L’exil d’un Patriote
 

Vous savez sans doute que les chefs des Patriotes ont dû s'exiler pour éviter d'être capturés par les forces anglaises. Malgré cela, certains furent pris et pendus. Paul Turcotte a réussi à s'échapper de la prison.

Voyez ce qu'il est advenu de lui. Suivez ses aventures et ses mésaventures aussi surprenantes les unes que les autres. Vous serez conquis.

Sommaire


Avant-propos

Prologue

Première partie 1837-1838

Le serment

Les préparatifs

Rancune !

Les fiançailles

Trahison !

Patriotisme et déloyauté

L’assemblée du jour de l’An

Le bazar

À Napierville

L’œuvre de la vengeance

Paul s’évade de la prison

Le complot du traître

Et si tu avais de l’argent ?

Le Marie-Céleste

Engager Nicolas Houle

Blackador le pirate

La revanche

À l’œuvre

La publication

Nicolas Houle se fait connaître

Les patriotes ne sont pas des lâches

Le revenant

La malédiction

La chasse à l’homme

Deuxième partie Le capitaine du Solitaire

Deux vols audacieux

Le no 38 rue Sanguinet

Le sauvetage de Jos

Jos Matson accepte

Où est le capitaine ?

À la recherche de l’habile filou

Le roi des pirates

La mutinerie à bord du Franc-Breton

À bord du Marie-Céleste

Une histoire de revenant !

À Natasquan

Vers Tadoussac

À l’abordage

Troisième partie Le banquier de Courval

Le banquier de Courval

Un survivant

La tempête

Le dîner

Sauvé d’une mort imminente

Le fils du chef des Outeiros est prisonnier

Deux anciens camarades

Irisko !

Angoisse

Un nouveau refus

La catastrophe de la bourse

La guerre au Mexique

Le plan du Guatemala

Le voleur

Un bal interrompu

Le procès

Épilogue

Des livres captivants

Mot de la fin


À propos de la couverture : Représentation des patriotes à l’assemblée des six comtés qui a eu lieu à Saint-Charles sur Richelieu

Avant-propos



Cet ebook est tiré du livre qui a été publié en 1893 à Montréal. Il s’intitulait : Les mystères de Montréal de Auguste Fortier. Il a été renommé : L’exil d’un Patriote, qui est l’histoire de ce livre.


C’est l’unique roman achevé de cet auteur. Il est né à Québec en 1870. Il a étudié au Collège Sainte-Marie. Plus tard, il publie dans La Revue de Paris, une étude de moeurs intitulée Le paysan canadien. Par la suite, il devient Père blanc en Algérie, puis globe-trotteur et meurt à Pékin en 1932.


Cet ebook appelé maintenant L’exil d’un patriote, est l’un des derniers romans de grande aventure du XIXe siècle. C’est un roman historique qui nous fait vivre les aventures de Paul Turcotte, un des chefs de la rébellion de 1837-38 dans le Bas-Canada.





Prologue



La rencontre du Marie-Céleste


Dans l’avant-midi du 13 juin 1842, M. James Hogan, maître du havre de Gibraltar, en Espagne, était dans son bureau de la rue Isabelle, à faire sa correspondance quand un homme entra précipitamment et lui dit :


– Monsieur Hogan, on vous demande au havre 9 pour affaire importante... Deux navires viennent de jeter l’ancre et un officier veut vous parler.


De la rue Isabelle au havre 9, il n’y a qu’un pas. On fut bientôt rendu.


Une grande excitation régnait sur les quais. Il était neuf heures du matin et le Dei-Gratia de New York venait d’entrer en rade, ayant à sa remorque un navire abandonné, rencontré en haute mer.


Le même jour, dans son témoignage à la cour de la Vice-Amirauté, John Alexander, capitaine du Dei-Gratia, déclarait sous serment que le huit du mois courant à cinq heures et quart de l’après-midi, naviguant sur un océan tranquille par 30˚ 20’ latitude nord et 17˚ 15’ longitude ouest – méridien de Greenwich – la vigie avait signalé un navire allant à la dérive par le travers de bâbord. Il paraissait courir une mauvaise bordée. De plus ses huniers de misaine étaient déchirés et flottaient au vent.


Les signaux d’usage étant restés sans réponse, l’équipage du Dei-Gratia, poussé par la singularité de la chose et par le désir de secourir ses semblables, s’ils étaient dans le besoin, avaient envoyé une chaloupe vers le vaisseau en vue.


Tout semblait être dans un morne silence à bord. Sur le pont pas un homme.


Le capitaine Alexander avait visité le brick et constaté qu’il était complètement abandonné. Il avait nom Marie-Céleste.


D’après le journal du bord on vit qu’il était parti de Montréal, Canada, le 15 mai 1842 à destination de Gênes, Italie, avec une cargaison de pétrole en baril et de peaux de renard.


Rien ne manquait à bord, pas même une des six chaloupes de sauvetage. Le journal, écrit de la main du capitaine et trouvé dans sa cabine, était complet jusqu’au midi du 31 mai 1842 mais le livre de quart avait été tenu jusqu’à huit heures avant midi du jour suivant alors que le brick passait à six milles sud sud-ouest de la pointe est de Sainte-Marie, Açores.


Le vaisseau était donc abandonné depuis huit jours quand il avait été rencontré par le Dei-Gratia.


Tout était en ordre à bord et il n’y avait aucune trace de violence qui portait à croire que l’équipage avait eu à lutter. De plus le vaisseau était en bon ordre, très étanche et capable de tenir la mer. Ce n’était donc pas pour ces raisons qu’on l’avait déserté.


La nouvelle de la rencontre de ce navire avec pas une âme à bord et entouré de mystères se répandit dans Gibraltar avec la rapidité de l’éclair et causa un vif émoi.


Qu’était devenu l’équipage ? Pourquoi avait-il abandonné le navire ? C’est ce que se demandait la population accourue sur les quais pour examiner ce vaisseau qui prenait déjà un aspect étrange.


C’était un trois-mâts de 470 tonneaux et de construction plutôt solide qu’élégante. Il avait 100 pieds de la proue à la poupe et 30 de tribord à bâbord. Ses mâts étaient peints en jaune et sa coque en noir. Souvent on l’avait vu entrer en rade de Gibraltar, les ailes déployées, comme une colombe fidèle qui revient d’un long voyage. Il n’avait jamais trahi les espérances de ses armateurs. Et on eut dit qu’il avait préféré sacrifier son équipage plutôt que sa cargaison.


Son capitaine était un jeune Canadien-Français de vingt-six ans, Paul Turcotte, bien connu dans le quartier maritime de Gibraltar, où on le regardait comme le type parfait de l’honnête marin.


Cependant il menait une existence quelque peu singulière. Il était toujours sombre, comme si un affreux drame était venu briser les rêves de sa vie.


...

Mots clés : Au Royaume du Saguenay, Eugène Achard, Jacques-Cartier, Baie d’Hudson, traite des fourrures, William Price, Aluminium, Alcan, l’armée des Vingt et un, coupe de bois, pâte chimique, hydroélectricité, rivières, pulpe, colonisation,

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