À la mort de son père, David C. Brownstein hérite d’un immense empire pétrolier.

Il se rendra vite compte qu’il est entouré de prédateurs.

Une journaliste lui cause particulièrement des problèmes en insinuant qu’il est impliqué dans un attentat meurtrier.

Il se lancera sur ses traces et découvrira qui sont ses vrais alliés.

Sommaire

Condoléances

Camouflage

Morte au combat

Le testament et la logeuse

Agence GAIA

Le conseiller

Le fauteuil vide

L’argent, toujours l’argent

L’unique requête

Cap au sud

Primeur

Vers la plateforme

Des menaces ?

Les ports de Tampico

Circuit touristique

La gueule du loup

Suspicions

Brouillard et nuage

Crime d’honneur

La mission de James

L’évasion

Bonheur champêtre

Conclusion

Camouflage

M’aurait-il reconnue ? se demanda Danielle en quittant discrètement la synagogue.

C’est impossible, ma photo n’a jamais été publiée et c’était la première fois que je le rencontrais. Pourtant, il m’a regardé avec insistance...

Danielle sourit. Il arrivait souvent que les yeux d’un homme, parfois même d’une femme, s’accrochait à sa silhouette. Grande (1,80 m), avec un corps d’athlète et des cheveux blonds, il lui était difficile de passer inaperçue. C’était pourtant ce qu’elle venait de tenter.

Il aurait été inutile de présenter sa carte de presse, car elle avait deviné que les journalistes seraient exclus. Sa stratégie avait donc été de se glisser discrètement parmi la foule des sympathisants et des curieux, déguisée en femme juive se rendant à la synagogue.

Souliers plats, robe noire et châle assortis, constituant l’essentiel de son camouflage, elle espérait que ses yeux bleus et ses cheveux blonds n’attireraient pas l’attention du rabbin. Son audace l’avait bien servie et elle avait obtenu la confirmation de ses doutes : l’empire Brownstein s’étendait à toutes les ramifications de l’industrie pétrolière. La présence des trois magnats bien connus à cette cérémonie discrète indiquait clairement qui tirait les ficelles en arrière-scène.

De plus, elle avait pu voir l’héritier de cet empire. N’ayant sur elle aucun appareil photo, ni calepin ni stylo, elle avait scruté longuement le visage de cet homme dans la quarantaine pour bien l’imprimer dans sa mémoire et être en mesure de l’identifier à l’avenir. Cet homme devenait son ennemi numéro un.

Je l’ai probablement regardé avec trop d’intensité, c’est ce qui a failli me faire prendre. Il m’a remarquée aussi. Je devrai être prudente à l’avenir. Bon, allons écrire maintenant, tandis que tout ça est frais dans ma mémoire.

Danielle héla un taxi et se fit conduire à Brooklyn où elle partageait avec une amie un petit studio lui servant de pied-à-terre lors de ses passages à New York. Elle changea rapidement de vêtements et commença à pianoter fébrilement sur son ordinateur portable. L’article devait parvenir à son agence avant l’heure de tombée.

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