les Cercons.


Un jour un bébé Cercon s’est éloigné de sa mère et a atterri sur la plage. Incapable de regagner seul le lac, le bébé s’est mis à pleurer. Je jouais près de là et je l’ai entendu. La mère affolée gémissait puisqu’elle ne pouvait quitter le lac. Elle appelait son petit qui dépérissait à vue d’œil. Je me suis précipitée, j’ai attrapé le bébé et en voulant le rendre, j’ai glissé et me suis retrouvée dans l’eau profonde. Ne sachant pas nager à l’époque, j’ai coulé. La mère Cercon a attrapé son petit, l’a remis à une autre mère, a plongé et m’a ramenée vers un endroit sécuritaire. Depuis ce temps lorsque je vais au lac, cette bête, que j’ai nommé Maïa, m’attend pour ma promenade. Lorsque je joue dans l’eau, elle demeure autour, attentive. Le plus difficile a été de faire comprendre à ma mère que le lac était sans danger pour les enfants. Pour lui prouver, ma sœur s’est laissée glisser à l’eau et trois Cercons se sont précipités pour la sortir de l’onde. Tout à fait rassurée, elle nous a laissées jouer en espaçant la surveillance.


...


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Thèmes   Romans











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