Le notaire Jofriau

Ce jeune homme de Varennes, en Nouvelle-France va se former auprès de sa famille noble à Rouen en France.


Il y apprend le métier de notaire, hésite mais revient chez lui pour pratiquer son métier.


Des incidents malheureux risque de ruiner sa réputation et il risque le tout pour retrouver celui qui l’a bafoué.


Retrouvez ces personnages attachants et suivez leurs aventures. Vous aimerez !

Sommaire



Prologue

PREMIÈRE PARTIE

Introduction

Qui était Michel ?

Suzanne, sa cousine

La routine s’installe

Une offre exceptionnelle

Suzanne amoureuse ?

De retour à Varennes

À Rouen

Vers l’Amérique

Mauvais coup de Suzanne

Mariage fixé à l’automne


DEUXIÈME PARTIE

Notaire réputé

Des fourrures ?

Un intrus

Visite à sa marraine

L’homme que Michel poursuivait

Réfugié chez Suzanne

Un indice

Vers Québec

Le voyage vers Tadoussac

Vers le nord

Le dernier voilier part sans Prickett

Blessé

Michel apprend la bonne nouvelle

Suzanne avoue sa faute

Épilogue



Introduction



Toutes voiles dehors, le Triomphant, depuis l’aube, filait entre les rives sauvages du Saint-Laurent. Le dernier reflet du jour disparaissait au bas de l’horizon. La nuit inondait l’espace, confondant dans le noir les flots et la côte.


Appuyé sur la rambarde du gaillard d’avant, un jeune homme songeait. Sa figure régulière encadrée d’abondants cheveux bruns, ses yeux noirs profonds, son teint ambré lui composaient une beauté qui attirait irrésistiblement les regards et faisait palpiter le cœur de mainte jolie passagère.


Michel Jofriau voguait vers une vie nouvelle. Pensif, il interrogeait l’horizon et se demandait de quoi serait fait l’inconnu qui l’attendait sur ces côtes normandes sur lesquelles le navire avait mis le cap. Car le jeune voyageur, ainsi emporté vers la mère-patrie, allait à Rouen, dans sa famille maternelle, étudier la loi et se pourvoir des lettres patentes qui lui conféreraient le titre et les privilèges de notaire royal.


Le cœur lourd de souvenirs, il songeait aux nuits de Varennes alors qu’il s’endormait sous les combles de la maison paternelle, bercé par le chant monotone des grillons pendant les nuits ardentes de l’été, et l’hiver, par le mugissement du vent à travers la plaine.


Il pensait à son père si bon, à sa mère si tendre, à leurs baisers d’adieu, à ses frères et ses sœurs accourus sur la côte et agitant leurs bras, en de grands gestes d’affection, quand le voilier avait passé tout près, si près du cap Saint-Michel.


Une tristesse l’envahit, mais, viril, il chassa cet accès de mélancolie. Sans étouffer pourtant la voix du sentiment, il se ressaisit, plein d’espoir en l’avenir.


Après une traversée de deux mois, le Triomphant arrivait en rade de Honfleur. Déjà l’on distinguait sur le quai, les parents et les connaissances venus pour accueillir les voyageurs d’Amérique.


Un beau vieillard à noble figure dominait la foule de sa haute taille. Michel reconnut son grand-père, le docteur Duval-Chesnay, dont sa mère lui avait fait souvent une si tendre description. Le cœur du petit-fils battit d’émoi de trouver là son aïeul pour le recevoir au débarqué.


À Rouen, l’impatience était grande. On avait hâte d’y accueillir le Canadien. La grand-mère surtout se promettait de bien venir en sa personne, la fille si chère qu’elle n’avait pas revue depuis des années et les petits-enfants que jamais, sans doute, elle ne connaîtrait.


Oncles, tantes, cousins et cousines, tout le ban et l’arrière-ban de la parenté, réunis pour l’accueillir, prodiguèrent à Michel une si affectueuse sympathie qu’il perdit, dès le premier contact avec sa famille française, la sensation d’exil qui lui faisait l’âme inquiète.


Après avoir pris une part gracieuse, quoique un peu timide, aux fêtes données en son honneur, Michel voulut sans tarder se mettre au travail. Mais son grand-père étonné et ravi, au fond, de cet empressement, lui conseilla cependant de se reposer encore de son long voyage, avant de commencer de nouvelles études :


— Il faut que vous preniez le temps de voir notre pays, mon enfant. Tout au moins, vous visiterez notre intéressante ville de Rouen, si vous ne voulez faire un tour de France. Laissez donc vos vieux parents vous gâter un peu et mieux vous connaître.


Michel ému, et lisant une prière dans les yeux de madame Duval-Chesnay, acquiesça à leur désir et les laissa volontiers faire le programme de son séjour chez eux.


À ce moment, la porte du salon s’ouvrit, et une jeune fille, inconnue de Michel, entra. Ayant salué d’une révérence le vénérable docteur, elle vint s’incliner devant la vieille dame.


— Bonjour, ma petite, dit celle-ci en mettant un baiser sur le front blanc. Vous avez hâte, je le vois, de faire connaissance avec votre cousin. À peine rentrée de Kermaheuc, vous voici déjà pour lui dire à votre tour que sa venue parmi nous est une joie.


La blonde enfant répondit sans chaleur :


— Je voulais surtout vous embrasser, grand-mère, et vous porter les hommages de mes parents de Bretagne.


Et se tournant vers le jeune homme qu’on lui présentait, elle le salua légèrement, lui tendant le bout de ses doigts avec une réserve hautaine.


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