Un tueur en série Série Enquête no 9
Un tueur en série Série Enquête no 9
Un tueur, intouchable, inatteignable, malin, sournois et terriblement violent, ne se prive pas de semer des victimes.
Les sergents-détectives ne savent plus où ils en sont. Dès qu'un indice s'approche du tueur, un autre différent apparaît.
Malgré leur bonne volonté et leur habilité, ils se découragent devant la quantité de morts semés, comme pour les narguer.
Baisseront-ils les bras en donnant cette chasse au tueur à un corps de police plus compétent ?
C'est dans ce captivant roman policier avec Kean et Max que vous trouverez la réponse.
SOMMAIRE
ELWIN ET KEAN
UN MEURTRE
AUCUN RÉSULTAT
YOUSTON
RIEN DE RIEN
UN AUTRE MEURTRE
MAX ENQUÊTE
ON REMET ÇA
UN AUTRE !
SEULEMENT QUELQUES INDICES
UN PEU DE MOUVEMENT
DOIT-ON TRANSFÉRER L’AFFAIRE ?
L’AMI
LE QUATRIÈME VICTOR Y PASSE
UN PEU DE DÉTENTE
UN INDICE FINALEMENT
DU NOUVEAU, PEUT-ÊTRE
TOUT SE RESSEMBLE ET S’ASSEMBLE
UN AMI
UN ESPOIR
LE PÈRE
EST-CE L’ASSASSIN ?
PETITE DÉTENTE
FINIES LES VACANCES
LA DOCTORESSE
JOSEPH AGHOR
LA TRAGÉDIE
ON CHERCHE L’ASSASSIN
KEAN N’EST SÛR DE RIEN
LE MANQUE DE PREUVE
CHEZ KEAN
L’ONCLE
FINALEMENT
LE PETIT GARÇON
KEAN RÉALISE
ENTRETEMPS EN ONTARIO
ENFANTS MALTRAITÉS DANS UNE GARDERIE
LE PETIT GARÇON ARRIVE
MARTIN ET ALEXANDRE SE FONT LA MALLE
CONCLUSION
ELWIN ET KEAN
— Kean, mon chéri d’amour, je voudrais avoir un chat, un oiseau, des poissons et un chien. Qu’en dis-tu ?
— Le chat va bouffer l’oiseau et les poissons, et le chien va tuer le chat. Donc, tu veux un chien ?
— Ne sois pas idiot. J’adore les animaux. En Suisse, j’avais tout ça et aucun n’a attaqué l’autre.
— Mais ici, au Québec les chats mangent les oiseaux et les jolis poissons rouges et les chiens tuent les chats. Tu ne le savais pas ?
Ignorant sa réplique débile, elle poursuivit :
— Je veux un Golden Retriever.
— Rien que ça ? Au cas où tu ne le saurais pas, un Golden est un grand chien avec de longs poils blonds qu’il laisse sur son passage. Où vas-tu le caser, ton Golden ?
— La maison est suffisamment grande pour nous trois. Ne sois pas égoïste, je veux ce chien.
— Ce ?
— Oui, il arrivera cet après-midi. Mon amie, Carmen, va nous apporter un bébé de sa femelle. Il a tout juste trois mois.
— Qui est ton amie Carmen ?
— Une femme avec qui j’ai pris rendez-vous pour Éric Saudan, son mari était intéressé au vin d’Éric. Je l’ai rencontrée, elle est charmante et possède un élevage de Golden. Ils sont tous tellement choux !
Kean contempla sa si jolie épouse qui, toute tendue, lui expliquait qu’elle avait acheté un chien sans vraiment lui en parler.
— Pourquoi ne pas m’avoir demandé mon avis avant d’acheter un chien ?
— Je t’en ai parlé souvent.
— C’est bizarre mais je ne m’en souviens pas.
— Oui, je t’ai montré à quel point j’aimais les chiens lorsque l’on a regardé le film Hatchi. Et une autre fois en marchant, tu te souviens, je me suis arrêtée pour caresser un petit Morky.
— Et tu crois que j’ai deviné que tu voulais un chien ?
— C’était évident, non ?
— Pas vraiment, non. Pourquoi ne pas me l’avoir demandé tout simplement ?
— Parce que tu aurais refusé. Je sais que tu n’es pas très… chien. De mon côté, je ne peux pas m’en passer. Toute ma vie j’ai eu des chiens.
— Oui mais tu habitais dans un vignoble en Suisse, pas dans une petite maison en ville.
— Je t’en prie, Kean, je le veux tellement. Je te promets de m’en occuper. C’est moi qui le sortirai, qui ferai sa toilette, qui s’occupera de sa nourriture, qui l’amènera chez le vétérinaire, bref, tu n’auras rien à faire. Ce sera mon chien à moi. Dis, oui, je t’en prie.
La voyant supplier, il ne put se résigner à la laisser continuer. Il accepta.
— Bon d’accord, puisque tu y tiens tant. Finalement, à bien y penser, j’aurais dû opter pour l’oiseau ou les poissons.
— Oh, rien n’empêche que je puisse avoir un oiseau chanteur et… pourquoi pas de jolis poissons de couleurs variées. Youston ne mangera pas l’oiseau ça c’est sûr !
— Youston ?
— Oui, c’est le nom de mon chien.
— Tu ne l’as pas encore et… et puis, laisse faire. Moi je pars au bureau. Amuse-toi bien avec ta ménagerie.
Kean sortit, prit sa Lexus et partit.
Un chien ! Non mais quelle idée. Madame veut un chien. Elle m’a, moi ! Ne fait-elle pas ce qu’elle veut de moi ?
Puis : Ce n’est peut-être pas une si mauvaise idée, après tout. Un chien, ça protège les lieux. Ça jappe et ça mord. Mais par contre, un Golden, c’est plutôt un gentil chien.
Bon, nous verrons. Youston ! Quel drôle de nom pour un chien.
Toutes ces réflexions ont fait qu’il n’a pas vu passer la route. Il gara sa voiture sur son aire de stationnement et entra au Centre opérationnel rejoindre son coéquipier, Max Bernard.
En apercevant Max, la grosse moustache, il lui apprit la nouvelle lubie de sa charmante épouse.
— Je trouve que c’est une excellente idée. Elwin est toute seule, un chien la distraira. Nous sommes si souvent absents les soirs que la présence d’un gentil chien sera appréciée.
— Tu me réconfortes vraiment. Quelque chose de nouveau, ce matin ?
— Non, c’est plutôt calme pour un jeudi. Je vais en profiter pour clore mes dossiers.
— Moi, je vais au café en bas, tu en veux ?
— Volontiers, depuis que la nouvelle a remplacé la pauvre Mimi à la cafétéria, nous avons vraiment gagné au change. Maintenant, le café est buvable.
— Oui, même qu’il est délicieux. J’y vais.
UN MEURTRE
Alors qu’il se trouvait en bas, un appel entra sur la ligne de Kean que Max s’empressa de prendre.
— Kean ? C’est Charles Mitchell.
— Non, c’est Max, Kean est au café.
— Vous devez venir, il y a eu meurtre au 4040 Mentana. Un homme a été poignardé à mort.
— O.K. nous arrivons.