Stimuler l’imaginaire ? C’est possible !
Voyez comment la détermination et l’imagination d’un enfant peuvent sauver le chêne qu’il aime tant !
...
L’arbre éternue encore, même si les animaux font tout leur possible pour le réchauffer de leurs plumes et de leurs fourrures.
– Mon petit Maxime, je suis trop vieux pour m’occuper de si petits lutins, mon corps est froid, je n’ai plus assez de sève pour me nourrir, comment veux-tu que je protège tes amis ?
Énervé d’entendre toujours la même chanson, Simon insiste, le corps tendu, le nez fébrile12 :
– Nos lutins ont besoin de ta sagesse. Ils ne sauront jamais rien si tu ne leur enseignes pas ce que tu sais. C’est ton travail de le leur apprendre.
– Oui, dit Maxime en tapant du pied, mon frère a raison, tu dois t’occuper d’eux. Maman me l’a dit ; les vieux sont malades et tristes parce qu’ils ne sont pas occupés.
L’arbre sourit soudainement en voyant la détermination de ces deux merveilleux gamins. Il ouvre ses grands bras raides et leur fait signe d’approcher :
– Venez, les petits, et montrez-moi vos merveilleux lutins.
Les enfants les tendent vers lui et l’arbre les prend pour les contempler un moment.
– Ils sont splendides !
Puis, s’adressant aux animaux curieux, il leur dit :
– Regardez les expressions de leur visage, ils sont si mignons !
Les oiseaux virevoltent autour et les animaux tendent le cou pour mieux les voir. Ils s’exclament chacun à leur manière et suggèrent au vieux chêne de les prendre et de s’en occuper.
Le chêne accepte et il commence aussitôt à se sentir mieux. Un peu plus de sève monte à l’intérieur de son grand corps, et son vieux visage tout ridé retrouve un peu de ses couleurs.
Tout doucement, il se met à rire et plus il rit, plus la sève monte en lui, et il se sent soudainement beaucoup mieux.
Simon fait signe à Maxime, et tous les deux s’en retournent, le cœur content.
PAS DE RÉSULTAT
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12 Fébrile : Très agité.
Illustrations de Chantal Noreau
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