Sommaire
Introduction
Danger ?
La rencontre
Autour du feu
Traverser la cataracte de l’Oswego
C’est parti !
Suivis par les Iroquois
Trouver un asile
Les Mingos sont là
Toujours poursuivis
Une détonation
Reprendre le canot aux ennemis
Par eau ou par terre ?
Trajet de nuit périlleux
En sécurité au fort
Le vaisseau de Jasper
Le sergent a des plans pour l’Éclaireur
Beaucoup d’intéressés
Les jeux d’adresse
La seconde épreuve
Le capuchon de soie remporté par Jasper
Les plaisirs des villes ne sont pas les seuls désirables
L’embarquement
Un départ mystérieux
Voici le vent, prenez la barre
Jasper aux arrêts et Cap à la barre
Danger à bord lors du sommeil de Cap
Comment sauver le Véloce
Qu’en dira-t-elle ?
Cap et le sergent ignore les plans de Jasper
Eau salée versus Eau douce
Entretien avec sa fille
Rosée-de-juin l’avertit
Le blockhaus est bon
L’attaque
On n’y est point scalpé
Prisonnière dans le blockhaus
Un homme blanc dans l’île
Un espoir
Doit-elle leur ouvrir ?
On frappe à la porte
Deux bateaux au débarcadère, puis le cri de guerre
Son père est blessé
Le blockhaus attaqué
Comment en venir à bout ?
Qui est le traître ?
Le traître n’est plus
La mort du sergent
Le guide et Jasper
Le choix se fait
Conclusion
Des livres captivants
À propos de la couverture : Un canot sur une des îles au bord du lac brumeux de Guogiangxue / Dreamstime
Introduction
Mabel Dunham sur les bords de l’Ontario
On sait quelles idées sublimes se rattachent à une vaste étendue. En sondant les profondeurs du vide, on conçoit involontairement les pensées les plus élevées, les plus mystérieuses, les plus pures, qui puissent se présenter à l'imagination des poètes.
Il est rare qu'un novice contemple pour la première fois avec indifférence l'immensité de l'Océan, et même dans les ténèbres des nuits, notre esprit s’agrandit devant le spectacle que nos sens ne peuvent embrasser.
Au moment où commence notre récit, l’admiration qu'excitent les paysages grandioses était éprouvée par quatre individus qui, escaladant un monceau d’arbres renversés par l'ouragan, s'étaient établis sur une espèce d'observatoire.
De ce point élevé, placé à mi-côte, ils apercevaient des forêts sans bornes. Le passage rapide d'une trombe ou d'une tempête avait abattu une partie des bois et tracé de larges avenues.
Çà et là les troncs énormes, confondus ensemble par de puissants tourbillons, entrelacés comme des fétus de paille, formaient des monticules sur le sol. Leurs branches, d'où s'exhalait l'odeur particulière aux feuilles à demi flétries, s’unissaient de manière à présenter aux mains un appui suffisant.
À l’endroit où s’étaient installés nos quatre voyageurs, un arbre déraciné avait été jeté sens dessus dessous, et ses racines encore remplies de terre s'étalaient comme une plate-forme qui dominait les environs.
Les personnages que nous mettons en scène n’étaient pas de condition très supérieure. Parmi eux se trouvaient un homme et une femme de la tribu indienne des Tuscaroras, qui avait jadis possédé cette partie du territoire américain. Leurs compagnons étaient un homme dont le costume annonçait un vieux marin, d'un grade supérieur à celui des matelots vulgaires, et une jeune fille qui ne paraissait pas occuper un rang plus relevé dans la hiérarchie sociale.
Toutefois la jeunesse de cette femme, la douceur de sa physionomie, son air d'intelligence, ajoutaient au charme de sa beauté. Ses yeux bleus avaient pris une expression d'enthousiasme, et de profondes émotions se lisaient sur son gracieux visage.
...