Lire, c’est amusant ! No 2

 

Publié par Lucie Brodeur

Apprenez ce qui fait que l’on trouve un livre intéressant.

Voyez comment Normand Jubinville, Nicolas Vidril et Gérard Caron en sont arrivés à écrire.

Découvrez leur histoire qui ont fait d’eux des auteurs avec autant d’imagination.

 

Lire, c’est amusant !
No 2




Publié par : 

Lucie Brodeur




Copyright©Lucie Brodeur 2012, Les productions luca - Tous droits réservés.
Cet ebook peut être transmis, copié et imprimé, mais ne peut être modifié, sans la permission de l’auteur.




Introduction


Lire, c’est amusant, mais bien sûr, lorsque le livre nous plaît. 

Quels sont les signes qui font que le livre nous plaît ? 

1 - On ne veut plus s’en séparer ;
2 - On est curieux de lire la suite ;
3 - On n’a pas l’impression de perdre son temps mais au contraire, on passe un temps 
rempli de plaisir, d’émotions et souvent d’imprévus ;
4 - On sent que notre moral s’améliore ;
5 - On sent qu’on peut faire l’expérience d’un nouveau genre de lecture (aventure, biographie, science-fiction ou autres) ;
6 - On sent que la valeur payée est vraiment moindre que le plaisir qu’on en a retiré ;
7 - On sent qu’on a cheminé ou qu’on a appris ;
8 - On sent que l’on fait un voyage incomparable et divertissant.

C’est donc ce que je vous propose sur mon site www.livresenligne.ca !

Vous y découvrirez la façon de vous procurer chacun de ces magnifiques livres, que ce soit pour votre ordinateur (en fichier .pdf) ou en format epub pour tous vos appareils de poche, sur le iBooks.

Un ami à moi (Normand Jubinville, auteur) a calculé que les gens lisaient en moyenne 215 mots par minute. Pour fin de comparaison, le nombre de mots est plus précis que le nombre de pages, qui lui peut varier dû aux différentes marges ou caractères. Ainsi, j’ai ajouté cette information à chacun des livres.

Pour accélérer votre vitesse de lecture, il est important de bien clarifier le mot dont vous doutez, ainsi vous ne manquerez rien et vous l’apprécierez davantage.

Qu’est-ce qui fait qu’on ne lit plus ? Qu’est-ce qui fait qu’on laisse traîner un livre sans le lire ? Qu’est-ce qui fait qu’on délaisse la lecture ?

La réponse se trouve d’abord dans les mots que l’on ne comprend pas, puis, par des histoires qui ne sont pas suffisamment captivantes. Je le mentionne ici, car je l’ai observé et j’en ai fait l’expérience moi-même. Je rajoute ici que les livres qui sont présentés ici ne manquent pas d’intérêt, je vous l’assure. Tout pour vous redonner le goût de lire !

Je vous présente donc un deuxième catalogue de produits, incluant le résumé, accompagné d’un extrait du livre en question. Des histoires qui sont aussi captivantes les unes que les autres.

J’ai choisi de vous présenter les livres par auteur. Cela vous donne une idée du travail effectué par chacun d’eux, qui est énorme, soit dit en passant, quelle imagination et quel talent ! Ils ont écrit leurs livres pour vous, sachez en profiter !

« Lire, c’est amusant ! No 2 » vous présente trois de ces hommes qui écrivent ainsi que leurs oeuvres... Il s’agit de Normand Jubinville, Nicolas Vidril et Gérard Caron. Apprenez à mieux les connaître.

Visitez-nous sur www.livresenligne.ca et marquez-le dans vos signets, car de nouveaux livres s’y ajoutent fréquemment. Le site est conçu pour les auteurs, encouragez-les ! Les livres ont été écrits pour vous, c’est très peu coûteux pour se faire plaisir.






Normand Jubinville, auteur


Je suis né à Saint-Hyacinthe, au Québec, en 1952, ce qui me donne aujourd’hui un âge, disons, raisonnable ! Déjà au primaire j’étais assoiffé de lecture : je lisais tout ce qui me tombait sous les yeux. J’adorais les livres de classe, que je lisais d’une couverture à l’autre dans la première semaine d’école. Pour moi, le reste de l’année n’était que de la révision ! Je vidais littéralement la petite bibliothèque de la classe de ses volumes. Tout y passait, des romans d’aventure (vous vous souvenez de Bob Morane ?) aux volumes de vulgarisation scientifique. Je me suis même attaqué plus tard à une brique de mille pages sur la paléontologie. J’aimais aussi parler de mes découvertes, ce qui m’a valu une réputation de « Monsieur-sais-tout », que je prenais comme un compliment !    

À l’adolescence, j’ai appris à jouer de la guitare et à mettre mes poèmes en musique. C’était à l’époque des « boîtes à chansons » et j’ai eu mes moments de gloire semi-professionnels. Je me dirigeais naturellement vers une carrière artistique quand j’ai réalisé que je n’aimerais pas cette vie : les musiciens travaillent pendant que les autres s’amusent. 



J’ai tout lâché pour une carrière technique. Les différents postes que j’ai occupé m’ont souvent demandé d’écrire, mais c’était des textes techniques : précision et concision étaient la règle, pas une once de poésie. Tout en continuant de lire (un peu moins quand même) je me faisais de petits textes à l’occasion. J’inventais des histoires pour endormir mes enfants. J’ai même fait un roman en 1992 que j’ai proposé à plusieurs éditeurs. Ceux qui m’ont répondu n’ont pas été tendres, mais l’un d’eux m’a écrit : Le sujet est original, si vous acceptez de le retravailler, nous pourrions considérer la possibilité de l’éditer. Ce n’était pas beaucoup, mais c’était assez pour que je garde la petite flamme de la littérature allumée en moi.



Depuis quelques années, j’ai un peu plus de temps pour moi. Je m’ennuyais un peu, je dois l’admettre et je me suis remis à écrire. Quand Lucie (Les productions luca) m’a parlé de son projet, j’avais une petite nouvelle sur le réchaud (« Les légumes d’Antoine ») que je lui ai proposé. Elle a accepté, et l’aventure a commencé ! J’adore raconter, faire découvrir des intrigues, entraîner le lecteur dans l’inconnu et ne livrer le « punch » qu’à la fin ! J’espère que vous y trouverez du plaisir aussi !





« La sorcière du lac Brais »

Dans le Bas Canada, en 1878, les Cantons de l'est (Eastern Townships) sont encore très peu peuplés. Cette région, remplie de lacs et de montagnes, fourmille cependant d'activités forestières. 
C'est dans ce contexte que l'abbé Provençal entendra parler de la Sorcière du lac Brais, à qui on attribue le pouvoir de déchaîner la foudre et de déclencher la grêle. Le jeune prêtre croisera son chemin à plusieurs reprises au cours de ses missions d'évangélisation, et découvrira peu à peu comment une simple jeune fille a pu devenir la Sorcière du lac Brais.
Plein d'aventures et de suspense.         


124 pages, 2 h 25 de plaisir. Sur Apple   Sur Amazon


2. La Sorcière

Pendant que le confesseur se recueillait, l'homme alité demanda qu'on lui apporte un pichet d'eau et deux verres. L'abbé Bernard, après avoir murmuré les formules d'usage, s'approcha du lit et tendit l'oreille.
– Mettez-vous à l'aise mon jeune ami, lui recommanda l'abbé Provençal, car nous en avons pour un bon bout de temps ! Je dois commencer par vous parler de mes débuts, pour vous permettre de comprendre comment j'ai été amené à me placer dans cette situation. Vous pourrez ainsi mieux juger si je mérite l'absolution.
– Vous savez que Dieu peut tout pardonner. Je ne vous l'apprends pas !
– Dieu peut tout pardonner mais pas les hommes ! 
L'abbé Bernard ne répondit pas. Il lui signifia qu'il était à l'écoute et le vieil homme commença son récit :
– Je suis le quatorzième d'une famille de dix-sept enfants, originaire de la région de Roxton. Mes parents étaient cultivateurs et de bons catholiques. Mon père aimait bien être entouré de ses fils et il avait des projets pour moi. Mais je n'aimais pas les travaux de la terre ; je préférais la forêt, la chasse et la pêche. Je ne me sentais libre que dans la grande nature. Inexorablement, le jour de choisir mon métier arriva. Je ne pouvais pas me résoudre à m’occuper du foin, des vaches et des cochons toute ma vie. Parmi les options qui s'offraient à moi, la vie religieuse m’a semblé être celle qui pourrait me satisfaire le mieux. Je n'avais pas un talent scolaire supérieur mais le curé accepta tout de même d'appuyer mon entrée au collège, au séminaire de Saint-Hyacinthe. Mes parents acceptèrent. Et j'en fus très heureux. 
Les études et la discipline du séminaire furent difficiles pour moi, mais je parvins à mon but et je fus ordonné prêtre à 27 ans, en 1877. On me demanda tout de suite si j'acceptais d'exercer dans le diocèse de Sherbrooke qui venait d'être constitué3. On m'envoya à Valcourt pour prêter main-forte à l'abbé Mondor4 responsable de la mission de Saint-Joseph d'Ely et des villages environnants. Nous sommes très vite devenus de bons amis. C'est là que j'ai entendu parler de la Sorcière pour la première fois.

La mission était dotée d'une chapelle en bois mais nous devions demeurer chez un marchand de Valcourt en attendant la construction d'un presbytère. Un jour que j'étais seul à la chapelle, on me prévint qu'un terrible accident s'était produit à Nazareth5 et qu'un prêtre était requis, séance tenante. Je parcourus les quelque six kilomètres6 en courant pour me rendre au magasin général où une scène surprenante m'attendait. Il y avait là un petit groupe d'hommes blessés à divers degrés. L'un d'eux était étendu par terre, mort. Il s'agissait de Carmélien Bouchard, surnommé Boutch. 
Les autres étaient Joseph Fontaine, Cyprien Lafond et Émile Boisvert (dit Greenwood) que je connaissais pour les avoir rencontré lors de mes visites dans les fermes environnantes et qui étaient natifs du canton d’Ely7. Les deux autres, surnommés Will et Smith étaient, tout comme Boutch, des travailleurs saisonniers qui offraient leurs services aux fermiers pendant la saison estivale et retournaient dans les montagnes lorsque l'hiver se pointait. Certains travaillaient dans les chantiers de coupe de bois, d'autres faisaient de la trappe pour les fourrures, la plupart occupaient les deux fonctions. 
Pendant que la femme du marchand pansait leurs blessures, je me penchai sur Boutch dont le corps commençait à devenir rigide. Il avait à la base du crâne une blessure causée par un éclat de pierre toujours logé dans la plaie. La nuque brisée, il était probablement mort sur le coup. Je bénis le corps et je demandai alors aux autres ce qui s’était passé. 
Le grand jeune homme surnommé Will prit la parole :
– Nous revenions des montagnes en passant par le sentier qui longe le lac Brais8 quand la fille Gallagher, celle qu'on nomme Abbie, nous a barré le chemin. Elle nous a crié que cet endroit lui appartenait et nous a ordonné de rebrousser chemin. Nous avons été surpris mais aussi amusés de voir qu'une femme, même aussi grande qu'elle, tentait d'en imposer à six hommes bien solides. Boutch lui a crié :
– Ça faisait un bout de temps que tu n'étais pas venue mettre le trouble ! Si tu penses que tu vas m'impressionner, tu te trompes. Viens m'arrêter si tu en es capable !
Boutch, Smith et moi avons marché plus vite en direction du rocher sur lequel elle se dressait, les autres nous suivaient à courte distance. La fille disparut de l'autre côté du rocher tout en nous menaçant :
– Tu n'iras pas plus loin Boutch. Rebrousse chemin et sort de mon domaine !
– Nous nous sommes séparés en deux groupes pour contourner le rocher et l'encercler, Boutch, Smith et moi par la gauche, les trois autres par la droite. Derrière le rocher, nous la trouvâmes complètement nue, le corps bariolé de dessins étranges. Elle était accroupie et marmonnait dans une langue inconnue. Boutch se mit à rire et s'avança vers elle en disant :
– Voici un bien curieux accueil, ma belle !
– À ce moment, elle sauta en l'air en poussant un hurlement et aussitôt un éclair frappa le rocher avec grand fracas. Nous sommes tous tombés, assommés par la décharge et par les éclats de roches détachés du rocher. Quand nous nous sommes réveillés, elle avait disparu. Nous étions tous blessés et Boutch semblait très mal en point. Nous avons rapidement fabriqué une civière avec deux branches et nos chemises et nous avons péniblement parcouru les quelques kilomètres de sentier pour l'amener ici.
Le dénommé Smith s’avança au centre de la pièce et en regardant la petite troupe qui s’était maintenant formée et il clama :
– C’est une sorcière ! Nous devons l’attraper et la brûler !  
Les hommes présents semblaient approuver la proposition de Smith, certains qui demeuraient près du magasin général allèrent chercher leur fusil. Voyant la situation dégénérer en lynchage, je montai sur un banc et m’adressai à la troupe avec le plus d’autorité que ma voix pouvait exprimer :
– Personne ne partira à la chasse à la sorcière !  Je vous l’interdit !
Mon intervention eut l’effet escompté. La troupe – ils étaient maintenant une trentaine – me fixait, ne sachant trop que faire. Je continuai, prenant soin de traduire à mesure mon message en anglais.
– Je ne dis pas que votre récit est faux mais vous conviendrez avec moi qu’il est impossible qu’une femme seule ait pu tenir tête à six hommes et les blesser de la sorte. 
– Mais c’est une sorcière ! cria Smith. 
La troupe recommença à s’agiter.
– Si c’est une sorcière, c’est un cas pour les curés ou les pasteurs. Les gens d’église sont beaucoup plus compétents que vous sur le sujet des diableries. Nous aurons peut-être même besoin d’un exorciste ! Et si c’est vraiment une sorcière, qui a pu vaincre six hommes d’un mot magique, vous ne ferez pas le poids même à trente !
Mes arguments faisaient progressivement leur effet et la troupe se calmait.
Will s’avança alors et argumenta :
– Mais on ne peut pas laisser les choses comme ça. Ce crime doit être puni !
– Voici ce que je propose, leur dis-je. Nous allons tout d’abord nous occuper de votre compagnon gisant ici devant vous. Nous lui devons des funérailles chrétiennes.
Je regardai Will dans les yeux et lui demandai :
– Boutch était-il catholique ou protestant ?
Will resta bouche bée. J’avais deviné que ces rudes gaillards n’étaient pas très religieux et qu’il était malaisé de leur désigner une appartenance à l’une ou à l’autre des églises représentées dans les townships9. Il hocha la tête pour signifier qu’il ne le savait pas.
– Alors, je vais rencontrer le pasteur et le curé de Valcourt et nous aviserons. Pour le moment, transportez le corps dans un endroit frais. Et surtout évitez de vous retrouver sur le bord du lac Brais, dans le supposé domaine de la prétendue sorcière. 

Le diocèse de Sherbrooke a été érigé le 28 août 1874. Il empruntait aux diocèses de Québec (4 cantons), de Trois-Rivières (25 cantons), et de Saint-Hyacinthe (18 cantons dont celui d'Ely où étaient situés Valcourt et Racine).
Selon les archives de Valcourt, Léonard-L. Mondor fut curé de Saint-Joseph d’Ely à Valcourt de 1881 à 1887. Une autre source (http://www.diosher.org) mentionne François-Zéphirin Mondor. L’auteur a préféré utiliser simplement le prénom Léonard.
Le nom officiel était South Ely mais les gens du village l'appelaient Nazareth depuis environ 1840. Il deviendra Racine quelques années plus tard (1909).
Évidemment à cette époque on mesurait les distances en milles.
Isaac Greenwood (son nom deviendra Boisvert) bâtit le premier moulin à scie dans le canton d'Ely en 1825. Source : http://www.memoireduquebec.com
Note de l'auteur : On ne sait pas si le lac Brais se nommait ainsi vers 1880, la toponymie des lacs et des montages n'était pas toujours fixée à cette époque. Certains sommets et lacs portaient même plus d'un nom, selon qui en parlait. Par exemple le lac Stukely se nommait aussi Bonnaly. L'auteur a choisi d'utiliser les noms actuels afin de permettre aux lecteurs de situer l'action plus facilement.
En 1854, quelques familles protestantes viennent s'établir dans South Ely (Racine) et se construisirent une petite chapelle sur le lot numéro 4 du 3ième rang. Cette chapelle est aujourd'hui disparue. D'autres sources placent la construction de la chapelle en 1872.











« Les légumes d’Antoine »

Une nouvelle policière

    Clémence et Antoine, un couple de septuagénaires, vivent depuis plus de cinquante ans près d'un lac situé dans les Cantons de l'Est. 

    Un matin, Clémence fait une chute qui la blesse gravement. Tandis qu'elle est transportée à l'hôpital, on cherche Antoine sans succès.
 
    Est-il responsable de la chute de Clémence ? Est-il séquestré quelque part ? Est-il perdu dans la montagne ? Est-il seulement vivant ? C'est ce que devront découvrir l'inspecteur Boileau et son équipe.

Une lecture passionnante !


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Chapitre 2 – Cinquante ans plus tard…

Clémence perdit conscience instantanément. Elle ne sentit rien lorsque sa figure frappa durement la première marche de pierre. Elle n'entendit pas les craquements de ses os qui se brisaient à mesure que son corps rebondissait durement dans l'escalier pentu menant au chemin.

Claude Lincourt habitait la rive du lac Bowker. Il empruntait le Chemin Dépôt pour se rendre au travail lorsqu'il vit quelque chose qui traversait le chemin en sautillant. Il n'en fut pas étonné car il est fréquent que de petits animaux s'aventurent sur la route. Il ralentit l'allure de son auto pour ne pas écraser la pauvre petite bête. En s'approchant, il fut surpris d'apercevoir une grosse tomate roulant vers lui. Il fut encore plus surpris lorsqu'il vit le corps de Clémence en travers de la base de l'escalier. Il freina à fond et se précipita vers elle tout en composant le 911.

– Allô ? Il y a une femme blessée sur le Chemin Dépôt, près du lac Bowker. (…) Non, elle n'est pas consciente. (…) Oui, ça a l'air grave, il y a beaucoup de sang. (…) Elle respire toujours. (…) OK, je vais tenter de limiter la perte de sang.

Cinq minutes plus tard, une voiture de la Sureté du Québec arrivait dans un bruit de sirène. Le policier prit la relève de Claude Lincourt et appliqua un bandage compressif sur la fracture ouverte que Clémence avait à la jambe, sans déplacer le corps désarticulé de la vielle dame. Les ambulanciers prirent la relève quelques minutes plus tard et installèrent la vielle dame sur une civière avec d'infinies précautions. Elle était toujours inconsciente. Malgré tout le sang qu'elle avait sur le visage, les curieux, arrêtés sur le bord de la route la reconnaissaient.

– C'est madame Cadieux !
– Elle a l'air en mauvais état ! Que s'est-il passé ?

– C'est Claude qui l'a trouvé. Il semble qu'elle venait tout juste de tomber dans l'escalier, ses tomates roulaient encore sur la route !

– Pauvre femme ! Mais où est monsieur Cadieux ?

Entre temps, le policier consignait les noms des témoins de l'incident et leur version des faits. On lui mentionna que le mari de la dame blessée devait être dans la maison ou dans le jardin, comme à son habitude. Il était surprenant qu'il ne soit pas venu sur les lieux de l'accident. N'avait-il pas entendu le bruit des sirènes ?  

Le policier grimpa l'escalier vers la maison avec en main le panier vide de ses légumes maintenant dispersés de part et d'autre de l'escalier.  Il frappa aux portes sans obtenir de réponse. Il ne vit personne lorsqu'il regarda par les fenêtres, dans le jardin et dans la remise. Il en conclut que monsieur Cadieux était absent. Il laissa le panier sur le palier et une note sur chaque porte demandant d'appeler sans tarder la Sûreté du Québec. Il se dit qu'il reviendrait plus tard. Pour le moment, il devait rédiger son rapport.
...





« L’incendiaire de Sherbrooke »


Le centre-ville de Sherbrooke est victime d’une série d’incendies criminels. Lorsqu’une personne y perd la vie, l’équipe de l’inspecteur Boileau est chargé de l’enquête.             
Le seul suspect est Léo, qui traîne souvent autour des commerces. Mais Léo souffre d’une maladie mentale qui le rend imprévisible et très difficile à interroger. Comment découvrir la vérité et surtout comment obtenir des preuves irréfutables ? 
Pendant environ une heure quarante-cinq de lecture, vivez les péripéties de cette aventure policière.

  
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1. L’incendie

L’incendie du commerce faisait rage. Les flammes atteignaient maintenant le toit de l’édifice. La chaleur devenait plus intense à mesure que les flammes perçaient la fumée. « Recule-toi Léo ! », hurla le policier à l’intention d’un des nombreux curieux qui étaient venus admirer le spectacle au milieu de la nuit. Léo recula d’un pas ; la chaleur intense ne semblait pas l’incommoder. Le policier vint vers lui, Léo ne le regarda pas, il semblait hypnotisé par le feu. C’est à peine s’il jeta un regard vers l’homme en uniforme quand il le poussa doucement hors de la zone de danger.
– C’est qui cet énergumène ? demanda l’un des pompiers.
– C’est Léo, répondit le policier, tu ne le connais pas ?
– Je suis nouveau ici, est-ce que je devrais le connaître ? 
– Tout le monde connaît Léo, en faisant un grand geste du bras pour englober l’attroupement.
– Il n’a pas l’air bien brillant, appuyant son affirmation d’un index tournoyant près de sa tempe.
– Ouais, comme on dit : pas assez fou pour mettre le feu mais pas assez fin pour l’éteindre, ajouta le policier en riant. Il est un peu spécial mais il n’est pas dangereux. Il faut seulement l’avoir à l’œil pour ne pas qu’il soit blessé.
Le pompier l’observa un moment. Selon son estimation, Léo devait avoir près de cinquante ans et mesurer un mètre quatre-vingt-dix (six pieds trois pouces). Sa carrure athlétique et ses larges mains ne semblaient pas appartenir à son visage d’enfant qui était pour l’instant illuminé par les lueurs de l’incendie et par la fascination qu’il exerçait sur lui. Les yeux exorbités, il ne souriait pas. « Dommage, se dit-il, cet homme possède le gabarit pour être un bon pompier volontaire ». Il remarqua que Léo s’approchait encore. Mais le policier l’avait vu lui aussi. Il vint se placer devant Léo qui aussitôt baissa le regard.
– Léo, tu sais que tu dois être gentil. J’ai beaucoup de travail, je ne veux pas avoir à te surveiller tout le temps.
Léo ne répondit pas. Il regarda alentour, jamais son regard ne croisa celui du policier. Il l’ignora totalement mais recula lentement à mesure que le policier s’avançait sur lui. Il ne bougea plus. Il passa la nuit à cet endroit et occupa son poste tant qu’il y eut une lueur de flamme. Quand le jour se leva, le feu était sous contrôle, le spectacle était terminé, Léo rentra chez lui.
Après avoir préparé et avalé son petit déjeuner, il nourrit ses poissons rouges. Il prenait soin méthodiquement de ses poissons rouges et ceux-ci continuaient de grossir. L’aquarium serait bientôt trop petit pour eux. Il se dit : « Je règlerai ce problème en temps et lieu ». Pour Léo ce serait un gros défi car Léo ne parle à personne, même pas au commis de l’animalerie quand il va acheter la nourriture pour ses poissons. Comment va-t-il s’y prendre pour commander un nouvel aquarium ? Où va-t-il le mettre ? La demeure de ses poissons occupait déjà toute la surface du meuble dédié à cette fonction. « Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place », se dit-il. La vie de Léo était très organisée, immuable, sauf quand il y avait un incendie !
Il regarda sa montre et constata qu’il avait le temps de faire sa première tournée des mégots. Il ramassa sa casquette (il la portait en toute saison) et se dirigea vers sa première station. Léo avait constaté depuis longtemps que chaque commerce du centre-ville de Sherbrooke avait réservé un coin à l’extérieur, généralement à l’arrière, pour les employés qui voulaient griller une cigarette durant leur pose. Pour éviter l’accumulation, ils avaient placé un récipient destiné à recueillir les mégots. Parfois, Léo y trouvait une cigarette à demi consumée qui rougeoyait encore. Il s’en emparait et la terminait avec satisfaction. Il savait qu’il pourrait en acheter, l’argent n’étant pas un problème pour lui, mais il faudrait le demander au commis. Il se disait souvent qu’il irait un jour mais se souvenait aussitôt que sa maman lui avait déconseillé de fumer. « C’est pas bon pour ta santé » disait-elle. Alors Léo fumait à l’extérieur, en cachette, des mégots ramassés derrière les commerces du centre-ville.
La récolte de Léo ne fut pas bonne : aucun mégot utilisable dans les cendriers qu’il avait visité. De plus, l’incendie de la nuit dernière avait rendu inaccessible quelques-uns de ses meilleurs points de collecte. Il observa de loin les gens en uniforme qui s’affairaient derrière les rubans jaunes délimitant le périmètre de sécurité. Il se dit qu’ils ne trouveraient rien, eux non plus, et reprit le chemin qui mène à son appartement. 
Il croisa la Dame au chapeau, c’est ainsi qu’il l’avait baptisée. Elle aussi observait les uniformes, juste à l’extérieur de l’espace interdit. Il se dit « Elle aussi a perdu un point de collecte, du moins pour le moment ». Léo la connaissait depuis longtemps, des années. Il ne lui avait jamais parlé. Mais il savait qu’elle faisait la tournée des conteneurs à déchets ou à recyclage. Elle remplissait son petit chariot de broche avec toutes sortes d’objets trouvés dans ces conteneurs : elle recyclait. Léo croyait qu’elle en vendait une partie à un commerce d’objets usagés, il ne savait pas ce qu’elle faisait avec ce qui lui restait. De toute façon, ce n’était pas important. « Chacun ses affaires ! », se dit-il.


Normand travaille présentement à un autre livre. On a bien hâte de le lire !



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Nicolas Vidril, auteur

                                                                                                                                                   
Un matin du mois de mars 1979 à Montréal, la nature offrait aux marcheurs une de ces symphonies qui précède d’ordinaire le printemps ; le vent faisait danser les peupliers, quelques gouttelettes tombaient ça et là et les nuages galopaient dans le ciel. C’est alors que, un peu ennuyé de la vie immatérielle, je décide de venir au monde... je n’avais rien de mieux à faire...  

  Par simple curiosité, je m’immisçai dans le monde des hommes où je me laissai tranquillement absorber dans le moule. J’ai appris à respecter les horaires, faire mes devoirs et suivre le même chemin que la multitude avait tracé avant moi. Mais un malaise demeurait tout au fond de moi, le tremblement d’une âme inquiète. Il devait y avoir plus dans l’existence que des usines pleines de robots et des calculs mathématiques vides de sens. Encore enfant, le besoin de création pointait avidement au bout de mon nez. Parfois mon attention se perdait dans des scénarios plus loufoques les uns que les autres. Mais je refoulais sans cesse ce besoin de tout réinventer, de tout remettre en question, sauf que parfois ce monde intérieur explosait en un feu d’artifice incontrôlable. 
                                  
              

Lentement mais sûrement, j’ai appris à ne plus réprimer mon être, j’ai appris à laisser aller cette quête de transformer le monotone en fantaisie. Libéré du carcan de l’uniformité, je m’amuse à arpenter sans cesse les contrées de l’imaginaire et je m’y perds parfois, mais je retrouve toujours mon chemin. Dans mon univers de mélomane, les lettres sont des notes, les phrases sont des mélodies et mes textes, des concertos. Bientôt, le monde invraisemblable que j’ai en moi deviendra ma propre réalité et je l’impose à mon entourage par le biais de composition de toute sortes, autant musicales que littéraires.

 Un peu plus tard, j’ai approché Carole Lussier et son site le www.carole-lussier.com, dédié aux auteurs en devenir. Elle m’a encouragé à développer mon style et mon inspiration par des thèmes imposés. Je lui ai présenté quelques nouvelles qui ont été chaleureusement accueillies, c’est ainsi que j’ai pris part au recueil collectif : Des encriers sur la table. 

 Ensuite, j’ai continué à écrire pour moi-même, me lançant dans d’autres projets. Un est publié et les autres le seront sur www.livresenligne.ca et iBookstore, avec Les productions luca.

  Je suis un aventurier intéressé par toutes les formes d’arts mais par l’écriture en particulier. Je cache souvent mon côté sensible et émotif derrière les bouffonneries que je peux aisément faire passer, que ce soit de l’humour absurde ou des jeux de mots. 

Je ne fais que passer et j’en profite en ressentant intensément les événements autour de moi. L’écriture, la musique et la fantaisie sont un moyen d’exprimer ouvertement toutes les impressions que le monde laisse en moi. Je pense que cela vous plaira à vous aussi.




« La dernière symphonie de Franz »

Quelle est donc la relation entre ces très grands musiciens ? Bach, Mozart, Beethoven, Schubert et les autres ? Découvrez-le, à travers les époques, vous serez étonné, d’une façon inattendue !


   

71 pages, 1 h de plaisir. Sur Apple 




La cité de la musique
      
      C’était l’époque où la plupart des enfants apprenaient la musique avant même d’aller à l’école. Une époque où les soirées du grand monde se passaient à discuter et à danser en tenue de soirée dans les grands bals. 

       Chaque foyer respectable avait dans son salon un piano droit, quelques violons et un ou deux violoncelles. Dans les rues erraient des personnages un peu louches sifflant des airs chantés la veille à l’opéra et qui notaient ici et là les mélodies passant dans leur tête. C’était la ville de Vienne vers les années 1820.

       Ravagé par les nombreuses guerres napoléoniennes, la cité revenait lentement mais sûrement vers sa frivolité légendaire avec ses opéras italiens. C’était le début des machines à fabriquer du papier et les journaux étaient en vogue avec plusieurs hebdomadaires traitant de tous les sujets que les citadins lisaient dans les cafés, en parlant d’amour et de musique. Cependant, certains gardaient tout de même une nostalgie des dernières années. 

     C’est dans cette ville riche en couleur que Franz avait grandi. À dix-huit ans, il avait vécu des bombardements sanglants, des obsessions amoureuses, il avait aussi perdu sa mère qu’il chérissait tant pendant son enfance. Il avait déjà composé plus de quatre cents œuvres dont la plupart était dédié à Térésa Grobb, femme qu’il n’embrassera jamais. Il était d’une nature sensible et avait dû combattre son père qui ne voulait pas que son fils devienne musicien. Sa vie professionnelle avait tout de même pris son élan dans les années qui suivirent, grâce à ses lieder qu’il composait dans les cabarets en buvant de la bonne bière et en fumant le tabac. 

       Dans la jeune vingtaine, Franz aimait beaucoup les soirées musicales où coulait l’alcool et où germaient les blagues salées. C’est dans une de ces soirées qu’il se dirigeait pour se détendre, le soir du dix-neuf août, la veille d’un spectacle.

       Son bon ami Helmut Krun avait ouvert sa demeure à tous les amis proches de Franz. Étaient présents des ténors, des sopranos, des pianistes ainsi que des violonistes. Lorsqu’il n’était pas en train de fumer et de boire de la bière avec ses amis, Franz était au piano et y allait de quelques improvisations ou accompagnait un chanteur interprétant ses lieder1. 

      Ces soirées étaient assez décontractées pour permettre aux musiciens moins chevronnés de s’amuser tout en commettant quelques erreurs ici et là. L’heure était à la rigolade, et entouré de ses proches, Franz n’affichait pas la gêne qui le terrassait ordinairement en public. Blague après blague, pinte après pinte, les improvisations devenaient de plus en plus habiles. Mais de temps à autre, il notait quelques notes sur un petit bout de papier. Quelques mélodies qu’il avait trouvées de son goût et que l’on retrouvait dispersées dans ses travaux, souvenirs de ses fêtes amicales. Parfois également, il s’y prenait d’avance et composait des morceaux à quatre mains pour ses amis.

      Parfois ses amis le regardaient aller, quand il était au milieu d’une fougue, et se demandaient où cet homme allait-il se rendre dans le vaste monde de la musique viennoise. 
 
– Penses-tu encore à Térésa quand tu improvises ? lui demanda Helmut.

– Souvent, mais pas toujours. Le fait qu’elle ne vienne plus aux soirées est bénéfique. Il y a tant de jolies filles ici. J’ai commencé à donner des cours de piano à une superbe Caroline.

– Ne me dis pas qu’elle est la fille d’un comte…

– Comment as-tu deviné ?

– Allons ! Nous savons tous que Franz tombe inévitablement amoureux des femmes qu'il n’a aucune chance d’épouser…

– Elle sera là demain, je vais faire la performance de ma vie !



Vous aimez l’histoire et la musique ?  Ce livre est pour vous !  Vous n’y connaissez pas grand chose ? Vous allez en apprendre.



Nicolas prépare actuellement une oeuvre magistrale qui s’appellera : 
« Les contes immortels »
On l’attend tous avec impatience.


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Gérard Caron, auteur


Je croyais, enfant flegmatique et passif, que ma vie serait calme. J’ai plutôt connue la roue karmique du changement incessant.

La seule image stable que j’ai de moi, c’est à cinq ans. C’est l’été, six heures du matin ; je suis assis comme d’habitude sur la galerie porteuse de la corde à linge. Je regarde calmement les rayons de soleil qui s’infiltrent au travers les majestueux érables bordant la cour. J’adore ces moments de tranquillité alors que les douze autres membres de la fratrie sommeillent encore.

Cet instinct contemplatif du petit gars de Granby, né le 3 juillet, m’amènera durant huit ans vers le Séminaire de Saint-Hyacinthe. Forcément dix longs mois par année je deviendrai un itinérant, malgré moi, transportant ma grosse malle métallique grise et bleue dans un va-et-vient annuel incessant. Jusqu’à ce que devenu prêtre, j’habite Sorel durant quatre ans, le temps de comprendre que ce que je cherchais depuis l’enfance, je ne l’avais pas encore trouvé.

Je quitterai désormais pour Sherbrooke, vers une autre formation, la psychologie. Après une maîtrise en relations humaines et un mariage de neuf ans, je poursuivrai mon itinérance vers Terrebonne, St-Paul d’Abbotsford, Bromont, Canton de Granby, Repentigny, Longueuil, puis Gatineau. Puis, un retour à Granby où je dirige deux maisons d’hébergement en santé mentale.

Suivront à Montréal sept années dans la proximité d’un ashram chrétien qui me donnera accès à d’autres avenues spirituelles : bouddhisme, hindouisme, éclectisme chrétien, ésotérisme. Pendant ce temps, j’aurai travaillé comme psychologue scolaire surtout avec les adolescents (dix ans), pour terminer ma « carrière » professionnelle avec les enfants durant les dix dernières années.

C’est là avec les enfants que l’idée d’écriture m’est venue. Au lieu de travailler à « évaluer » comme les autres psychologues, mon « étrange travail » (des contrats de travail annuels de neuf mois à raison de cinq jours par semaine dans la même école) m’a permis de travailler concrètement sur les bancs d’école, assis auprès des enfants de cinq à treize ans, à les observer. Les enfants m’adoraient. 



Les enseignants qui me questionnaient régulièrement sur le comportement ou les capacités d’apprentissage et d’attention des enfants, me demandaient constamment, à tous les jours, des moyens concrets pour les aider à mieux comprendre ces enfants « à problèmes », tel qu’ils me le formulaient. Je me suis mis à mettre mes suggestions par écrit, puis à donner des perfectionnements locaux lors des journées pédagogiques. C’était inédit.

Devant la facilité à répondre aux attentes des enseignants et des parents, ces derniers m’ont demandé de donner des conférences dans plusieurs autres villes du Québec. Or, ma référence principale c’était Rudolf Steiner qui, volontairement, n’a donné que les grandes lignes de ses observations. Je me suis mis à la tâche. Ainsi est né le livre imprimé : Accompagner l’enfant selon son tempérament à l’école et à la maison, publié en français en 2001, et en portugais en 2002.


Bientôt paraîtra les Enfants transpersonnels, sur le même sujet, notamment pour couvrir la période de zéro à cinq ans, avec Les productions luca.  

Recherche intérieure s’adresse à tous les adultes qui, par une meilleure connaissance psychologique du Moi auront accès à une vie intérieure riche et libre.

Voilà mon cheminement pour enfin trouver ce qui ne bouge pas : le Centre-du-coeur.




« Recherche intérieure »

Outrepassant les frontières professionnelles de la psychologie et de la théologie qui l'ont initialement formé, l'auteur s'est plu à vivre dans un univers intérieur plus vaste : la vie transpersonnelle.

À ton tour, progressivement, le livre t'amènera sagement à te désidentifier de ton EGO alourdi par ces blessures inévitables de l'enfance et te conduira vers l'être réel que tu es :  un JE SUIS heureux et libre de tout conditionnement.            


    253 pages, 6 h 30 de réflexion. Sur Apple




Introduction

Tout ce qui existe est spirituel


Je serais curieux de savoir ce qui te vient dans la tête lorsque je prononce le mot « spiritualité ».

Pour bien des gens, ce mot n’exprime plus la même réalité. Il comporte une multitude de significations aussi variées que l’expérience personnelle passée dans divers milieux de vie. J’ai tenté l’expérience de m’informer là-dessus auprès de mes proches. Certains perçoivent encore dans ce mot, le vécu religieux des parents avec l’abus des règles morales (comportant récompense et punition même sur terre), les commandements de Dieu reçus par révélation à Moïse sur un mont Sinaï et dont les parents se servaient pour nous faire la leçon de bonne conduite, les dogmes de l’Église, et tout un catalogue de croyances. Sur ce, on me disait alors avec dépit : « Tu ne vas pas parler de religion et de Dieu dans ton livre ! ».  

Pour d’autres, ayant exploré des avenues plus souples dans leur vie spirituelle, le mot évoquait des expériences tantôt ésotériques de type clairvoyance ou clairaudience2 ; ou encore des expériences de type nouvel-âge (New Age) avec la statuette porteuse d’énergie, la chandelle, le bâton d’encens, la petite musique de fond ; ou encore la petite salle de méditation, de type sanctum, c’est-à-dire « sacrée », parée de motifs violets, ornée de pots de fleurs naturelles posés de chaque côté du bouddha ou placés sur le petit autel consacré à la vénération d’une pierre précieuse du genre améthyste, ou encore d’une pyramide rose concentrant dans ses rayons l’énergie de la lumière prânique3 avec des intentions de prières, écrites sur un bout de papier.

Le mot « esprit », du latin spiritus, n’illustre pas la même réalité pour la plupart des personnes consultées. Pour certains, l’esprit est synonyme d’intelligence et même d’humour intelligent ; ne dit-on pas d’un comédien brillant qu’il a de l’esprit ? Alors que pour un autre, dont les farces sont de bas niveau, on dira qu’il fait de l’esprit de bottine. Pour d’autres, l’esprit est accolé à la personnalité, au tempérament enjoué ; on dit alors d’une telle personne qu’elle a un bon état d’esprit de manière générale.

Il est de plus en plus difficile, de nos jours, de parler ou d’écrire sur des réalités évoquant les mondes dits supérieurs. À cause des expériences antérieures, vécues dans un contexte révolu, souvent plus désagréables qu’agréables, le vocabulaire utilisé pour désigner toute expérience rattachée à ce qu’on a coutume de qualifier de spirituel, rebute les gens désabusés par ces images surchargées d’émotions négatives.

C’est dommage, car les bons écrits spirituels semblent réservés à une élite avertie alors que la majorité des gens souffrent d’une carence d’informations précieuses et de connaissances indispensables pour une vie vécue en plénitude.

En fait, tout est une question de perceptions et de vécu antérieur.

 La PNL (la programmation neuro-linguistique), cette approche très moderne de la psychologie de la personne humaine « normale » te dirait : « Raconte-moi toutes tes expériences qui ont formé ta carte du monde, ton univers personnel, et je te révélerai comment tu perçois maintenant ta réalité ».  

Avec tes cinq sens. Lesquels as-tu privilégié dans tes diverses expériences ? Un peu de chacun ? C’est très facile à vérifier. Regarde du côté de ta mémoire. Est-ce que tu te souviens davantage à l’aide de ta mémoire visuelle (tu revois les événements), ou avec ta mémoire auditive (tu ré-entends les paroles prononcées ou le ton de la voix) ; ou avec ta mémoire olfactive (tu reconnais les odeurs et l’ambiance), ou encore avec ta mémoire kinesthésique (en touchant ou en manipulant les choses, en bougeant, en te promenant) ; ou enfin avec ta mémoire gustative (en goûtant, en ressentant les saveurs des événements ou leur côté dégoûtant) ? On pourrait épiloguer sur les autres sens dits « spirituels » tels l’imagination (reliée aux différents types de mémoire), l’intuition (reliée à notre tendance naturelle d’être en relation avec les gens et de deviner leurs besoins), ainsi que du désir de communion ou de fusion (relié à notre côté affectif).  

Tel n’est pas le propos principal : t’indiquer que la perception personnelle est une affaire individuelle. Ce qui est vrai pour moi et ce que je perçois, n’est pas nécessairement vrai pour mon voisin ou mon (ma) conjoint (e) qui ne perçoit pas le réel de la même manière que moi. Tout est question de vécu antérieur.

À l’adolescence, quand on me parlait, en cours de religion, de Dieu-le-Père, je ne voulais rien savoir de lui, à cause de la piètre relation que j’entretenais avec mon père. Et ce devait être la même chose pour la plupart des jeunes, gars ou filles, de mon époque, qui avaient un parent abusif de son autorité paternelle. 

Heureusement, je me sentais plus à l’aise avec la Mère divine. Or, je sais maintenant qu’en Inde la Mère divine n’a rien de commun avec la Vierge Marie toute douce des chrétiens occidentaux. En effet, la Déesse Kali, comme on la nomme, est plutôt une coupeuse de têtes ! Si on m’avait informé de cette réalité spirituelle, j’aurais aussi flushé4 la Mère divine ainsi que tous les dieux inutiles, comme le font maintenant la plupart des jeunes, soi-disant athées.

Même le mot conscience, inséparable de la spiritualité, évoque encore pour plusieurs, l’idée de conscience morale si étroitement associée à toutes les Églises ou confessions religieuses.

Tu le devines, il y a un sérieux ménage à effectuer dans ces informations disparates. Les mots du vocabulaire spirituel actuel ne signifient plus et ne décrivent plus la même réalité qu’à l’époque où des philosophes et des linguistes avertis les avaient définis, selon la perception d’une époque plus versée dans l’abstraction intellectuelle.

Autrefois, la philosophie occupait le vaste domaine de la connaissance. Quand on examinait l’être humain dans son ensemble, on valorisait surtout sa tête, siège majeur de l’intelligence et de l’esprit cartésien, c’est-à-dire sa capacité à raisonner, à abstraire. On retrouve cette influence dans l’évaluation psychologique avec les propositions de tests d’intelligence : les concrets et les abstraits. 

En deuxième lieu d’observation de l’humain, on notait sa manière d’agir, l’usage des mains, des bras, des jambes et toutes ces habiletés manuelles. Enfin, puisqu’il le fallait pour la reproduction et le système d’élimination, on constatait l’existence des fonctions de digestion, d’expulsion et de sexualité. Évidemment, la culture religieuse de l’époque valorisait ce qui provenait d’en haut et sa parenté avec le céleste, et semblait mépriser ce qui se situait dans le bas du corps comme quelque chose de bas, de bas instinct, disait-on.  

Cela s’est manifesté jusque dans le symbolisme de la croix. La barre verticale symbolisait la relation ciel et terre, l’humain tourné vers le divin dans un type de relation transcendantale. La barre horizontale quant à elle, symbolisait le travail humain sur terre et la nécessaire coopération charitable entre humains quand ils s’inspiraient d’images divines d’un Dieu immanent5. C’était l’oeuvre de la théologie d’utiliser la philosophie à ses fins : mettre du divin partout. Pourtant, la croix en elle-même, dans d’autres traditions culturelles, symbolise seulement les quatre points cardinaux, sans plus. 

Mais continuons notre bref survol historique de la connaissance. Avec les prodigieuses transformations matérielles sur terre, et le développement des technologies, la connaissance a délaissé l’aspect philosophique, cette sagesse de la tête et du céleste, pour devenir la connaissance scientifique de tout ce qui est réel : la matière. C’est-à-dire tout ce qu’on peut toucher, manipuler en tout sens, même dans l’infiniment petit (la venue du nano6).

Maintenant, connaître ne veut plus dire la même chose qu’autrefois. On ne plane plus dans les nuages vaporeux de la philosophie. La connaissance survient après l’observation méticuleuse et répétitive, en laboratoire, de phénomènes vérifiables selon un protocole bien précis. Tous les éléments à observer doivent être nommés, classés et reconnus comme réels par la communauté scientifique.  

Dorénavant, on est sérieux quand on porte l’habit de la connaissance scientifique. On ne rit plus quand on est en science pure. C’est devenu la priorité planétaire. Le message a été entendu dans tous les pays du monde : le développement scientifique doit d’urgence s’étendre à tous les domaines de la vie terrestre : biologie désormais moléculaire ; agronomie et industrie alimentaire des humains et des animaux ; chimie et physique s’unissant dans la recherche de nouveaux matériaux composites pour améliorer la performance de la matière, applicable autant dans le génie médical que dans le génie civil et autres.

On pourrait épiloguer longtemps là-dessus. Tout est en continuel développement ultra-rapide. La machine de la connaissance est en mouvement, emportée par le tsunami de l’économie de marché mondial. Il y a une course insatiable contre la montre pour l’innovation scientifique maintenant chiffrée, non plus en dollars américains, mais en étalons d’or, en ressources naturelles et en matières premières inscrites au tableau d’honneur dans le Nouveau Temple de la Sainte Bourse où règnent les vrais maîtres de l’humanité : les investisseurs.

Et la spiritualité, là-dedans ? Un passe-temps inutile pour la majorité. Une perte de temps pour les gens sérieux. Un loisir quelconque pour certains retraités.

J’en reviens à mon propos. Même secondaire, le mot spiritualité a perdu tout son sens. Du moins pour les chercheurs inquiets de quarante ans et plus, ces gens qui ne se satisfont plus du message véhiculé jusqu’à maintenant par rapport à la vie intérieure, à leur vide ressenti, à leur sentiment permanent de manque de nourriture intérieure pour être heureux tout le temps. 

Pour t’épargner du temps, cher lecteur, chère amie lectrice, j’ai cherché pour toi sur Internet, toutes les significations possibles du mot spiritualité. Il y a de quoi y perdre ta propre spiritualité. Vu que je n’ai pas l’intention d’écrire un manuel de référence ou un Traité de spiritualité, j’éviterai toutes définitions de cette réalité intérieure, ou encore tout l’historique du mot. 

Peut-être, seras-tu intéressé de savoir que, dans la vision ancienne, particulière à certaines dénominations bouddhistes, l’être spirituel pouvait être considéré dans ses neufs aspects, ses neuf corps ; ou bien avec l’hindouisme dans ses sept chakra (sept canaux reliés aux différents organes disséminés des pieds à la tête) ; ou encore dans la spiritualité chrétienne énonçant la dimension tripartite de tout l’être : l’esprit, l’âme et le corps. Pour ta propre culture, tu peux aller lire là-dessus. Je l’ai fait avec curiosité. Mais cette information ne te rendra pas plus heureux et mieux dans ta peau.

Mon objectif est tout autre que de seulement t’informer. L’objectif principal que je poursuis en t’écrivant, est de t’aider à découvrir et à utiliser le plus souvent possible ton centre-du-coeur, ton intérieur, pour ne plus te laisser envahir par la roue des circonstances extérieures qui tourne toujours trop vite et qui t’empêche de vivre le moment présent et de profiter pleinement de la vie, en utilisant tout ce que tu es, pour être enfin QUI TU ES.

Or, qui es-tu ? Mis à part ton nom donné à ta naissance. Mis à part ta formation, ta profession, ta carrière. Mis à part ta famille, tes enfants, ton réseau social. Mis à part tes activités de loisir, tes occupations quotidiennes, tes pauses à lire les journaux, ton habitude à écouter les informations télévisées. Mis à part le temps passé à t’imaginer le monde en commentant tes télé-romans préférés dans des discussions entre amis. Mis à part tes visites chez le médecin ou à l’hôpital, tes préoccupations pour ta santé ou le vieillissement de ton corps.

Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Où vas-tu ? Comment le sais-tu ?

Est-ce qu’il n’y a pas eu des électro-chocs7 dans ta vie pour te le révéler ?  Tu sais, les électro-chocs n’arrivent jamais par hasard. Ce sera l’objet du Premier Chapitre. Je te donnerai le parcours de cinq figures spirituelles importantes et la façon dont ces chocs personnels, parfois aussi violents qu’un tremblement de terre, ont tout chambardé. Parfois, ce furent des événements répétitifs comme des ondes de chocs qui ont révélé l’importance de tout remettre en question et d’effectuer le nécessaire changement d’orientation de vie, l’indispensable métanoia, ce bouleversant retournement intérieur. Dans la bibliographie, je te mentionnerai plusieurs figures spirituelles qui m’ont marqué. Notamment Eckart Tollé, Antony de Mello, Miguel Ruiz, Deepak Chopra, Jean-Yves Leloup. 

Dans le Chapitre deuxième, je répondrai à l’injonction du Temple de Delphe où se réunissaient les philosophes grecs de l’Antiquité pour échanger sur le sens de la vie : Gnauti séauton, c’est-à-dire connais-toi toi-même. Savais-tu qu’à travers ton tempérament dominant se dessinaient des traits de personnalité qui t’ont constamment incité à agir comme tu l’as souvent fait ? Même inconsciemment. Savais-tu que ces traits profonds, tracés comme des sillons, qui se révélaient parfois comme de belles qualités à développer ou au contraire comme des défauts marquants, des obstacles à ton plein épanouissement, constituaient tous, qualités ou défauts, le profil psychologique de ton héritage spirituel incontournable ? 

Bien plus qu’une hérédité biologique, qui descend directement de tes parents et grands-parents, ces traits spirituels qui te caractérisent encore maintenant ont été, dès ton enfance, des guides sûrs dont tu aurais pu te servir pour te développer en conformité avec qui tu es. L’être réel et intégral que tu es en plénitude. Grâce aux bons concours de la vie, et des heureuses coïncidences, il n’est heureusement jamais trop tard pour reprendre le collier de celui qu’on est. Il est toujours le temps idéal de lire le livre de ta vie et de réajuster le tir pour ne pas manquer la cible : toi-même dans ton intégralité. Comment ? Certainement pas en t’attardant au passé : il ne peut être changé. Ni en s’énervant avec le futur pour le peu d’années qui restent à vivre. Alors, comment ? En apprenant à t’observer. À observer sans le juger ton EGO, ton Moi. Ce sera l’objet du troisième chapitre.

Le Chapitre trois va t’amener à scruter l’EGO, ce vaste continent humain aux ineffables méandres. Ce voyage d’observation survolera tous les éléments fondamentaux structurant le corpus de chaque être humain. Il te révélera de quoi est fait ton propre EGO et celui des gens en général. « Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es. »

Or, dans l’enfance, par fréquentation familiale obligée, tu as initialement et naturellement imité le comportement de tes parents, de tes frères et soeurs, puis celui de tes amis dans l’adolescence. Miguel Ruiz, ce sage guide Toltèque8, te dirait que tu as été domestiqué dès ta naissance. Éventuellement tu t’es même identifié à un certain nombre de comportements stéréotypés et à des images-modèles que tu as alors valorisées. 

J’ajouterais que, selon ton tempérament dominant, tu as pu devenir conformiste à certaines valeurs familiales, ou au contraire, avec la force de ton MOI en croissance, tu as eu tendance à te rebeller puis à réagir de manière souvent impulsive ou parfois compulsive. Tout dépend vraiment de ton tempérament dominant. Ainsi, passif ou actif, tu as pu passer ta vie à rêver à un sort meilleur, ou encore à t’illusionner par rapport à qui tu es, répondant à des besoins futiles : les faux-besoins. Selon les circonstances de ta vie, tu as pu adopter des rôles multiples (un père ou une mère, un mari ou une épouse, un patron ou un employé) et t’identifier à eux comme si c’était ta caractéristique principale, oubliant qui tu étais en réalité : un homme ou une femme, d’abord et avant tout.

Dans ce chapitre fondamental à l’établissement d’une vraie spiritualité, une spiritualité libérée, devrais-je dire, tu découvriras l’importance d’observer constamment ton mental dominant, tes formes-pensées omniprésentes, et la petite voix bavarde dans ta tête : celle qui dirige ta vie à ton insu ; elle est loin d’être la voix de ton guide intérieur, si tu vois ce que je veux dire. C’est très facile de s’illusionner.  

Tu verras aussi comment naissent les émotions et comment elles se manifestent constamment selon le format du tempérament dominant. Tu apprendras que les mauvais choix effectués traduisent la présence en soi d’un corps de souffrance, né dans l’enfance, et qui se nourrit de toutes situations rappelant un épisode pénible du passé vécu dans la prime enfance. Difficile d’en sortir. Difficile de changer ces perturbations récurrentes. Car l’EGO est tenace, il a tendance à résister à tout changement, surtout si celui-ci semble commandé de l’extérieur. Perception personnelle. Toujours le phénomène de perception ancré dans la carte du monde, celle que tu as forgé plus ou moins inconsciemment au fil de tes expériences. Alors, l’EGO sera naturellement porté à juger (soi-même et les autres), à tout étiqueter, à cataloguer les personnes et les situations selon les images conservées dans le sac-à-dos de sa carte du monde : le MOI y réfère souvent, car il y trouve sa sécurité personnelle en reconnaissant le déjà-vu. Ce qui lui permet de projeter sur les autres tout ce qu’il a perçu dans la vérité de son propre monde intérieur. Tu verras, l’EGO croit avec vigueur à sa propre histoire personnelle comme si tout ce qu’il a perçu dans sa vie constituait LA vérité. Difficile alors de lui faire changer d’idée, même en le confrontant.

Les chapitres quatre et cinq seront le nerf de la guerre : le nécessaire travail sur le MOI-EGO, indispensable pour vivre enfin une vie spirituelle intégrale. Tu comprendras pourquoi plusieurs l’ont qualifié de travail de toute une vie. Faut-il faire mourir l’EGO pour être spirituel, comme l’affirment certains guides spirituels ? Probablement pas avant quarante ans. Car le Moi met en général quarante ans pour naître, se développer et se réaliser à tous les niveaux bio – psycho – social. Physiquement, psychologiquement et socialement. Avant cette indispensable maturité du Moi, il est impensable d’aller vivre dans un ashram9, coupé en permanence de l’indispensable vie familiale et sociale. Les maîtres indiens l’ont compris pour leurs propres disciples. Il y a certes des exceptions, des surdoués spirituels qui sortent de la norme générale, la loi de la moyenne.

Dans ces chapitres, les plus importants de ce livre, on verra l’utilité de la connaissance psychologique pour un sain développement du Moi. L’équilibre psychologique est nécessaire, sinon deux dangers se présenteront : l’inflation du Moi (le narcissisme exigeant toute l’attention sur soi-même) ou la déflation du Moi  (une piètre estime de soi confinant à une vie passée dans les diverses formes de dépendance ; ou encore, à subir des dépressions répétitives, suite à l’adhésion et à l’exclusion d’une secte. L’abus compulsif de l’alcool et des drogues, l’obsession du sexe, et toutes les différentes formes de soumission religieuse, conjugale, politique, sociale, etc. sont d’autres manifestations d’un MOI dénudé d’une indispensable confiance en soi.

Le chapitre quatrième sera consacré au travail du mental. On y verra que la formule lapidaire de Descartes « Je pense donc je suis » comporte une grave méprise : le JE n’est pas identique au Moi personnel. Le Moi-EGO n’égalera jamais le vrai JE. C’est une grave usurpation du Moi crédule, obéissant aux injonctions d’une nouvelle classe intellectuelle trop souvent coupée de ses émotions, parce que celles-là sont injustement identifiées au féminin : ce qui a entraîné un certain nombre de déséquilibre depuis deux siècles, au moins. Conséquences : l’être exclusivement centré dans sa tête, coupé de ses propres émotions jugées inférieures, est davantage sujet aux maux de tête, à des maladies neurologiques, et peut-être à ces nouveaux cancers du cerveau, qui sait ? Quand je dis l’être, je pense tout autant aux femmes qu’aux hommes, car les femmes, pour réussir dans les professions traditionnellement dites masculines, ont trop souvent copié le modèle masculin intégral, s’empêchant de créer à leur manière, la profession choisie.

L’intelligence émotionnelle a beaucoup à nous apprendre sur ces comportements irrationnels produits par des personnes habituellement calmes, en contrôle, très rationnelles qui explosent subitement, pètent une coche ou qui commettent des actes dénués de sagesse au point où leur entourage éberlué affirme ne pas les reconnaître habituellement ainsi. On verra également qu’à penser tout le temps, on vit ailleurs dans le passé ou le futur. On n’est pas présent dans le corps, on manque de présence attentive à ce qui se déroule devant soi, on vit ainsi dans l’illusion.

Dans le chapitre cinq, le travail des émotions va nécessairement impliquer des périodes de retour sur soi, des rappels à soi quotidiens, momentanés, afin d’aller voir ce qui se passe. Observation nécessaire. Relecture obligée des événements. Utilisation de ta carte de perception de ton monde. C’est ta feuille de route usuelle. Prise de conscience des histoires que tu te racontes et auxquelles tu finis par croire. Et surtout reprise de la totale responsabilité de tes émotions : tu es la personne unique qui te fait vivre les émotions que tu as choisies de vivre. Ce constat est indispensable à ta démarche spirituelle. Reprise de ta responsabilité personnelle.  

À quarante ans et plus, tu n’a plus cinq ans : tu ne peux plus accuser, de fautes éducatives, tes parents ou d’autres éducateurs plus ou moins maladroits ou inattentifs pour toutes ces émotions que tu vis maintenant. Car maintenant tu as le choix. Après de nombreux essais et erreurs jusqu’à maintenant, à partir de quarante ans, tu devrais avoir réussi à maîtriser tes émotions, dans le sens de canaliser, c’est-à-dire : les amener là où tu veux bien aller. Attitude indispensable pour atteindre la quiétude, la paix, la joie intérieure. Ce sont ces sentiments élevés, nobles dans le vrai sens du mot, qui grandissent et croissent à l’infini dans ton espace intérieur.

Parvenu au Chapitre six, tu comprendras l’importance de te donner des temps d’arrêt de qualité, de courts moments, surtout tôt le matin pour méditer de dix à vingt minutes, au moins, et le soir, avant de te mettre au lit, pour du rappel à soi. Cette habitude de te retrouver au centre-du-coeur t’apportera une expérience intérieure essentielle qui ne s’achète pas : des moments d’éternité. Car alors, le temps semble s’arrêter. La roue des événements paraît ne plus te déranger. Tu découvriras ce que veut dire le SILENCE. Le silence sans fuite, sans refuge dans ta bulle. Lentement va se créer en toi ce que Eckart Tolle nomme l’ESPACE INTÉRIEUR. De plus en plus, ta conscience va s’élargir, d’abord à la dimension continentale, puis à l’universalité, à la grandeur de la planète.  

Tu vas voir que tous les « ismes » disparaissent (nationalisme et racisme compris) au fur et à mesure de ta progression dans l’habitude de la conscience. Tu vas faire souvent l’expérience de l’immensité, en même temps que du silence. Silence et espace intérieur vont se jumeler au point de devenir synonymes. Après quarante ans, tu vas vouloir en faire la priorité de tes priorités : te retrouver, quotidiennement, au centre-de-toi dans cet espace intérieur, sans cigarette, sans café, sans musique douce, pour y vivre juste la délicieuse quiétude qui va abaisser ton rythme cardiaque et abolir toute tension nerveuse. Ce sera l’endroit idéal pour juste être : être un JE SUIS, sans autre identification personnelle. Tu  réaliseras que ce Royaume du bien-être personnel est déjà l’éternité ou le fameux Royaume-des-cieux, le Nirvana, si tu veux.

La fréquentation quotidienne de l’espace intérieur amène la pratique de la vie consciente.  

Au Chapitre sept, ce travail consistant à être attentif à chaque geste, à chaque parole, à chaque pensée, à chaque émotion, te fera réaliser pourquoi tu as passé, comme moi durant trente ans, à côté de ta vie réelle. Pourquoi tu t’es créé des blessures corporelles, des problèmes de santé, des conflits dans tes relations humaines avec ton ou ta conjoint(e), ton enfant, ton patron, ou tel employé. Pourquoi tu as fait tel mauvais choix de partenaire de vie ou de travail, mauvais choix de carrière, milieu de travail inapproprié, mauvais choix de logement, et tout le reste des regrets.

Tu n’as pas été assez présent à ton corps, au bon moment ; à tes pensées, à tes émotions au moment le plus approprié : à l’instant présent où cela se produisait. Tes préoccupations mentales, tes obsessions, tes certitudes, tes croyances personnelles, tes doutes, ta crédulité10, tes hésitations sont toutes restées accrochées à la roue trépidante, roulant autour de toi, t’empêchant de voir et ressentir ton être réel : le JE conscient.

Dans l’espace intérieur, il convient parfois de réécrire sa vie comme le suggère John Bradshaw. Et tout de suite après cette réflexion écrite par étape d’âge, de se pardonner, de lâcher prise sur ce que tu ne peux plus contrôler : ton passé. Car, lorsqu’on est inconscient, c’est habituel de vivre une vie qui ressemble à un karma : on paye des dettes que notre inconscience a créées. Heureusement, pour nous tous, quand on s’éveille à la conscience, le karma prend fin. On passe à autre chose. On revit.  Une sorte de résurrection.

Une réalité s’impose à la lecture du Chapitre huit : la vie spirituelle est une histoire sans fin, un peu à l’image du chiffre 8 couché à l’horizontal, symbole de l’infini en mathématiques. À cette étape avancée de ton cheminement personnel, le travail spirituel du Moi n’a plus de limite. Le Moi va être appelé à fusionner avec JE. Destination : « l’Anthropos » (l’Homme avec un grand H) comme je te le décrirai.

Chaque être est destiné à harmoniser en lui, les aspects masculins et féminins ainsi que tout ce qui appartient au monde de la dualité, c’est-à-dire tout ce qui existe. Tous les contraires : le beau – le laid, le grand – le petit, le bien – le mal, la droite – la gauche, le haut – le bas, ainsi de suite.   

Sans tension, et de façon sur-consciente, je t’amènerai, cher lecteur, chère lectrice, à découvrir des textes inédits qui ont parlé de cette réalité il y a des millénaires. Des textes longtemps cachés mais découverts à Nag-Hammadi en Égypte, pour notre plus grand bien. Car il est possible d’aller plus loin que ce dont tu as eu accès jusqu’à maintenant.

Ces textes sacrés ouvrent à l’infini en soi ; ils permettent l’intégration de tout ce que tu es dans ton Moi, et de tout ce qui existe hors de toi. L’être intégral, l’Anthropos, tu le verras, n’est ni homme ni femme, et peu importe son sexe, il va épouser sa contrepartie, fusionner avec les deux côtés de lui-même, l’homme et la femme, le viril et le sensible, le fort et le faible, le vieux et le jeune en lui, le calme et l’agité, le passif et l’actif, etc. Incidemment, il utilisera intégralement tout ce qu’il est, en terme de potentiel intellectuel, les forces et les limites de son héritage spirituel (le tempérament dominant), les prédispositions physiques reçues de l’héritage parental (les habiletés d’action, de création), peu importe l’âge. Car à ce niveau, l’âge ne compte plus pour être qui on est : un JE SUIS. Un être intégral. Je ne t’en dis pas davantage maintenant.

Pour parvenir à ce point d’intégration à propos de qui on est réellement, on se questionnera à savoir si les grandes religions sont importantes. Sont-elles essentielles ? Sont-elles utiles ? Ne sont-elles finalement qu’une étape historique ? Ce sera l’objet du Chapitre neuf qui t’apportera sûrement de la nouveauté, de la fraîcheur. Je vais te résumer le contenu essentiel de chaque grande religion en les dépouillant, je te l’assure, de leurs parures inutiles, ces lourdeurs acquises en cours de route, dues aux nombreuses divisions à l’intérieur de chacune. Toutes ont connu des séparations, des divisions, des discordes, des particularismes religieux, dit-on, comme pour excuser ce qui n’aurait jamais dû se produire : le contraire de l’unité, l’UN essentiel à la vérité !

Incidemment, je t’amènerai à connaître le vrai sens du mot ésotérique préexistant dans chaque grande religion révélée : l’essentiel de la kabbale de la religion juive ; l’essentiel du soufisme chez les musulmans ; ainsi que les profondeurs cachées du vrai christianisme. Ce sera la réponse à la question : les religions sont-elles utiles ?   

Oui, si ta religion choisie, ou celle de ton enfance t’aide à vivre constamment dans ton centre-du-coeur, ta vraie demeure, et à faire ainsi des choix calmes, conscients, lucides, dans ta journée, puis à vivre avec un coeur amoureux, respectueux de la nature dans toutes ses dimensions : végétale, animale et humaine. Tous les humains deviennent alors pour toi des frères, des soeurs, au-delà de leur race ou de leur couleur, au-delà de leurs croyances. Tous UNIS. Donc, les religions sont utiles, à ces conditions, mais sûrement pas indispensables. 

Les preuves sont là : de grands êtres sont parmi nous, tous très utiles pour l’humanité dans son ensemble, apportant des découvertes scientifiques utiles en santé, en éducation, en psychologie, en environnement plus vert, et en amélioration des conditions générales de vie de tous, par un génie respectueux de l’humain. Or, beaucoup de ces nobles personnes ont une vie intérieure discrète, sans aucune pratique religieuse extériorisée. Une sorte de spiritualité laïque, si on veut. Car l’esprit existe en soi. On peut juste l’ignorer.

Incidemment, tout Jihad mal compris, mené avec agressivité, violence et même tuerie et carnage de tous les êtres qui ne font pas partie du groupe des bons élus, n’a rien de commun avec la vraie religion musulmane. C’est du fanatisme éhonté, car toute religion divine, digne de ce nom ou référant à une divinité quelconque, amène obligatoirement au respect de sa propre vie et surtout celle des autres vivants. D’ailleurs, la seule violence suggérée dans le christianisme originel et par Mahomet lui-même dans l’islamisme, est celle qu’on doit se faire à soi-même, à son propre coeur quand il plonge dans le sommeil, dans l’inconscience.

De la même manière, toute église qui se dissocie puis excommunie ceux qui n’ont pas la même croyance centrale, n’a rien d’une Église dont la mission est de rassembler et non de diviser.

Alors, de tels comportements visant à scinder les humains en petits groupes, en mentalité sectaire, n’a rien de spirituel. De telles religions, si elles incitent ainsi à l’exclusion ou à l’apostasie11, sont donc tout à fait inutiles à une démarche spirituelle au centre-du-coeur ; elles usurpent le sens du mot religion qui signifie : se relier !

Au terme de ce chapitre un peu long, je l’avoue, si le sujet te rebute, je t’invite, pour ta propre culture, à lire la courte conclusion résumant la question : les religions sont-elles utiles ?

Le Chapitre dix va te poser la grande question : Dieu existe-t-il ?

Tout de suite je te réponds : NON. Un non catégorique. Car si Dieu existait, comme tout ce qui arrive à l’existence finit avec le temps à cheminer en croissance, en maturité et en déchéance, puis en dépérissement, alors ce tel Dieu finirait logiquement par disparaître et ne plus exister.

Non, Dieu n’existe pas. Je te l’affirme avec conviction. D’ailleurs, si tout le genre humain le comprenait sagement, plusieurs croyants cesseraient de l’accuser de tous les torts : les tornades, les catastrophes humanitaires dues aux tsunamis, les tremblements de terre, nos propres problèmes de santé, les morts d’enfants innocents, les problèmes de la faim dans le monde, les cycles des saisons qui déraillent, ainsi de suite. Tout ça n’a rien à voir avec Dieu.

Dieu est. Un point, c’est tout ! Ce qui existe, ce sont toutes des projections humaines d’une ou de plusieurs images de Dieu. Comme Deepak Chopra les a décrites.

Depuis très longtemps. Les vrais auteurs et guides spirituels l’ont affirmé, bien avant moi qui ne fait que le répéter. Tout ce qu’on sait de Dieu, c’est un humain qui l’a dit, qui a affirmé l’avoir reçu en révélation : Moïse, Jésus, Mohammed. Tout ce qu’on dit de Dieu est une sorte d’anthropomorphisme. On va parler de Sa Parole, de Son Logos (son Verbe), de Sa Main, de Sa Volonté, de Sa Puissance, de Sa Vengeance, de Sa Protection, de Sa Providence. Tous des termes qui appartiennent davantage à l’homme qu’à Dieu lui-même. On imagine des manières d’être et de se comporter de Dieu. À l’image de l’homme. Être comme Dieu n’est pas facile, car qui peut dire qu’il l’a vu ou entendu, à moins d’avoir des facultés divines. Facultés, encore un mot qui appartient à l’homme. Car tout ce qu’on dit de Dieu vient d’un homme qui le dit, je le répète. C’est important à retenir.

Même quand je titre dans mon Introduction : Tout ce qui existe est spirituel, tu vois bien que si on veut être logique, il faudra conclure que Dieu ne peut être spirituel. Si tu me suis bien, tu en déduiras que les Anges, créés par Dieu, sont des êtres spirituels comme nous, mais vivant à un niveau différent, évidemment. Toutefois, ils appartiennent à l’existence : comme tels ils auront une fin, car tout ce qui existe aura une fin. Comme nous. C’est la Loi universelle de l’Évolution. Dieu n’en fait pas partie. Il n’est pas relié à la dépendance du temps (un début – une fin) ni de l’espace (il n’occupe aucune place, il n’a aucune forme), tandis que l’ange en a une, la forme-pensée du fait qu’on le considère comme un Messager.

Alors, qui est Dieu ? Sagement, le bouddhisme répond : il est le non-être. Le christianisme original appuie cette affirmation : il est le Tout-Autre. D’autres sages ajouteront : il est le Néant (c’est-à-dire : ce qui n’est pas, dans le sens de l’existence). Il est le Vide ou l’Espace incréé. Vide, mais pas dans le sens d’un trou au milieu de l’univers matériel, car alors il serait encadré. Or, Dieu n’a pas de limite. Vide, oui, mais pas comme l’infiniment petit au-delà de la cellule ou de la plus petite parcelle de l’atome.

Une bonne réflexion t’attend, cher lecteur, chère lectrice. Cependant, pour te rassurer, je te dis ceci : plusieurs êtres ont fait l’expérience de la divinité, et sont parvenus à la certitude, non de l’existence de Dieu, mais de sa Présence, présence de l’Éternité divine en eux. Je te le souhaite.

Au terme de cette longue introduction, j’ai voulu, cher lecteur, chère lectrice, te donner un portrait détaillé du contenu de chaque chapitre, en te démontrant que tout est inter-relié. Tout ce qui existe renferme un esprit, une intelligence, un savoir parfois mystérieux qui demande à être connu. En effet, quand on connaît réellement quelqu’un ou quelque chose, on n’en n’a plus peur, on peut s’en approcher, s’en faire un(e) ami(e), créer une relation. 

Nous sommes tous, à tous les niveaux, des êtres de relation. La nature forme un tout dont chaque élément vibre selon une intensité personnelle qui lui est propre. Chaque chose réelle, chaque matière, chaque plante, chaque animal, chaque personne renferme un secret qui l’anime et la fait vibrer à sa manière. À sa manière d’exister et de vivre sous telle forme. Chaque chose demande d’être éveillée et de parvenir au niveau de conscience qui lui est propre et qu’il importe de respecter.  Un peu comme un courant électrique, tout est animé par un esprit constamment présent. Quand ce courant, cet état d’esprit se retire, la chose n’est plus : elle se décompose, elle fait partie de l’histoire, elle est passée. Un peu comme du sucre qu’on met dans l’eau qui devient autre chose, de l’eau sucrée ; non plus de l’eau, non plus du sucre, mais de l’eau sucrée. Si tu aimes le sucre, tu comprends ce que je veux dire. Sinon, prends du sel !

J’espère par ce long résumé, t’avoir fait comprendre qu’il nous importe tous ensemble d’être présents à qui nous sommes. Car pour nous qui avons la vie, seul l’Instant présent existe. Et puis, si c’était ça la fameuse manifestation de la divinité dont parle Neale Donald Walsh dans ses Conversations avec Dieu : c’est-à-dire l’incarnation de l’Intelligence dans la matière de toute nature ?

C’est ma conclusion. Le savoir et le vivre pleinement, c’est le but de la spiritualité.


Les mots

2 Clairaudience : faculté supérieure permettant de comprendre le côté subtil des messages entendus.
3 Prânique : de prâna :  la partie subtile de l'air respiré, apportant l'énergie vitale.
4 Flusher : Faire disparaître.
5 Immanent : Présent parmi eux quand ils s’unissaient à lui pour faire sa volonté dans le travail.
6 Nano- : Préfixe qui divise par un milliard l’unité devant laquelle il est placé.
7 Électro-choc : Coup dur, expérience douloureuse. À différencier de électrochoc qui est le traitement psychiatrique consistant en un passage de courant électrique dans la boîte crânienne.
8 Toltèque, nom ethnique : Membre d’un peuple de l’Amérique précolombienne présent au Mexique.
9 Ashram : en Inde : Lieu où des disciples se groupent autour d’un gourou pour recevoir son enseignement.
10 Crédulité : Trop grande tendance à croire quelqu’un ou quelque chose.
11 Apostasie : Reniement de la foi chrétienne.






« Accompagner l’enfant selon son tempérament »



 Selon les caractéristiques et le tempérament de l’enfant, il est possible d’interagir de façon particulière pour l’aider, lui et son groupe, à vivre en harmonie.
    Voici des outils éprouvés pour vous faciliter la tâche, soit comme enseignant, parent ou accompagnateur.
    L’auteur, après de nombreuses années d’observation, vous offre une description détaillée de chacun des quatre tempéraments : sanguin, colérique, mélancolique et flegmatique. Il établit des liens avec toutes les formes d’intelligence multiple.
    À l’aide d’exemples vivants et de questionnaires détaillés, il vous livre des trucs facilement applicables, pour devenir un guide efficace, aimant et aidant.


240 pages, 7 h de réflexion. Sur Apple



Accompagner

    Accompagner, c’est cheminer avec quelqu’un. C’est faire un bout de chemin avec lui. C’est devenir son compagnon, peu importe l’écart d’âge. C’est un processus démocratique. On s’accorde mutuellement de l’importance et des droits semblables : il n’y a ni dominant ni dominé. Car là est la source de tous les conflits entre enfants : l’un enlève le jeu de l’autre ; l’autre gribouille son dessin ;  l’un revient à la charge et pousse l’autre ; et l’escalade se poursuit puis dégénère en conflit.
    À la source de tous les conflits d’enfants (et d’adultes), il y a un manque de respect en regard des besoins et des droits de l’autre. Au lieu de demander l’avis de l’autre, en prenant le temps d’écouter sa réponse, on l’agresse : il y a agression du JE de l’autre. C’est cela le fameux genre d’intervention qui me fatigue depuis que je suis tout petit. Je le constate toujours, autant chez les parents que chez les enseignants maladroits.  Malheureusement, c’est ce qui a toujours été valorisé en « éducation » ! C’est pour cette raison que ça ne fonctionne pas. L’agression engendre son semblable : l’agression. Les interventions précipitées engendrent la frustration et la colère chez le sanguin ou le colérique, la honte et le repli sur soi chez le mélancolique ou le flegmatique.

Prends le temps
écoute le vent
car la vie est bien plus belle
quand on a le temps. 
Extrait de la chanson : Prends le temps...

    Les interventions précipitées provoquent la collision, la rencontre brusque de deux forces contraires. L’un veut une chose, l’autre veut autre chose ; il y a affrontement, jamais de cheminement côte à côte. D’où les nombreux conflits en classe et à la maison.

    En présentant la théorie des tempéraments de l’enfant et sa mise en application comme je l’ai perçue, j’insiste sur la nécessité de prendre le temps de connaître toute la sensibilité et l’affectivité de l’enfant et d’être attentif à ses appels intérieurs, perceptibles à travers ses qualités et ses défauts. Ainsi, on pourra l’amener à aimer apprendre, puis à découvrir ses compétences dominantes au fil de ses expériences d’apprentissage, et à développer ses habiletés principales pour ensuite les transférer dans les champs où il croit avoir moins d’habiletés.
    Cette démarche visant à développer l’être de l’enfant (son vrai JE) ne peut se faire sans adopter une mentalité nouvelle, un changement d’attitude. Il s’agit d’accompagner l’enfant, d’être un compagnon, un ami pour lui.  En faisant route avec l’enfant, nos propres blocages d’adultes remonteront à la surface. Il faudra en tenir compte et travailler sur eux, afin de ne pas brouiller la relation affective indispensable à la croissance normale de l’enfant, en ne la mêlant pas à nos projections sur lui.   
    Les enfants qui ne sont pas encore souillés par des blocages deviennent des maîtres pour les adultes quand ils laissent transparaître spontanément leur vécu. Comme des compagnons véritables, ils incitent les adultes qu’ils côtoient à être transparents, à révéler qui ils sont eux-mêmes. Or, quand on n’aime pas son rôle de parent, d’enseignant ou de professionnel de l’aide, les enfants perçoivent nos contradictions intérieures ; leurs comportements parfois désagréables nous l’expriment franchement. Sachons les remercier, non seulement quand ils font ce que nous voulons, mais aussi quand ils nous provoquent par ce qu’ils sont. Ils nous interpellent alors dans le vrai compagnonnage. Il en sera question tout au long de ce livre pratique.

    Cher lecteur, au terme de ce premier chapitre où j’ai priorisé les besoins de l’enfant, je m’en voudrais de ne pas avoir assez insisté sur l’idée d’une indispensable canalisation de toutes leurs forces de l’être. 
    Dans l’éducation de l’enfant, je crois qu’on a trop insisté sur le rôle prioritaire du parent ou de l’enseignant. Tous les deux sont trop pressés de se choisir un moule afin d’y faire pénétrer tous les petits enfants-jello. Dans l’approche humanisante privilégiée, je valorise la découverte du rêve (le JE), exclusif à chacun, à cause de l’unicité de chaque enfant. En effet, chaque enfant étant unique, son rêve diffère de celui de tous les autres habitants de la planète. La tâche du parent et de l’enseignant qui oeuvrent en collaboration consistera principalement à seconder l’enfant dans la découverte de son rêve, lequel se manifeste à travers les impulsions du tempérament dominant et à travers les formes spécifiques d’intelligence.  
    Tout au long des chapitres qui vont suivre, j’indiquerai comment canaliser ces forces du tempérament afin d’éviter le débordement vers le laisser-aller, le laisser-faire chez l’enfant à qui l’on passe tous ses caprices (tel un enfant-roi). Canaliser signifie « faire circuler à l’intérieur du canal les forces de l’eau (les forces émotives) ». L’adulte utilisera les forces du rêve chez l’enfant de façon créatrice, au lieu de les comprimer ou de s’opposer à elles parce qu’elles ne correspondent pas à ses priorités d’éducateur.  
    Dans notre mission d’éducateur, nous, parents, enseignants ou professionnels de l’aide, avons choisi que l’enfant devienne notre priorité. De ce fait, la découverte et la canalisation de son rêve devraient devenir notre préoccupation principale, en tenant compte de ce que nous sommes réellement nous-mêmes. À travers les diverses expériences que commande son rêve personnel, un enfant heureux parce qu’il sait de plus en plus qui il est, s’ouvrira éventuellement à toute forme d’apprentissage.  Je le crois.



Gérard travaille à son prochain livre : Enfants transpersonnels.







Conclusion

J’espère que ces quelques informations à propos des auteurs vous auront donné le goût de lire leurs oeuvres. 

Si vous n’aimez pas l’idée d’acheter par internet, j’aimerais mentionner ici qu’’il n’y a pas de risque à payer avec Paypal. Vous obtiendrez ainsi le(s) livre(s) que vous pourrez lire directement à votre ordinateur. Surveillez votre courriel, le fichier arrivera bientôt.

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Encouragez nos auteurs, vous vous ferez aussi un grand plaisir !

Lucie Brodeur
  pour Les productions luca

















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