La petite Planète verte               Louise Alarie
 

Science-fiction


Une planète verte où il fait bon vivre ? Vivre sous un dôme ? Des créateurs ? Existent-ils vraiment ?Science-fiction ou réalité ?  


Une chose est certaine, vous ne voudrez plus vous en détacher durant quatre heure de récit captivant.

    Il y a de cela quatre milliards cinq cent mille ans, une petite planète verte existait déjà. Elle était la seule dans l’agglomérat de ce système solaire à posséder des arbres en grande quantité. Les vingt-quatre planètes qui gravitaient autour étaient toutes des colonies à peu près privées d’eau dont l’atmosphère ou plutôt l’ionosphère les enveloppait d’une couche gazeuse très peu oxygénée. La plupart des habitants devaient vivre sous le dôme.


    La raison pour laquelle la planète Verte possédait autant de forêts, c’est qu’elle portait en son sein un pur Créateur. Et ce Créateur se nommait Rachel, jeune femme de trente bornes,  qui avait le pouvoir de créer des arbres. Pour se faire, elle prélevait une terre douce dans la montagne près de son village, l’emportait et seule, assise devant une haute table, faite du même métal que celui des vaisseaux spatiaux, tout simplement parce qu’aucun autre ne résistait, elle  pétrissait sa terre sacrée en la mélangeant avec de l’eau. Avec grand art, elle créait une forme puis une autre jusqu’à ce qu'elle s’en trouve satisfaite. Souvent, mécontente, elle détruisait ce qui lui avait pris de longues aires à créer. Roulant de nouveau sa glaise, elle remodelait de nouvelles formes d’arbres.


    Une fois ses figurines terminées, dans le plus grand silence, elle sortait de son corps, prenait de l’espace, beaucoup d’espace, captait l’énergie de la Vie à l’aide des rayons qui émanaient d’elle, la condensait et la dirigeait dans chacune de ses petites créatures. Au contact de la Vie, les nouveau-nés frémissaient imperceptiblement mais le Créateur savait reconnaître ce cri primal.


    Puis retrouvant sa dimension corporelle, Rachel les rassemblait pour les déposer dans une petite serre, qu’elle nommait : la maternité, là où la terre maternelle avait été déposée au préalable. Les nouveau-nés, en reconnaissant leur essence,  développaient, grâce à l’action de la Vie en eux, de fines racines afin de sceller l’union avec la terre nourricière. En quelques soleils seulement, leur couleur brunâtre et rigide se transmutait en une pousse souple et verte selon le plan matriciel sculptée par Rachel. (On comptait les jours en soleils à cette époque, les mois en lune, les heures en aires et les années en bornes. Les mesures de longueur devenaient des pecs. Une pec correspondait à un demi mètre de hauteur)


    Après plusieurs soleils de croissance, Rachel transportait les bébés dans une autre serre un peu plus vaste et ajoutait à certaines de ses pousses des terres différentes et dirigeait le spectre de la lumière sur elles. Le seul but de cette opération était de varier la couleur de ses créatures.

Quelques temps après, la serre embaumait, entièrement recouverte d’arbres de toutes couleurs et de toutes formes.



    La planète X320 prit, grâce à Rachel, le nom de Planète Verte. C’était la seule colonie qui avait non seulement un nom mais une atmosphère complète. Un après-midi, un homme du nom de Chun, venant de la planète mère, descendit de son vieux rafiot volant fournit par la Corporation en demandant d’être reçu par le Créateur. Rachel qui était occupée à ce moment là le laissa attendre de longues aires.

    Le gars ne se découragea pas et patienta jusqu’à ce qu'elle daigne apparaître. Lorsqu’elle vint, il la salua avec le respect que l’on portait aux Créateurs en ces temps-là. Il la fit asseoir et sans ambages, lui demanda de créer des arbres pour les autres planètes.

Écoute, Créateur, si tu nous fabriquais des arbres, nous aurions plus d’oxygène et avec le temps, nous pourrions beaucoup mieux respirer. Peut-être que nos longs nez diminueraient ! Qu’en penses-tu ?

    Rachel rit de sa blague. – Chun, en mission pour la planète mère, venait originellement de la planète X342, et tout le peuple possédait effectivement de très longs appendices nasaux et c’était typique de cette grosse planète rougeâtre.


...

En voici un extrait:

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