Intelligence, folie, droits bafoués...

Voici un conte moderne, regorgeant d’imagination !

La chambre n'avait qu'une seule fenêtre et elle était au ras du plafond. Étant donné sa petitesse, une seule tête pouvait regarder l'horizon à la fois. Tous s'y succédaient un après l'autre. Tôt le matin, elle projetait un faisceau lumineux. Tous y faisaient référence comme le « puits d'espoir ». En y regardant, on y voyait une longue plaine avec au loin, l'apparence d'un bois ou d'une forêt.

Cette petite chambre était habitée par cinq personnes et les lits étaient campés le long des murs. Il y avait le grand roux, Joseph, qui ne parlait jamais sauf lors de son sommeil. C'est dans ces monologues nocturnes qu'il déployait son intellect. On aurait dit un philosophe chevronné, il marmonnait des réflexions sur les travaux de Jung, Adler, Kant, Hegel, les mystiques hindous et bien d'autres.

Édouard, lui, croyait être Chopin, il avait élu domicile sur la seule table de cet habitat et avait dessiné, à l'aide d'un marqueur, les quatre-vingt-huit notes d'un piano. Il passait ses journées entières à taponner sur la table, il disait entendre les mélodies dans sa tête.

Martin se disait magicien et contorsionniste....

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