Nos Patriotes de 1837-38
Comme moi, apprenez l'histoire de nos héros les Patriotes. Voyez leurs combats, leur cause, leur organisation, leur sacrifice. En serez-vous touché ?
Une histoire incroyable que celle de ces héros du Canada français.
Sommaire
Préface
Le testament politique de de Lorimier
L’assemblée de Saint-Louis
Les Fils de la liberté
Les membres du Doric Club
Assemblée de Saint-Charles
Les treize propositions
Les premiers coups de feu
La bataille de Saint-Denis
La bataille de Saint-Charles
Bataille de Moore’s Corner
Saint-Eustache – Chénier
Saint-Benoît et Girouard
Les prisonniers de 1837
Nous sommes libres !
Biographies et portraits
Ludger Duvernay
Édouard-Raymond Fabre
Édouard Rodier
Jean-Joseph Girouard
Jean-Baptiste Dumouchel
Le Dr L.-H. Masson et M. Damien Masson
Pierre Amiot
Louis Lacasse
Siméon Marchesseault
Lucien Gagnon
Les Pacaud
À Saint-Césaire
À Saint-Hyacinthe
Bonaventure Viger
T .-S. Brown
M. Hubert
Le Dr Gauvin
Le major Goddu
André Ouimet
Chénier
Le procès Jalbert
Charles-Ovide Perreault
Wolfred Nelson
Les événements de 1838
Odelltown
Expiation et vengeance
Cardinal
Joseph Duquet
Pétition des sauvages de Caughnawaga
Les victimes du 18 janvier
Joseph-Jacques Robert
François-Xavier Hamelin
Les deux Sanguinet
Decoigne
Pierre-Rémi Narbonne
Nicolas
Daunais
Charles Hindelang
C’est l’heure
De Lorimier
Lettre d’adieu à un ami (délateur)
Les exilés de 1838
Robert Nelson
La proclamation de Nelson
L’oeuvre de la réparation
Le monument des victimes de 1837-1838
La souscription de Lorimier
Conclusion
Appendice
Les souffrances des patriotes exilés
Gabriel-Ignace Chevrefils
Reconnaissance publique
Le patriote Fréchette
Félix Poutré
La presse française du temps et les « troubles »
Préface
Il y avait, en 1837, cinquante ans que les Canadiens français luttaient pour les droits religieux, politiques et nationaux qui leur avaient été garantis par les traités. Au lendemain même de la conquête, la lutte avait commencé, lutte de tous les jours et de tous les instants contre des gouvernements et des fonctionnaires arrogants qui avaient entrepris de faire de la province de Québec un pays anglais, une autre Irlande.
La justice souillée par toutes les infamies. La malversation protégée par le pouvoir. La domination de la Chambre d’assemblée par un Conseil législatif composé d’hommes nommés par la Couronne, irresponsables au peuple et antipathiques à tout ce qui était français et catholique.
Les places, les honneurs et les gros traitements prodigués à une orgueilleuse faction, au détriment des droits de la majorité. La proclamation audacieuse des projets les plus effrontés d’anglicisation. L’infériorité de tout ce qui n’était pas anglais et protestant passée à l’état de principe. La violation constante de toutes les lois constitutionnelles et parlementaires. Le contrôle sur les dépenses publiques refusé à la Chambre d’assemblée.
Voilà un coin seulement du tableau que l’histoire déroule à nos regards pendant trois quarts de siècle.
Nous étions insultés, méprisés, humiliés et volés par des gens qui se moquaient de toutes les lois divines et humaines. Nous avions trouvé heureusement pour nous défendre des hommes d’État, des orateurs puissants qui avaient prouvé à nos ennemis qu’il serait aussi difficile de nous vaincre dans l’arène parlementaire que sur les champs de bataille.
Après Bédard et Papineau père, nous avions eu Papineau fils, le tribun dont la voix puissante fut pendant trente ans la gloire et le bouclier de notre nationalité.
Un jour vint où l’Angleterre, effrayée de l’attitude de la Chambre d’assemblée, que soutenait la population, parut vouloir lui accorder ce qu’elle demandait, mais il était trop tard. La jeunesse, dont le sang bouillonnait depuis longtemps dans les veines, soulevait le sentiment national, et poussait M. Papineau sur la pente de la violence.
Ce n’étaient plus des lambeaux de concessions qu’il fallait au peuple. Car il réclamait à grands cris l’adoption des 92 résolutions préparées par M. Papineau lui-même et rédigées par M. Morin.
La Chambre d’assemblée, malgré trois dissolutions dans l’espace d’une année, avait persisté à refuser les subsides au gouvernement, tant qu’elle n’aurait pas obtenu le redressement des griefs contenus dans les 92 résolutions.
Lord John Russell avait cru trancher la difficulté en faisant autoriser par le parlement anglais lord Gosford à prendre de force dans le coffre public l’argent dont il avait besoin pour le service civil. Ce procédé arbitraire et humiliant pour la Chambre d’assemblée fit déborder la mesure. Le peuple partout s’assembla pour protester contre les procédés de lord Russell et approuver la conduite de la Chambre.
Il n’y a pas de doute que ces procédés étaient illégaux et inconstitutionnels, et le digne couronnement de la politique arbitraire et tyrannique dont les Canadiens étaient victimes depuis tant d’années. Ce fut l’opinion exprimée en Angleterre, au sein de la Chambre des communes, par les hommes les plus distingués, par les Warburton, les Hume et les Stanley.
Citons pour la réfutation et la confusion de ceux qui ne veulent voir dans l’insurrection de 1837 qu’un acte de rébellion injustifiable, les paroles éloquentes du célèbre lord Brougham :
« On blâme, dit-il, avec véhémence, les Canadiens. Mais quel est le pays, le peuple qui leur a donné l’exemple de l’insurrection ? Vous vous récriez contre leur rébellion, quoique vous ayez pris leur argent sans leur agrément et anéanti les droits que vous vous faisiez un mérite de leur avoir accordés...
Mots clés : Au Royaume du Saguenay, Eugène Achard, Jacques-Cartier, Baie d’Hudson, traite des fourrures, William Price, Aluminium, Alcan, l’armée des Vingt et un, coupe de bois, pâte chimique, hydroélectricité, rivières, pulpe, colonisation,
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