Zake et Mirco
Les protecteurs de l’espace
Vous aimez les émotions ? Vous serez servis à souhait. Comment auriez-vous réagi dans de telles situations ?
Il y a longtemps, un dictateur a exporté tous les gens qui étaient contre lui sur une planète située dans un trou noir. Ils ont réussi à s'y acclimater mais leur temps est compté car elle risque de disparaitre complètement.
Comment s'en sortiront-ils ?
Un trou noir ? Une planète y étant engouffrée ? Est-ce possible ? Des gens peuvent-ils y survivre ? Mais comment ? Qui sont ces protecteurs ?
Suivez cette histoire sans précédent, vous serez captivés !
LA PLANÈTE GAÉLA
Nous sommes en l’an 400 sur la planète Gaéla. Cette planète est située dans un petit trou noir mais elle existe bel et bien. Ses habitants vivent dessus et non à l’intérieur comme plusieurs autres.
Pas de soleil, pas de lune ni d’étoile, seul le noir profond demeure. Évidemment, ils sont inventifs et capables de survivre très bien. Pourquoi ne vont-ils pas vivre ailleurs étant donné qu’ils sont dans le noir à l’année ?
Il y a 400 ans, un drame épouvantable s’est abattu sur eux. Ils étaient ingénieurs, chercheurs, docteurs, physiciens, peintres, boulangers, jardiniers, femmes au foyer. Voilà qu’un jour ils se sont révoltés contre leur gouvernement.
Ils étaient bons et travaillaient pour le mieux-être de leur pays. Ils cherchaient à le rendre beau, à favoriser les échanges avec les autres planètes et à créer un monde meilleur afin que les descendants puissent vivre dans une confiance mutuelle.
Mais leur gouvernement n’entendait pas vivre de la même manière. L’oppression, la dégradation, et l’extorsion faisaient partie de leurs plans. Une partie du peuple s’est rebellé et ils ont été jetés.
Le dictateur désirait faire disparaitre tous ces trouble-fête, mais ses sbires ont fomenté, une façon encore plus cruelle de s’en débarrasser. L’un d’eux a proposé de les déporter sur Gaéla. Une fois là-bas, ils ne pourraient plus jamais revenir, puisque Gaéla se trouvait dans un petit trou noir.
« On y entre facilement mais on n’en sort jamais », disait-il.
L’idée plut au tyran et il ordonna qu’on conduise ces révoltés sur Gaéla.
Un immense vaisseau fut appareillé. On fit monter à bord, sous menace d’armes, tous ceux qui s’étaient révoltés. Des familles complètes se sont retrouvées à bord, totalement effrayées n’ayant jamais entendu parler d’un pareil complot.
Les pilotes n’étaient que des supers poupées contrôlées à distance. Par contre, quelqu’un avait placé dans la soute, de l’eau, des céréales, de la viande, des tentes et quelques outils. À peine de quoi tenir un mois.
Les plus grands génies de la planète Mère, appelée Orky, se retrouvaient empilés dans ce vaisseau de la mort. Ils ont atterri sur cette planète noire, un long moment après leur départ. Le vaisseau s’est posé pour ne plus jamais repartir.
À l’arrêt du vaisseau, les déportés ont risqué un œil par les hublots, tout était noir et sans vie. Cherchant à se localiser par les cartes de bord, ils ont vite compris où ils se trouvaient.
Il y eut un moment de panique, les femmes et les enfants pleuraient et les hommes se désespéraient intérieurement. Ils venaient tous de comprendre l’horrible sort qu’on venait de leur jeter.
Un téméraire retira la poupée-pilote et tenta de faire décoller l’appareil, en vain, la pression exercée par le trou noir était trop dense. Un autre tenta d’envoyer un signal, même chose, ils étaient cloués sur cette planète froide et hostile.
Entre-temps, sur la planète Mère, un homme qui n’avait osé défier l’autorité se coucha le soir de l’envolée et ne put dormir de toute la nuit. Sa sœur et ses deux enfants venaient d’être expatriés sur cette planète noire. C’était les tuer à petit feu.
Ne pouvant supporter sa couardise, il se leva et se rendit au beau milieu de la nuit. De son poste de communication, il envoya un S.O.S. aux Protecteurs des espaces sidéraux en leur donnant brièvement l’emplacement de la planète Gaéla. Il leur mentionna le terrible sort qui était réservé à ces pauvres gens.
C’était également lui qui avait rempli la cale de différents effets. Comme il était Chef de l’astroport, il n’eut aucune difficulté à se procurer ce dont il croyait qu’ils auraient besoin.
Les Protecteurs étaient en réalité les policiers de l’espace, au moindre signalement de péril, ils étaient prêts à combattre. Très puissants et très bien formés, ils faisaient face à tout, au nom de la justice interstellaire.
Des crédits étaient prélevés sur chaque planète afin de les financer. Il s’agissait d’un petit groupe dévoué à la sauvegarde de l’humanité.
Après avoir reçu l’appel de détresse, ils se réunirent pour déterminer comment venir en aide à ces pauvres gens sans toutefois être happés par le trou noir.
Ils mirent au point un vaisseau téléguidé et envoyèrent à ce petit groupe tout un équipement spécialisé afin qu’ils puissent se créer une vie malgré leur lourde solitude.
« Les bougies » comme ils les appelaient, servaient à réchauffer mais leur véritable nom était des « cardas. » C’était tout à la fois un élément chauffant et éclairant, il suffisait de le rouler un moment pour qu’il ne s’éteigne pas. Ce gadget existait sur de nombreuses planètes et permettait aux gens qui vivaient dans des endroits très froids de survivre facilement.
Une nourriture très riche, sous forme de tablette faisait également partie de l’équipement. Ils en avaient mis en abondance. Puis, ils ont envoyé des armes au cas où il y aurait des attaques venues d’ailleurs.
Avec l’aide des bougies, il leur serait possible de semer et de récolter pour leur alimentation à long terme, c’est pourquoi une grande quantité de bougies faisaient partie du lot ainsi que des semailles de toutes sortes.
Des vêtements thermiques de toutes les tailles furent rapidement empaquetés. Des instructions très détaillées accompagnaient tout l’équipement.
Ils se sont fait connaitre en déclinant le nom de leur groupe et en soulignant qu’à différentes occasions ils enverraient du nouvel équipement. Et finalement en leur souhaitant bonne chance malgré tout, et leur promettant qu’ils ne les laisseraient jamais tomber.
C’est à partir de ce moment que les exilés ont retroussé leurs manches et ont commencé une vie nouvelle sur cette horrible planète.
Ils ont bâti des maisons, construit des routes, créé des soins d’urgence, fabriqué des instruments, ensemencé la terre réchauffée par les bougies. Ils ont pavé des rues, organisé un théâtre, ouvert une école pour les enfants en écrivant eux-mêmes les leçons.
Les parents étant devenus professeurs. Beaucoup d’écrits ont été produits par les différents spécialistes pour que les descendants puissent comprendre pourquoi ils étaient là. L’histoire complète du drame a été dûment racontée par un écrivain et un peu plus tard par d’autres personnes. L’aide des Protecteurs y était également inscrite.
Vers la centième année, plus rien n’a été écrit, pourquoi ? Nul ne le sait. C’était comme si la vie sur Gaéla s’était arrêtée. Aucun écrit, aucun changement.
400 ANS PLUS TARD
Quatre cents ans plus tard, presque tous avaient oublié l’origine de leur vie sur Gaéla. Ils y vivaient, point. C’était des hommes et se comportaient comme tels même si une épaisse et courte fourrure recouvrait maintenant leur corps de la tête aux pieds.
Seuls les hommes portaient un pagne tissé, prélevé de la fourrure des décédés. Cet isolant les protégeait merveilleusement bien, c’était comme s’ils vivaient à l’intérieur d’eux-mêmes.
Ils avaient des rues, des parcs pour les enfants, des magasins, bref tout ce qui permettait aux humains de vivre.
De la petite bourgade du début, une petite ville s’était constituée et quelques villages apparurent. Les gens se reproduisaient très peu sur cette planète de malheur. De plus, ils mouraient très jeunes, faute de soins et de connaissances.
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