TÖPFFER NO 4

 

Essai de Physiognomonie

Seriez-vous doué pour la littérature en estampes ?


Voyez ce que Töpffer lui-même, le père de la bande dessinée, peut vous apprendre sur le sujet.


Voyez comment la physionomie d'une personne peut aider à comprendre son tempérament.


Vous ne verrez plus les physionomies des gens de la même façon !

Sommaire


I. Avantages propres de la littérature en estampes

II. Suite, et distinction d'avec la parodie

III. Comment la littérature en estampes peut être cultivée

IV. Avantages du procédé autographique

V. Avantages et propriétés du trait graphique

VI. Des connaissances physiognomoniques suffisantes

VII. Où cette méthode nous conduit-elle ?

VIII. Distinction entre la phrénologie et la physiognomonie

IX. Deux ordres de signes d'expression dans la tête humaine.

X. De la connaissance des signes d'expression

XI. Des signes permanents d'expression

XII. Des signes non-permanents d'expression

XIII. Des signes physiognomoniques de conformation

Conclusion

Mot de la fin

Des livres captivants ?



Autographié à Genève, 1845



Prologue


Le ebook que je vous présente ici provient d’un magnifique livre RODOLPHE TÖPFFER, Biographie et Extraits qui a été écrit par l’abbé Pierre-Maxime Relave (1855-1942). Il a été publié à Lyon par Emmanuel Vittre, éditeur, en 1899. La partie Extraits est entièrement écrite par Rodolphe Töpffer.


Quel magnifique livre ! J’ai voulu vous le faire découvrir. Celui-ci : No 4 Essai de physiognomonie, vous emmènera dans l’univers de la littérature en estampes, bien différente de la littérature écrite. Cela représente la quatrième partie de ce livre volumineux. Les autres suivront.


Celui-ci est l’oeuvre exclusive de M. Töpffer, sa façon de traiter les dessins qui ont fait ses oeuvres. On se rappelle qu’il est le père de la bande dessinée, rien de moins ! Directement de la Suisse, durant sa période d’estampes.


Vous découvrirez, comme moi, des textes et ses dessins qui nous font découvrir la façon qu’il s’y est pris pour en arriver à ses oeuvres illustrées, ainsi que sa façon si agréable de nous en faire part.



V. Avantages et propriétés du trait graphique



Si, au point de vue qui nous occupe, le procédé autographique présente des avantages incontestables, le procédé du simple trait graphique en présente de tout aussi manifestes.


En effet, bien qu’il soit un moyen d'imitation entièrement conventionnel, en ce sens qu'il n'existe pas dans la nature et qu'il disparait dans l'imitation complète d'un objet, le trait graphique n'en est pas moins un procédé qui suffit, et au-delà, à toutes les exigences de l'expression, comme à toutes celles de la clarté.


Sous ce dernier rapport, en particulier celui de la clarté, cette simplicité nue qu‘il comporte contribue à en rendre le sens plus lumineux et d'une acception plus facile pour le commun des esprits. Ceci vient de ce qu'il ne donne de l'objet que ses caractères essentiels, en supprimant ceux qui sont accessoires.


De telle sorte, par exemple, qu'un petit enfant qui démêlera imparfaitement dans tel tableau traité selon toutes les conditions d’un art complexe et avancé la figure d'un homme, d’un animal ou d'un objet, ne manquera jamais de la reconnaitre immédiatement, si, extraite de là au moyen du simple trait graphique, elle s'offre ainsi à ses regards, dénudée d'accessoires et réduite à ses caractères essentiels.


Voici un homme, un oison, une charrette, voici surtout un âne, car c'est un animal à quatre pattes, à longues oreilles, à grosse panse, et nul ne saurait s'y tromper.





Mais colorez, achevez cet âne. Que par ses teintes il se confonde plus ou moins avec des teintes analogues. Que par ses formes il se combine avec d'autres formes, ainsi qu'il pourra arriver dans un tableau.


Déjà cet âne ne sera plus, pour le petit enfant, du moins, de compréhension aussi intuitive qu'il est, réduit même à ces termes, c'est-à-dire fait de quelques traits pas trop bien alignés...