Martyrs et Sauvages

 

Est-ce que le mot Sauvage vous dérange ou vous choque ? Vous avez raison. Mais en 1640, plusieurs étaient encore très sauvages et ils étaient appelés comme tel. C'est ce qui vous est raconté ici.

Sommaire


Départ des missionnaires

Accueilli à l’arrivée

Des coutumes barbares ?

Le jeune Jean de la Lande veut suivre

Se rendre chez les Hurons

Arrivés à la mission huronne

La maladie

Les Robes Noires, des diables blancs ?

Sur la brèche

Établir une résidence centrale

Le danger s’accroit

Réaction à la prise de prisonniers

L’embuscade des Mohawks

Trois-Rivières puis Québec

De retour vers la mission

Ils sont faits prisonniers

À la torture

Le supplice continue

Sous le tomahawk

La mort de René Goupil

À la chasse avec les Sauvages

À la pêche avec les sauvages

Penser évasion

Enfermé chez les Hollandais

Arrivé en France

À la demeure des Pères Jésuites

Départ vers le Canada

Un conseil pour la paix entre nations

Ambassadeur chez les Mohawks

Des Iroquois sur le sentier de la guerre

La capture d'Ondessonk

Martyr

La fin du drame

Conclusion

Des livres captivants

Mot de la fin


Note à propos de la couverture : Faite à partir de la même couverture que l’édition sur papier édité par Apostolat de la presse, Montréal, 1955.



Prologue


Cet ebook provient d’un livre publié en 1955 à Montréal (C’était la 3è édition) par Apostolat de la presse. Le titre original est Martyrs du Christ (Saint Isaac Jogues) qui est changé pour Martyrs et Sauvages.


L’auteur Adam Dollard des Ormeaux (1635-1660) est un héros de la Nouvelle-France. Il repoussa les Iroquois qui voulaient attaquer Ville-Marie. Il vécut donc à l’époque des martyrs canadiens dont il raconte l’histoire.



Adam Dollard des Ormeaux

de francoidentitaire.ca, Archives nationales du Québec




Statue de Dollard des Ormeaux au parc Lafontaine, Montréal, QC

de Gene.arboit, 2005, Wikipedia

Départ des missionnaires



La flottille mouillée dans la rade de Dieppe frémissait d'impatience de gagner la haute mer et les rives inconnues. Des colons hardis envahissaient le port : maçons, charpentiers, fermiers, ouvriers, hommes à tout faire, gais et honnêtes, n'ayant d'autre ambition que d'améliorer leur fortune au pays de Nouvelle-France, d'y faire venir leurs fiancées et de fonder un foyer prospère et heureux.


Sept missionnaires jésuites les accompagnaient : les Pères d'Endemare, Adam, Ragueneau, Garnier et Chastellain, les Frères Cauvet et Gaubert ainsi que le Père Isaac Jogues, vingt-neuf ans, le héros de ce récit. Un enfant de dix ans, Jean de la Lande tenait son père par la main, tout en paraissant s'intéresser beaucoup aux missionnaires.


Le Père Isaac Jogues refoula l'émotion qui l’étreignait au souvenir de sa mère devant laquelle il venait de célébrer sa première messe à Orléans, il offrit à Dieu son sacrifice et se sentit soudain rasséréné. L'âme aussi légère que les blanches mouettes qui voletaient autour des mâts, il se dirigea vers l’enfant qui ne le quittait plus des yeux.


– Comment t'appelles-tu mon petit ?


– Jean de la Lande, Monsieur.


– Et où t'en vas-tu, sur ce gros bateau ?


– Loin, loin, avec papa.


– Il y a des sauvages, là-bas, ils sont méchants. Tu n'as pas peur ?


– Avec papa, je n'ai pas peur.


– Sois tranquille, Jean, les sauvages ne sont pas si méchants que cela. Les autres Pères et moi, nous allons les convertir, et ils deviendront bien sages.


– Moi aussi, j'irai convertir les sauvages.


– Pas tout de suite, ce serait dangereux. Quand tu seras plus grand, peut-être que ton papa te laissera partir.


Monsieur de la Lande sourit aux propos de son fils et serra la main au Père Isaac. Personne ne soupçonnait alors que ces simples paroles tombées des lèvres d'un enfant avaient une signification prophétique et qu'elles contenaient en germe la merveilleuse histoire de deux missionnaires martyrs au pays des Mohawks.


La petite flotte de huit vaisseaux dont l'un portait à son bord le successeur de Champlain, M. de Montmagny, continua d'avancer sur une mer houleuse. Presque tous les passagers étaient malades sauf le Père Isaac Jogues qui s'en vantait :


« J'étonnai tout le monde, dit-il, car il est rare de faire un long voyage sans ressentir le moindre malaise. »


Le matin, lorsque la mer était calme, le Père disait la messe que Jean servait. Une amitié de plus en plus grande se liait entre le prêtre et l'enfant qui semblait né pour de grandes choses. De temps à autre, Jogues entretenait son protégé de ses projets de missionnaire. Il lui disait sa grande soif des âmes, son désir d'étendre le royaume du Christ chez ces peuplades sauvages du nouveau monde.


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