TOULÉ ou La chute de l’Archange
En d’autres temps, d’autres règles.
Vous découvrirez la planète Toulé et ses seigneurs, leur place dans les Quatre Univers.
Mais surtout vous verrez comment l’intégrité d’un Seigneur de l’Ordre a pu changer sa destinée ainsi que celle d’une multitude d’autres gens, dont la nôtre.
Un récit qui ne pourra pas vous laisser indifférent.
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Sommaire
La planète Toulé, ma patrie
Silvan, mon nom actuel
Dans le voisinage de ma déesse Sirius
Au palais de l’Amirauté
Modification au plan intermédiaire
Mission de bombarder une planète
Où est Sirius ?
Où est donc l’harmonie et l’amour ?
Le grand pas approche
Un faisceau de rayons
Sur le sol rocheux de la planète
La mise en marche
Conclusion
Du même auteur
La planète Toulé, ma patrie
À un millier de mondes de distance, au-delà des espaces sidéraux que j’ai traversés sans espoir de retour, se trouve la planète Toulé, ma patrie. Toulé, c’est à la fois le nom de la planète et celui de sa capitale.
Je revois, avec les yeux de ma mémoire, les palais de cristal de la ville pointer dans un ciel laiteux et immobile, sans nul soleil pour en parcourir la voûte et donner, par sa course, l’impression du temps qui s’écoule. Le temps est un long crépuscule, serein comme l’aube d’un jour très pur. Il en est ainsi jusqu’au soir, lorsque la nuit effleure et anime le paysage de ses doigts luisants. Alors, dans un ciel obscur mais étrangement brillant, s’allument deux ou trois étoiles, dont la plus proche est Sirius, celle de mon coeur.
Sirius est bien plus grande que les étoiles que l’on aperçoit de la terre et elle resplendit sans scintiller, avec une autorité souveraine. Ses compagnes, cela va de soi, ne sont que deux vassales, qui n’ont été placées dans le firmament que pour bien marquer la différence qui les sépare de la reine.
Mais je divague et me laisser emporter par cette veine enfantine de poésie, si incongrue chez un être de ma classe, préposé à l’ordre des mondes existants. Il n’en reste pas moins que les nuits de Toulé m’emplissaient d’un plaisir esthétique et d’un sentiment proche de la vénération sacrée.
J’aimais à observer la ville de cristal, ses flèches qui se découpaient dans le ciel sombre, translucides, éclairées par leur propre luminosité, au point qu’elles en rivalisaient presque avec Sirius, l’astre qui leur faisait pendant de l’autre côté du ciel.
Nuit lumineuse de Toulé. Une vague impression de présence de collines noires délimitant un horizon lointain concentrait finalement le regard sur la splendeur délicate de la ville, focalisant l’attention sur ses constructions harmonieuses, hymne à la puissance des habitants. Ah ! que je l’aimais, cette ville, vue du haut de ma nef spatiale, arrimée au sommet de la plus haute tour, au-dessus du terrain d’aviation !
C’était le centre du Quatrième Univers et ses dirigeants étaient connus comme étant les Seigneurs de Toulé. À Toulé, les classes étaient au nombre de quatre. Les Seigneurs de la Science, savants dans les lois de la nature, formaient la première.
Rien dans l’univers, ou presque, n’était pour eux un mystère, que ce soient les lois de l’esprit ou celles de la matière. Armés d’une telle connaissance, ils jouissaient d’un redoutable pouvoir et ils dominaient les mondes, jusqu’aux plus reculés d’entre eux, ceux situés aux frontières du Quatrième Univers, c’est-à-dire (dans notre langage) le quart d’univers qui leur revenait.
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