L’essentiel demeure invisible

 
 

Claude Yvan Mézières

QUI SOMMES-NOUS ET

POURQUOI VIVONS-NOUS

SUR  TERRE ?

___________________

VOUS ÊTES CONTRE

LA PEINE DE MORT ?

______________________

VOUS CONNAISSEZ

QUELQU’UN QUE VOUS AIMEZ

QUI SE TROUVE EN PHASE TERMINALE ET QUI A PEUR DE MOURIR ?

______________________

L’UN DE VOS ADOLESCENTS

VOUS POSE LA QUESTION :

MAMAN, EST-CE QUE NOUS MOURONS TOUS ?

______________________

VOUS ÊTES INFIRMIÈRE

ET VOUS ÊTES EN CONTACT

AVEC DES MALADES

EN PHASE TERMINALE QUI SE DEMANDENT

CE QU’ILS VONT DEVENIR ?

______________________

VOUS CONNAISSEZ

QUELQU’UN QUE VOUS AIMEZ

ET QUI EST EN PRISON ?


Si vous avez répondu oui à l’une de ces questions, ce livre est pour vous.

Les mystères dévoilés...

1000 pages de récit sur la vie et les questions fondamentales.

23 heures de lecture.




En voici un extrait :

Philippe


 

Après avoir séjourné en Inde et plus précisément à Bénarès, durant plus de vingt-cinq ans en qualité de missionnaire catholique, Philippe Solari allait bientôt célébrer son cinquantième anniversaire de naissance, lorsqu’il fut rappelé au Vatican.


En réalité, il aurait préféré se défroquer plutôt que de quitter Bénarès et surtout Tsang-Po, ce vieux moine tibétain dont le Savoir-faire lui avait permis d’expérimenter les plus grands mystères de la vie dans cet univers physique. En vérité, pour Philippe, Tsang-Po était devenu l’être le plus extraordinaire qu’il n’espérait plus rencontrer.


Pour ce missionnaire catholique, ce vieux sage représentait à lui seul, toute la connaissance que Philippe avait vainement souhaité pouvoir étudier durant son adolescence. Une connaissance qu’il considéra comme fondamentale, car elle lui avait immédiatement permis d’expérimenter les plus grands mystères de la vie dans cet univers physique.


Sans cette extraordinaire rencontre, Philippe aurait sans doute vécu le restant de ses jours dans ce doute qui le rongeait depuis plus de quarante ans. D’ailleurs, son journal intime, qu’il avait commencé durant son adolescence, nous en apporte les preuves. On y trouve une liste de questions fondamentales et quelques réflexions très personnelles concernant sa véritable raison d’être ou de ne pas être sur Terre. En voici quelques unes :


– Pour quelle raison Dieu créa-t-il cet univers physique ? Son éternel état contemplatif lui aurait-il subitement insufflé l’envie de jongler avec des particules pour se distraire ? 


– Pour quelle raison créa-t-il Adam et Ève ? Souffrait-il de solitude ? 


– Pourquoi devons-nous naitre en pleine confusion d’identité ? 


– Je ne me souviens pas de lui avoir demandé de vivre sur Terre.  Alors pourquoi venir vivre ici, si je dois mourir ? 


– L’homme descendrait-il du singe ? 


– Pourquoi m’a-t-on précipité dans ce corps que je n’ai pas choisi et qui m’emprisonne pour la vie ? 


– Comment pourrions-nous apprendre à ne plus dépendre de cette identité physique et connaitre enfin les véritables raisons qui incitent l’être humain à vivre sur Terre.


– Je me sens si étranger à cette société qui m’entoure et qui vit dans l’adversité sans se poser de questions sur sa raison d’être, que le simple fait d’envisager mon avenir sur Terre, me désespère.


– Pourrai-je un jour savoir pourquoi je suis obligé de vivre ici ? 


– Pourrai-je un jour diriger ma vie comme je l’entends ? 


– Je me demande bien pourquoi, dans la Chapelle Sixtine, Michel-Ange s’est évertué à « plafonner » Dieu à l’image de l’homme ?  Pourquoi l’a-t-il représenté en homme blanc plutôt que noir ?  Pour quelle raison ne lui a-t-il pas façonné des yeux bridés ? Je doute fort que le Créateur ait eu besoin d’un cerveau et d’un corps d’homme pour penser et créer cet univers physique.


– Et si c’est par nos facultés intellectuelles que nous lui ressemblons un tant soit peu, alors pour quelle raison nous créa-t-il, si ignorants des raisons qui nous obligent à naitre sur Terre ? 


– Ce profond désir d’exister éternellement n’émanerait-il pas du sien ? Plus j’y pense et plus je me dis que Dieu n’est nullement responsable de notre décadence intellectuelle.


– Comment gérer mon avenir, si je ne connais rien de mon passé ? 


– Comment ignorer que les plus éveillés d’entre nous ne tenteront jamais de transcender4 ce conte à dormir debout :


– Caïn5 ayant tué son frère Abel, le voilà en présence de son père et de sa mère. Deux hommes et une seule femme pour peupler la Terre ! Cette orgie expliquerait-elle notre faiblesse d’esprit ? À mon humble avis, imaginer qu’il ignorait qu’un tiercé de ce genre n’engendre jamais autre chose qu’une incommensurable descendance d’imbéciles, c’est insulter le Créateur.


– Je me demande encore pourquoi les auteurs qui rédigèrent l’histoire de la création de ce premier couple, se sont abstenus de parler des sœurs de Caïn. Car enfin, l’évidence de leur naissance me semblerait logique pour ne pas dire nécessaire.


– Je trouve qu’il est impensable que nous ne trouvions pas quelque part une explication plus rationnelle de la création.


*****


En 1615, alors qu’il n’avait qu’une quinzaine d’années, Philippe n’avait pu s’abstenir d’exprimer verbalement ses pensées devant tous les membres de sa famille réunis pour les fêtes de Pâques. S’adressant à son oncle Giuseppe Castellani qui, quelques années plus tard, allait devenir cardinal mais qui n’était encore que prêtre catholique, Philippe s’était permis de lui poser la question la plus embarrassante de toutes :


– Dites-moi, oncle Giuseppe, si l’Homme est véritablement un fils de Dieu, comment se fait-il que la plupart des gens qui nous entourent ne sachent ni lire ni écrire ? 


Ce jour-là, un silence avait subitement envahi la salle à manger.


– Je n’ai aucune référence pour le prouver cependant, selon la description qu’en font les auteurs de l’Ancien Testament, j’ai nettement l’impression qu’Adam et Ève étaient de parfaits illettrés ! À mon humble avis, ce premier couple nous fait croire que le Créateur fut incapable de créer des êtres intellectuellement fiers de lui ressembler !


En classe, le malaise de ses enseignants était également visible. Aussi plusieurs d’entre eux étaient intervenus auprès de sa famille afin que Philippe évite ce genre de questions devant les autres élèves.


Il finit donc par s’abstenir de prononcer à voix haute ce que bien d’autres pensaient mais n’osaient exprimer. Ceci uniquement pour éviter les réactions désobligeantes de sa famille. Ce qui ne l’empêcha nullement d’entrer dans les ordres, quelques années plus tard.


En fin de compte, Philippe était devenu missionnaire catholique parce qu’en ce XVIIe siècle naissant, c’était, selon lui, l’unique possibilité de s’offrir du temps pour voyager et étudier, sans dépendre de la fortune familiale. Il voulait surtout rencontrer d’autres civilisations, susceptibles de lui permettre d’acquérir d’autres façons d’interpréter la vie. En réalité, Philippe cherchait à comprendre ce qui motive les êtres à survivre dans un monde ravagé par autant de guerres familiales, religieuses, politiques et territoriales.


Il faut être bien borné, se disait Philippe, pour se laisser vivre en pleine confusion, sans jamais se poser de questions sur sa propre raison d’être sur Terre.


Philippe se sentait comme un « extraterrestre » déposé sur Terre par erreur. À cette époque, Philippe n’aurait jamais osé imaginer que trente-cinq ans plus tard, à Bénarès en Inde, alors qu’il dirigerait une mission catholique, Tsang-Po, un vieux sage tibétain, lui offrirait l’occasion de découvrir le plus grand des mystères concernant la création et le fonctionnement de la vie dans cet univers physique.


Un mystère dont la réponse se cache pourtant en chaque individu depuis le commencement de ce commencement. Dès cette rencontre, Philippe eut l‘immense plaisir de vivre en quelques heures, toute la gamme des émotions qu’un fils de Dieu peut ressentir lorsqu’il réussit à échapper provisoirement à l’emprise de sa propre identité physique tout en la maintenant en vie.


Et ceci, juste pour se prouver à lui-même qu’il est véritablement à l’image de Dieu, c’est-à-dire : intelligent, totalement invisible et bien évidemment immortel.


Surdoué, Philippe sut lire dès l’âge de quatre ans et se promit de « tout » savoir dès son quinzième anniversaire de naissance.


Malheureusement, il réalisa bien vite que plus il questionnait son entourage sur la raison d’être de la vie sur Terre et plus particulièrement sur sa propre raison d’exister physiquement, plus les questions se multipliaient dans sa tête et plus il indisposait ses enseignants qui ne savaient manifestement plus comment lui répondre. Au cours d’une réunion familiale, Philippe avait subitement posé cette question :


– Vous qui êtes adultes, pensez-vous que l’homme commence sa vie sous l’apparence d’un spermatozoïde ?


Très gênés par cette question, les invités s’étaient regardés en se demandant comment réagir.


– Je vous pose cette question car cette nuit, j’ai fait un drôle de rêve. Puis, en me réveillant ce matin, j’ai réalisé que j’étais le seul responsable de plus de soixante-quinze millions de morts qui gisaient dans mon lit.


Son oncle, le prêtre Giuseppe Castellani et les convives qui l’entouraient, avaient éprouvé beaucoup de difficultés à étouffer leurs rires. Sa mère qui était en train de boire un peu d’eau, avait failli s’étouffer.


– Vous trouvez ça normal vous ?


À la suite d’innombrables situations familiales, toutes plus gênantes les unes que les autres, Philippe s’était quelque peu assagi pour ne pas impliquer les membres de sa famille dans de nouveaux scandales religieux.


Il faut bien réaliser qu’en ce XVIIe siècle naissant, l’Église catholique et plus particulièrement, l’Inquisition6, avait déjà interdit un certain nombre d’idées jugées scandaleuses pour ne pas dire hérétiques.


En effet en 1600, l’année de naissance de Philippe, le tribunal de l’Inquisition avait ordonné la pendaison de Giordano Bruno, un ancien dominicain devenu philosophe. Par la suite, il avait été déclaré hérétique parce qu’il n’arrêtait pas de parler de la « pluralité des mondes en mouvement, dans un espace infini ».


Ce philosophe prétendait que « Dieu demeure l’âme universelle du monde et que toutes les choses matérielles prises individuellement, ne sont que des manifestations d’un principe unique et infini ».


Il faut aussi savoir qu’en 1612, alors qu’il circulait dans les corridors de la bibliothèque de l’Université de Florence, Philippe avait eu la chance de rencontrer Galilée. Le trouvant brillant, ce dernier l’avait invité à observer le ciel à travers son nouveau télescope.


Impressionné par ses connaissances et ses multiples recherches, Philippe l’avait harcelé de questions au sujet de ses découvertes. Puis de retour à la maison, il s’était empressé d’en parler en famille, expliquant que Galilée lui avait offert le privilège d’observer à travers son télescope, la somptueuse rotondité de la Lune avec ses montagnes et ses vallées.


Philippe raconta que ce grand savant lui avait même permis de découvrir les quatre plus grands satellites de Jupiter, ainsi que les phases de Vénus. Philippe avait même précisé qu’il avait questionné Galilée à propos de ce qu’il pensait des nombreux mouvements stellaires qu’il observait quotidiennement grâce à son nouveau télescope.


Ce fut durant cette courte période qui dura moins d’un mois, que Galilée lui fit comprendre qu’il était préférable d’éviter de parler de ses découvertes. Il lui fit réaliser que l’Église catholique ne voulait surtout pas que des scientifiques vinssent perturber leur enseignement religieux avec de nouvelles découvertes.


Par la même occasion, Galilée lui avait appris que les plus érudits de ce XVIIe siècle naissant, étaient incapables de se mettre d’accord sur l’âge de la Terre.


Certains prétendaient qu’elle était vieille de quelque six millions d’années alors que d’autres la croyait plus jeune. Consterné par cette prise de conscience, Philippe comprit la crainte qui régnait depuis des siècles au sein du clergé.


Je devine ce qu’ils pensent, se disait-il : Nous non plus, nous n’étions pas présents lors de la création du monde. Par conséquent, en vertu de quelle autorisation divine pourrions-nous aujourd’hui, nous octroyer le droit de réviser la version biblique des anciens prophètes10, sans risquer d’y ajouter d’autres interprétations encore plus erronées ?


Ce refus systématique de reconnaitre les piètres qualités intellectuelles des premiers fils de Dieu, alors qu’elles auraient dû refléter celles de ce divin créateur, choqua profondément Philippe durant des années.


Il ne pouvait s’empêcher de penser qu’en s’interdisant de modifier l’histoire de la création décrite dans l’Ancien Testament, le clergé s’engageait dans une avenue sans issue, pour ne pas dire : pavée de confusions. Ce silence au sujet des erreurs d’interprétation des anciens prophètes, se disait Philippe, finira par engendrer de sérieux doutes à propos des vérités bibliques.


...


Un jour, se disait Philippe, les grandes découvertes scientifiques finiront par remplacer l’histoire de la création décrite dans l’Ancien Testament et les nouvelles générations déserteront progressivement nos églises. Nos religieux auraient-ils peur que les découvertes scientifiques révolutionnent notre façon de penser ?


...

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L’essentiel demeure invisible par Claude Yvan Mézières

                                  ISBN 978-2-924137-96-3  (1005 pages)


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