Les Vies Passées Existent
Comment vous sentiriez-vous si votre propre frère jumeau vous haïssait tellement qu'il voudrait vous tuer ? Comment en viendriez-vous à bout ?
D'où vient cette haine ? Pourquoi la vit-il ainsi ? Pourquoi un comportement si étrange ?
Comment résoudre ce mystère ?
Découvrez-le dans cet admirable petit bouquin qui sort de l'ordinaire. Vous y apprendrez des choses...
Sommaire
La course urgente
L’inévitable
À l’hôpital
Avertir Coralie
La mère de Cathy arrive
Elle refuse l’invitation
Retour à la maison
La première invitée arrive
Marc veut être seul
Quelque chose ne va pas
Enterrer sa mère
Cathy s’amuse
Quelques mois plus tard...
La proposition
Ryan et Jennifer débarquent
Je fais quoi maintenant ?
Incident à la pouponnière
Un petit tour chez sa mère
Observer le mari
Un garçon et une fille ?
L’heure de la délivrance
Les bébés arrivent à la maison
Une première discussion
Quel nom veux-tu ?
Tellement différents !
Les jumeaux à six mois
Les premiers pas
Michaël est malade
La chicane
Il y a trois ans
L’horrible travail de la DPJ
Sortir plus souvent avec son père
Peindre avec de la vraie peinture
Pourquoi es-tu si méchant ?
À onze ans
L’envoyer pensionnaire ?
La visite du collège
Accepteront-ils ?
Pourquoi je me sens si coupable...
Conclusion
La course urgente
– Marc, je pars faire des courses, je ne tarderai pas. Puisque c’est samedi, il n’y aura pas trop de circulation sur le pont.
– Mais, il n’est que neuf heures ! Qu’est-ce qui te presse tant ?
– J’ai vu un joli vêtement hier dans une vitrine de la rue Mont-Royal, malheureusement j’aurai dû prendre la décision de l’essayer et je regrette de ne pas l’avoir fait ; c’est pourquoi j’y retourne très tôt, j’espère qu’il y sera encore.
Marc sourit devant cette explication à la Cathy : ne jamais rien faire sur un coup de tête, réfléchir et y revenir après coup.
La véritable raison de Cathy, en ce début de juin, n’avait rien à voir avec le vêtement en question. Marc aura quarante-huit ans le lundi suivant et Cathy tenait à le fêter ce samedi. En compagnie de sa mère, de quelques amis et de leur fille unique, Coralie, maintenant âgée de 20 ans.
Son amie, Liz, lui avait téléphoné la veille afin de lui confier qu’elle avait vu, sur De Maisonneuve, l’article que Cathy cherchait tant pour l’anniversaire de Marc. Elle avait fait tous les centres commerciaux de la Rive-Sud sans pouvoir mettre le doigt dessus. C’est la raison pour laquelle elle désirait se précipiter afin de récupérer le cadeau d’anniversaire.
– Veux-tu que je t’accompagne, Cathy ? lui proposa Marc.
– Heu … non, Marc, ce n’est pas la peine. Reste bien paisiblement ici et jouis de ton déjeuner et de ta journée de congé. Les courses, ce n’est pas vraiment ta tasse de thé !
Il lui sourit, content de ne pas avoir à se rendre à Montréal et attendre que sa douce moitié se décide à acheter quelque chose après avoir essayé le quart de l’inventaire du magasin.
– À plus tard, Marc, je serai de retour dans une petite heure !
– Mettons, un petit deux heures, pour faire plus juste ! ajouta-t-il en souriant.
Elle lui envoya un baiser à travers l’air léger, prit ses clefs et sortit le cœur content.
Tenant sa tasse de café bien chaude, Marc regarda sa jolie femme partir dans sa Toyota bien rouge et bien propre.
Mariés depuis de nombreuses années, ils dormaient encore ensemble même si à quelques reprises, la chambre d’amis avait dû servir à l’un comme à l’autre à cause de différents : comme l’alcool, un petit flirt trop senti et même un violent désaccord concernant Coralie lors de ses nouveaux flirts à l’âge de quinze ans.
C’était tout de même un couple aimant. Lui travaillait au centre-ville comme comptable pour une grosse société de gestion. Il gagnait bien sa vie. Elle, enseignait comme suppléante dans une école élémentaire à Longueuil.
Coralie vivait à Montréal en compagnie d’une copine, pour y faire sa première année à l’UQAM (Université du Québec À Montréal). Une chose qui avait causé un violent désaccord face à ses parents : ils désiraient que leur fille voyage en métro pour se rendre à ses cours.
Mais Coralie ne l’entendait pas de cette façon, elle voulait un peu de liberté de mouvement et ne désirait pas se trouver continuellement sous l’œil protecteur de ses deux parents. Elle finit par gagner son point après de longues et violentes discussions. Papa payait le loyer et elle se trouvait un emploi à temps partiel pour ses dépenses personnelles, comme pour son cellulaire, ses sorties et ses billets de métro afin de venir à la maison y rendre une visite au moins une fois par semaine.
Les ententes furent respectées et tout le monde y trouva finalement satisfaction.
Se retrouvant seuls, après vingt ans de vie à trois, les parents se permirent plus de sorties et différents loisirs comme l’initiation au golf, pour Cathy, et les expositions diverses pour Marc.