Les peuples du Pérou
Les peuples du Pérou
Connaissez-vous ce peuple de l'Amérique du Sud ? Êtes-vous déjà allé au Pérou ?
Voici l'histoire de la conquête de ce peuple par les Espagnols puis cette fin de l'époque des conquérants. Différents peuples ainsi que ceux des pays voisins, avec leurs propres coutumes. Découvrez-les.
Sommaire
Prologue
Vers la conquête
La misère des explorateurs
Les retrouvailles
Pas contents de leur sort
Du secours arrive
Le fort de Tumbez
La conquête continue
En Espagne
Pizarre, gouverneur du Pérou
La guerre avant la paix
Reçu par un inca
Une guerre par mégarde
À la découverte des provinces intérieures
Répartir les biens
Savoir lire ?
Qui sont les sauvages ?
Pouvoir ou richesse ?
Alvarado en veut davantage
Traités entre espagnols
Les nouvelles de l'Espagne
Vers le Chili
Les Péruviens se soulèvent
La fin des conquérants du Nouveau Monde
Nouveau gouverneur au Pérou
Le jeune cacique Henri
Barrionuevo, gouverneur de la Castille d'or
La Nouvelle-Grenade
Porto-Bello
Le marché
Panama
La mode à Panama
Un Anglais chez les Américains
Les us et costumes des Américains
Les hommes
Carthagène
Les différentes races
Chaleur et maladies
Autour du Bogota
La chasse à l'âne
Guayaquil
Cuença
Popayan
Les nombreuses rivières
La ville de Quito
La géographie du Pérou
La culture à Lima
Les tremblements de terre
Les alentours de Lima
Mot de la fin
Des livres captivants
Note à propos de la couverture : Photo nommée Péruvien typique, de visitmyperu.com. Notez le mur de pierres sans mortier.
Vers la conquête
Si les premiers pas de Vasco Nugnez de Balboa sur les côtes du grand Océan firent honneur à son courage, ils n'avaient pas encore donné de grandes espérances. Les terres où il avait abordé et par lesquelles on s'ouvrit dans la suite le chemin du Pérou, n'avaient offert que des bois stériles et des marais.
Ce fut en 1514 que François Pizarre, Diègue Almagro et Fernand de Luques, tous trois établis à Panama, déjà possesseurs d'une fortune assez considérable qu'ils brûlaient d'augmenter. Et dévorés de cette soif d'aventures et de découvertes qui se fait sentir, lorsqu'une fois on a passé de l'Ancien-Monde dans le Nouveau, se présentèrent à Pedro Arias Dacila, plus communément nommé Pédrarias, vice-roi de Panama, et lui firent agréer leurs prières.
Le nom de Pizarre est devenu assez célèbre pour qu'on soit curieux de connaître son origine. Il était fils naturel de Gonzale Pizarre, habitant de Truxillo dans l'Estramadoure, ancien capitaine d'infanterie. Il avait un frère bâtard comme lui, nommé Gonzale Pizarre, comme leur père, et qui joua aussi un grand rôle dans l'histoire du Pérou, et deux frères légitimes.
Nous les verrons bientôt le suivre tous dans son expédition. Mais alors il n'eut pas d'autre compagnon que Fernand de Luques et Almagro. Ils firent entre eux une association dont les principaux articles portaient :
« Que Pizarre, connu pour homme de main et longtemps exercé dans les guerres contre les Américains, serait chargé de l'expédition. Qu'Almagro fournirait toutes les provisions et prendrait soin des préparatifs. Et que Fernand de Luques ferait les autres dépenses. »
La flotte consistait en un seul vaisseau qu'ils avaient acheté et deux canots. Le pilote était Fernand Pennate, l'enseigne Salzedo, le trésorier Nicolas de Ribera, et le visiteur Jean Carillo, qui devait tenir les comptes pour le quint du roi. AImagro fut laissé à Panama pour former un renfort de matelots, de soldats et de vivres avec lesquels il avait promis de suivre.
Pizarre fit voile vers l'île de Taboga, qui n'est qu'à cinq lieues de Panama, et passa douze lieues plus loin, aux îles des Perles, ainsi nommées par Balboa qui les avait découvertes. Il y fit de l'eau et du bois. Il y prit du fourrage pour les chevaux. Et douze autres lieues au-delà, il trouva un port qu'il nomma de las Pinas, parce qu'il trouva quantité d'ananas dans le voisinage.
Tous les soldats descendirent et l'équipage resta seul à bord. Ils remontèrent pendant trois jours la rivière de Bine. Leur fatigue fut extrême dans les terres pierreuses et stériles, sans aucun chemin, souvent entre des précipices où ils ne trouvaient pas le moindre rafraîchissement.
Moralez, un des soldats y mourut de ses peines. Ils cherchaient le cacique de la province. Le peuple avait abandonné les cabanes et les champs. Dans le désespoir de ne rien trouver, ils retournèrent à leur vaisseau, accablés de faim et de lassitude.
Portrait de Francesco Pizarro
La misère des explorateurs
Mais loin de se rebuter, ils continuèrent leur navigation vers le sud. À dix lieues, ils entrèrent dans un autre port, où ils chargèrent du bois et de l'eau. Ensuite, n'ayant pas cessé d'avancer pendant dix jours, les vivres leur manquèrent jusqu'à les obliger de réduire les portions à quatre onces de maïs par jour. La viande était consommée, et comme ils avaient peu de futailles, l'eau vint à manquer aussi.
Ils tombèrent dans une si affreuse misère qu'ils se virent forcés de brouter des bourgeons de palmier, qui étaient d'une extrême amertume. Ils prirent néanmoins un peu de poisson. Mais une continuelle fatigue, jointe à de si mauvais aliments, ne tarda point à les épuiser.
Ils avaient envoyé le vaisseau à l'ile des Perles pour y prendre quelques provisions. En attendant son retour, Pizarre s'efforça de soulager les plus faibles, prit sur lui les plus grands travaux, et secourut particulièrement les malades. Un jour ils aperçurent de loin une clarté qui les surprit.
Pizarre prit avec lui quelques braves, et marcha vers l'endroit d'où la lumière semblait partir : il y trouva quantité de cocos. Le vaisseau revint d'ailleurs avec des vivres, et sa vue seule ranima les malades. Mais il était déjà mort 25 hommes à son arrivée. Ce désastre fit donner au port le nom de Puerto de la Hambre, c'est-à-dire Port de la Famine.
Ils continuèrent d'avancer, et le jour de la Chandeleur, ils se rendirent dans une terre qu'ils en prirent occasion de nommer la Candelaria, terre si dangereuse par son humidité que leurs habits y pourrirent en peu de jours. Et si coupée de montagnes et de bois qu'il leur fut impossible d'y pénétrer.
Ils remirent en mer pour débarquer plus loin. Un chemin qui s'offrit aux plus empressés les conduisit après deux lieues de marche dans un petit village sans habitants, mais dans lequel ils trouvèrent beaucoup de maïs, de la chair de porc, des pieds et des mains d'hommes, ce qui leur fit connaître qu'ils étaient chez une nation d'anthropophages.
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