MOI, UN ANTISOCIAL !
MOI, UN ANTISOCIAL
Savez-vous réellement ce qu’est une personne antisociale ?
Croyez-vous que c’est parce qu’elle ne veut pas parler aux gens ? Eh bien non ! Pas nécessairement.
Sauriez-vous la reconnaitre ? Très utile pour vous protéger, vous, votre famille et vos amis.
Vous retrouverez dans ce roman les moyens dont il se sert pour attirer ses victimes.
DEVINE CE QUI M’ARRIVE
Le lendemain, toute heureuse, Charlie se précipite chez Jade.
— Devine ce qui m’arrive ?
— Dis-moi, demande Jade, sérieuse.
— J’ai rencontré un type formidable. Il est grand, il est beau et il est super sexy. C’est un pilote d’avion !
— Ah ouais ! Je suis vraiment heureuse de te voir emballée à ce point. Depuis la mort de ton mari, tu ne souriais presque plus.
— C’est étrange, ce gars-là a fait s’envoler le reste de mon chagrin. Je crois qu’il est temps de me remettre à vivre.
— Eh ben, là, tu me fais plaisir, Charlie ! Depuis le temps que je souhaite ce virement. Parle-moi de lui, qui est-il ?
— Écoute, il a fait un bref arrêt devant ma maison, on a un peu parlé mais je suis certaine qu’il va revenir. J’ai eu un coup de foudre, je ne pense qu’à lui depuis hier. Il est si beau !
Pleine d’allégresse, elle prend Fleur dans ses bras et la fait tournoyer. L’enfant si peu habituée aux débordements de tante Charlie, se met à rire.
— Aujourd’hui, petite Fleur, je vais t’amener au zoo de Granby. Est-ce que cela te ferait plaisir ?
— Au zoo de Granbi ? Ah, je suis contente, j’aime tant aller au zoo et d’habitude tu ne veux jamais y aller.
— Là je veux t’y amener. Va vite te préparer.
Folle de joie la petite court se changer.
— Mais ma parole, tu es transformée, biche, quel changement !
— Parfois il arrive qu’un miracle fasse toute la différence, ne crois-tu pas, Jade ?
— Moi, j’y ai toujours cru aux miracles et je vois que tu desserres enfin les freins, c’est tout bon ça. Bravo, ma copine !
Fleur revient, sa peluche sous le bras et les boutons de sa chemise attachés de travers. Voyant cela Charlie s’empresse de réparer l’erreur.
— Tu amènes Mirot au zoo ? Tu es certaine qu’il n’aura pas peur des lions ?
— Heu… je n’y ai pas pensé, fait-elle désarmée. Je ne peux pas le laisser ici tout seul, maman va travailler…
Voyant son désarroi, elle ajoute :
— C’est bon, c’est bon, tu n’auras qu’à le mettre dans ton sac à dos si tu le sens trop craintif.
— Ouais, bonne idée !
Ravie de la solution pour son mignon petit chat en poil de lapin tout usé, elle s’impatiente.
— Alors, on part, tante Charlie ? Je veux aller à Granbi maintenant… et Soleil, tu l’amènes ?
— Non, c’est ma voisine qui la garde.
— Dis au revoir à maman, ce soir tu coucheras chez moi.
La mère et la fille se bécotent avant de se dire à demain. Jade embrasse son amie et regarde sa petite fille partir en souriant. L’enfant parle, gesticule, saute et rit jusqu’à la voiture. Charlie l’installe, l’attache dans son petit siège et démarre en envoyant la main à son amie.
— En route, ma toute belle !