LA FÊTE
Étaient présents, Claude, Cynthia et Sophie (le nouveau bébé). Max, Martine, Sébastien et Carine — la petite-fille de Max — Elwin, Kean et leurs deux enfants.
Tous attablés pour fêter la naissance de la petite fille de Cynthia et Claude. Née le 3 mars, elle se portait à merveille et avait maintenant un mois. Claude, fou de joie d’être parent pour la première fois, ne cessait de raconter la courte vie de sa fille.
— J’étais là à sa naissance, c’était si beau à voir sortir ce petit être tout ridé et inquiet. À la minute où ils l’ont placée sur le ventre de Cyn, elle s’est détendue et a souri.
— Ou grimacé, interrompit Sébastien. Les bébés naissants ne sourient pas.
— Je m’excuse, jeune homme, mais Sophie a réellement souri lorsque sa maman l’a prise dans ses bras. On a tout de suite vu qu’elle était drôlement contente que la délivrance soit enfin terminée.
— Moi, je te crois, Claude. Je suis sûr que les bébés naissants sont conscients dès leur naissance.
— De toute façon, elle était contente d’être notre fille parce qu’elle est aussi gentille avec moi qu’avec Cyn. Je la sens tellement bien, c’est comme si elle m’habitait.
— C’est vrai qu’il existe déjà un lien important entre ces deux-là, reconnut Cynthia en souriant.
— Dans ce cas, portons un toast en l’honneur du Grand Amour, lança Kean en levant son verre de champagne.
Les deux petits, accompagnés de Cynthia, levèrent leur verre de limonade, impressionnés par l’atmosphère douce et joyeuse qui régnait autour de la grande table.
La maison de Kean, toujours aussi chaleureuse et accueillante à cause de la chaleur du foyer et de la beauté du lieu créé par un artiste, contribuait à ce bien-être.
Une fois le dessert avalé, les deux plus jeunes, Xavier et Louise, sentirent la fatigue les gagner.
— Rendez-vous au salon prendre un digestif pendant que je couche mes deux petits, suggéra Elwin.
— Je peux t’aider si tu veux…
— Non, Kean, reste en leur compagnie, je ne serai pas longue, ils tombent tous les deux de fatigue, il est déjà 22 heures, c’est tard pour eux.
Allez hop, les enfants, on va se laver les dents et au dodo !
Après une courte toilette, les deux petits, en pyjama, ne se firent pas prier pour se coucher. Pour une fois, ils s’endormirent sans réclamer d’histoire. Kean vint les embrasser. Les sentir sombrer dans le sommeil le fit sourire.
Une fois revenu au salon, assis tout contre sa chère Elwin, un bon digestif à la main, Kean se sentait bien. Claude se leva, et prenant un air sérieux, réclama l’attention.
— Kean, ma biche, je… enfin nous souhaitons, ma femme et moi, qu’Elwin et toi acceptiez d’être parrain et marraine de notre petite Sophie.
Kean se pencha vers l’enfant et la prit dans ses bras. Soudain Cuicui vint se planter sur son épaule. Sans se laisser déranger par cet astucieux petit animal, Kean, lui demanda :
— Dis-moi, petite Sophie, acceptes-tu qu’Elwin et moi soyons ton parrain et ta marraine ?
L’enfant, très éveillée, lui sourit en agitant ses petites jambes.
— Je crois qu’elle accepte, qu’en dis-tu Elwin ?
— D’accord, nous serons parrain et marraine de cette ravissante enfant.
Cuicui sauta sur l’épaule du bébé et lui fit une petite bise avant de se reposer sur l’épaule de Kean. Ils éclatèrent tous de rire.
Par la suite, Claude présenta Max, Martine, Sébastien et Carine à cette nouvelle venue parmi eux. Chacun la prit dans ses bras afin qu’elle le reconnaisse à l’avenir.
La petite séance d’identification terminée, Cynthia récupéra sa fille pour la nourrir.
Les deux jeunes inséparables se retirèrent pour se lancer dans un jeu vidéo ultra rapide tandis que les six amis de longue date papotèrent au salon tout en dégustant un excellent café.
La soirée terminée, ils se séparèrent pour la nuit. Tandis que Kean aidait sa femme à tout ranger, elle en profita pour partir le lave-vaisselle.
Kean, toujours aussi amoureux, ne cessait de l’embrasser et de la caresser chaque fois qu’il passait près d’elle. Elwin souriait à sa vie si agréable en compagnie de cet homme qui l’adorait et de ses deux petits enfants adoptés qui ne cessaient de l’étonner.
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