GUIDES de la Série Traverse
 

À cette époque future, la société est en très mauvais état, mais il y a une solution.

Voyez comment Bob et ses amis se sont préparés pour être en mesure d'accomplir tout ce changement.

Aimeriez-vous vivre à cette époque pas si lointaine ?

Feriez-vous partie des Fils du Verseau vous aussi ?

Sommaire


Prologue

Les Thorncliff

Accueil de son fils

Visite à sa mère

Les retrouvailles de son cousin John

Le dîner en tête à tête

Bob visite l’hôpital de son père

Le Dr Schruller

Shruler chez les Thorncliff

Leur arrivée en Angleterre

Un programme pour sa mère

Dans les Grottes

Jonas et Mary

La libération de Jane

Roch Thorncliff débarque au ranch

Le père surpris que son fils tolère les gens sur ses terres

Discussion

Durant le repas

Récupérer John à New York

À l’hôpital

Bob prend son nouveau poste

John revient avec... Maria

Les manigances de Schruller

Maria à son poste

Maria recueille des noms

Au restaurant chez Birk

Un espace de vie pour Maria

Qu’arrive-t-il à Nelly ?

Faire la connaissance de M. Roch Thorncliff

Le travail progresse

Des problèmes au ranch, une fuite ?

Nelly ne sait pas pourquoi

Nelly rayonnante

Mérick arrive

Roch Thorncliff souffrant

Trouver des emplacements pour les cafés

Yan contacte des jeunes

Un appel à l’aide

Shruler arrêté

Le message à sa femme

Le contrôle des masses

La conférence sur Le Contrôle des Masses

Le compte-rendu

Une première rencontre et les bienfaits

Les aveux de Roch Thorncliff

R.O.M.

Une proposition

Urul débarque

On veut un guide !

Un miracle ?

S’informer de lui

Au manoir

M. Thorncliff veut voir son fils

Les rénovations commencent

Entrevue avec Martin

Le pape Martin 1er

Le docteur Fils du Verseau

Peter est son frère ?

Couronnement de Martin 1er

Pas heureuses les jeunes filles

Aider Martin

Le discours de Rom

D’autres projets

Qu’en est-il de l’Inde ?

L’invitation du Roi d’Angleterre

Urul et sa femme Linbeth

La promenade à cheval

À la cuisine des Grottes

Rencontrer Martin

Parler à Carol

Urul découvre son problème

La réorganisation du Centre

Un bel environnement pour le personnel

Des résultats

Le peuple Russe réclame Rom

Invité par le K.G.B.

Rencontre avec les Étudiants

Rencontre avec le chef du Soviet Suprême

Le journal de Moscou

Rom à Montréal

Des émotions nouvelles

Un peintre peu ordinaire

Sur le Mont Royal

Élise continue à raconter

Le petit déjeuner

Son entrée au château de Rom

Présenter Élise

L’hôpital se transforme en Centre d’Art

La libération

Épilogue



Prologue



Essoufflés, vidés et inconscients, les habitants de la planète Terre atteignirent l’an deux mille.


Cette nouvelle ère, tant louangée par les prophètes de l’antiquité, s’était accrochée comme un boulet aux pieds des Terriens. Les prophètes avaient promis joie, bonheur et prospérité. Ils avaient promis la sagesse, l’harmonie dans une ère de douceur où coulerait le lait et le miel et pourtant sur cette pauvre planète, seules les drogues, la pollution et l’irresponsabilité y régnaient.


Plus personne ne vivait sans « aspirine » qui était là abondante, pour aider à passer la grippe, prédéterminée et prévue par les vendeurs médicaux en mal d’argent. Plus personne ne s’opposait aux spécialistes de la santé qui s’insinuaient, par des publicités mensongères, dans les recoins du mental humain. Obligeant ainsi l’homme à croire qu’il n’y pouvait rien : que la maladie devait exister et qu’il devait la subir. Ainsi convaincus, les gens se faisaient prescrire des drogues de plus en plus merveilleuses qui les aidaient à traverser leur misérable petite incarnation.


Ces spécialistes de la santé se firent aider par ceux du mental humain qui, eux, reçurent leurs consignes des chefs des grandes entreprises multinationales. Tout ce beau monde, ainsi concerté se mit d’accord pour soumettre les religions, pour couper les budgets du développement artistique, et pour éduquer la jeunesse afin qu’elle ne sache rien d’utile. Bref, c’est pour dominer et tout contrôler.


Ces mesures causèrent à coup sûr des tensions épouvantables et les gens affolés tombèrent dans les pièges tendus.


De leur côté, les multinationales s’organisèrent afin de rendre l’entreprise privée inopérante en stimulant les syndicats. Aveuglément, ils exigèrent des hausses de salaires et des conditions de travail tellement irréelles que les petits entrepreneurs durent se laisser acheter par les gros requins de la finance.


Lorsque ces derniers eurent tout avalé et que le peuple se réfugia sous leurs ailerons protecteurs, il arriva ceci : ils décapitèrent tout simplement les syndicats car ils savaient bien que le commerce ne fonctionnait que sur l’offre et la demande. De plus, les salaires devaient être bas pour réaliser de grands profits.


C’est ainsi qu’en l’an deux mille et quelques poussières, le remaniement des peuples civilisés de la Terre, commencé vers les années mille neuf cent soixante-dix se trouva en pleine expansion économique pour tout ce beau monde. Les nouveaux esclaves, privés de leur sens des responsabilités, se berçaient dans la dépravation et ne vivaient que pour les attraits de l’univers physique.


On avait pris soin ni d’affamer ni de fouetter le peuple, les spécialistes étaient civilisés et connaissaient beaucoup de moyens pour asservir sans recourir aux tortures. En plus des efforts déployés pour rendre les gens inconscients, de la pollution omniprésente et de la nourriture abondante mais non nutritive, il y avait les médias.


Ceux-ci servaient les buts du pouvoir. Ce pouvoir apprenait aux gens le sens du bien et du mal. Il leur dictait avec toutes les facilités, ce qu’ils devaient penser, faire et avoir. Les subliminaux n’étant ni connus des gens ni interdits par le pouvoir, il en résulta une abondante récolte. En effet, il reçut en cette nouvelle ère les bénéfices de son travail amorcé depuis près d’un demi-siècle.


Mais son jeu était dangereux puisqu’il avait oublié un petit détail. Il avait oublié que fondamentalement, l’homme cherche toujours la lumière à cause de la divinité de son essence. Et ce fut bien malheureux pour lui qu’il ait oublié ce détail.



Les Thorncliff



Une longue limousine beige et verte s’engagea dans une allée bordée d’arbres et de massifs de fleurs. Les jardiniers se retournèrent pour saluer respectueusement le jeune homme assis à l’intérieur. C’était le fils, Bob Thorncliff, qui revenait de l’université.


Le chauffeur habile et attentif roulait doucement pour permettre à son jeune patron d’admirer la beauté due à l’immense richesse de la famille. Ces magnifiques jardins qui s’étendaient à perte de vue était l’oeuvre de Madame Jane Thorncliff, la mère de Bob. Elle dirigeait les jardiniers dans leur oeuvre, c’était la seule prérogative obtenue de son mari.


Le chauffeur amorça le dernier virage avant d’immobiliser la voiture devant la pompeuse résidence du grand Rock Thorncliff. Attendant que son chauffeur lui ouvre la portière, Bob soupira devant la magnificence dépourvue d’esthétique de son père. Cette richesse étalée lui donnait une impression de vente aux enchères : le portail, haut et majestueux perdait de sa noblesse par l’ajout désordonné de vases, de statues, de colonnes brodées et de fioritures exagérées.


...