La maison de Maurèze

 

Une jeune fille sort du couvent pour épouser un marquis qu’ellle ne connaît pas.


Heureusement, il est à son goût !


Mais voyez comment sa vie s’est passée à l’intérieur de son château et de son mariage.


Injuste le sort réservé aux femmes de cette époque ?

Sommaire



Introduction

À l’église

La nouvelle marquise

La soirée nuptiale

Heureux, pour un mois

Au château de Maurèze

Il appartient à son régiment

Sa tristesse augmente

Quel était le motif ?

Une marche vers le hameau

Un fils !

René et sa nourrice

La petite soubrette propose

René fait bon accueil à son père

Un enlèvement calculé

Une fille !

Le marquis part à la guerre

J’ai perdu mon mari

Un serviteur modèle

Un évènement exceptionnel

Écouter madame de Rogis

Le duc arrive au château

Reconduire sa petite fille au couvent

Une autre existence

Un grand malheur

La vieille dame s’éteint heureuse

Se laisser charmer ?

S’aimer, et pourquoi pas ?

Une visite inattendue

Son fils René qui l’aime tant

Pourquoi n’ai-je jamais vu mon père ?

René est parti

Mais Julien…

Sa fille à la maison

Lucile pose des questions

Entre la passion et la vertu

Robert maltraite sa femme

Une réception et la remise d’un mot de la marquise

Le marquis ruiné ?

Votre père revient

Les adieux

Le marquis arrive en avance

Il demande pardon à sa femme

Maurèze en péril ?

Réduire la marquise en poussière

Le demander à sa femme ?

Sa fille avec Présanges ?

Une attaque de paralysie

Que fera René ?

René tuera-t-il Présanges ?

Qu’arrivera-t-il ?

Gabrielle habite au couvent

Conclusion



Au château de Maurèze



La noble demeure était située au haut d'un coteau. Des pentes savamment ménagées amenaient les carrosses dans la cour, close d'une grille en fer forgé. Sauf les eaux jaillissantes, qui n'étaient plus autant à la mode, c'était un diminutif de Versailles.


Le grand parc, planté sous le Béarnais, abritait du gibier royal. Les parterres, entretenus par une armée de jardiniers, reproduisaient les dessins de le Nôtre. Les bâtiments, construits sous Louis XIII, présentaient à l’extérieur, ce mélange de brique et de pierre, si agréable à voir après les façades grises de Paris. Mais cette demeure princière respirait la tristesse.


Ce n'est pas à l'âge de Gabrielle ni avec les sentiments dont elle avait le coeur rempli, qu'on s'aperçoit de la mélancolie des choses. Elle arriva au château pleine d'espérances joyeuses.


Le duc, son beau-père, l'attendait sur le seuil pour lui en faire les honneurs. Tête nue, le vieux seigneur s'avança jusqu'à la portière du carrosse qui amenait sa bru. Il lui offrit la main pour descendre et la conduisit dans la salle d'honneur, où le feu ne flambait pas encore, malgré la pluie froide d’octobre, — car dans ce bon vieux temps, Dieu merci loin de nous ! on n'allumait le feu avant la Toussaint que dans la chambre des malades.


L'humidité de la salle tomba sur les épaules de la jeune femme, qui frissonna et jeta autour d'elle un coup d'oeil timide. Les sièges peu commodes, les tapisseries sombres lui parurent bien solennels.


Le duc, son beau-père, lui débitait son compliment de bienvenue, du ton dont il eût fait son oraison funèbre... Soudain une porte s'ouvrit à deux battants sur la salle à manger, richement servie, où les cristaux et la vieille argenterie brillaient sur la nappe blanche. Le marquis, debout sous les feux d'une torchère près du seuil, souriait à la jeune femme...


Gabrielle sentit son coeur se réchauffer soudain. Elle sourit à son mari, posa sa main fluette sur les doigts secs de son beau-père et rentra dans le courant de ses idées ordinaires.







Ce pourrait être le château de Maurèze

 

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Le duc au château, marquis et régiment, attaque de paralysie, couvent, serviteur modèle, soubrette qui aide, privée de ses enfants. La maison de Maurèze, Henry Gréville

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